L'espérance est passée
laissant place à la chute
tant de choses convoitées
au son des notes de flûte
n'ayant su qu'enjouer
l'aveugle en demande d'âme
déchirée devant lui
changeant mensonges en drame
La chute est vraie et les histoires sont fausses
même si le pipeau en fut si agréable
lui n'est que bois troué qui se gausse
dans l'égo des joueurs aimant tant qu'on les flatte
Longtemps alors je t'ai regardé
me souffler dessus avec ta paille
spectateur du rôle dont je fut le jouet
sans jamais l'occasion d'en apprécier les failles
Puis, lorsque le soupçon m'atteint
sentant inconsciemment approcher la tromperie
je me suis entêté à voyager plus loin
sur le chemin puant issu de ta vraie vie
Mais les murs là posés, cloison infranchissable
que tu m'as imposé perpétuant tes fables
m'ont révélé enfin, que je ne savais pas
qui tu étais vraiment, ne le permettant pas
Jeune candide que je suis, à croire une inconnue
qui se foutait de ma gueule, comme la première venue
ne servant que d'objet à flatter son égo
j'ai retrouvé le mien planté sous ses sabots
La fuyante, elle à fuit et c'est tant mieux pour elle
elle ne peut que courir, elle s'est brûlé les ailes
à trop vouloir briller, elle a omis le jour
et son intense clarté, révélant les vautours
Le phare éclaire la nuit, dans le jour n'est que pierre
vestige de sa vrai vie, création d'ignorance
inconscience sublimée, que le leur de l'absence
de toute vérité, dont on attend plus guère.