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ARTICLE SUR LE SUJET EN LIEN :
La bisexualité (première partie, le film...)
Voici ce que j'ai retenu de la conférence sur la bisexualité animée par IGOR et Alex :
Il y a souvent une confusion entre les préférences et les pratiques sexuelles. Dans la pensée commune, être bisexuel n'est pas se définir par rapport à ce que l'on désire, mais par rapport à ses
pratiques sexuelles. Les hétérosexuels et la société hétéro normée se basent beaucoup sur les pratiques sexuelles pour définir si quelqu'un est homo ou hétéro. Si quelqu'un n'a jamais eu de
pratiques homosexuelles, c'est donc un hétéro...
Dans cet univers hétéro normé, à commencé par l'univers familial, les bisexuels ont la particularité d'être en coming out permanent...Une fois on ramène un homme à la maison, une autre fois une
femme, ensuite un trans..Une des question que peuvent se poser des couples bisexuels est celle-ci : "est-ce important que tu soit un homme ou une femme ?" et l'une des réponses pourrait être,
"Non, c'est juste un problème technique". Voilà un des avantages d'être bi, on ne perçoit plus la personne, pour qui l'on éprouve des sentiments ou juste de l'attirance, comme un sexe, comme un
homme, une femme, mais comme une personne dont le genre n'a plus vraiment grand intérêt. C'est un problème technique, un homme à une bite, une femme à une chatte...
Mais socialement, être un homme ou une femme ne se voit pas de la même façon. Il est douloureux de se voire toujours ramené socialement à son statut d'homme ou de femme, on y peut rien si l'on
est un homme ou une femme, on peut difficilement changer la donne..La société, régit par le patriarcat et la domination masculine, fait subir cette prépondérance de la définition primaire de
quelqu'un en fonction de son genre, à tous. Il ne suffit pas d'être bisexuel pour ne plus subir la domination masculine. L'archétype de cela, au sein des modèles de sexualité transmis par cette
société, se trouve dans les films de culs. Lorsque ces derniers s'attaquent aux pratiques bisexuelles, c'est toujours un peu la même chose. On voit deux femmes qui se font des chatouilles (par ce
que sans pénétration d'un phallus, ça n'est pas de la sexualité quand même !), puis le mâle dominant arrive avec sa bite, pour que ça devienne vraiment sérieux...
On taxe souvent les bisexuels d'instabilité, parce que cela rassure. Oui, il y a des bisexuels qui sont instables affectivement, mais pas plus que des hétéros ou des homos. La bisexualité n'est
pas une instabilité en soit. Mais il est bien commode de se rassurer soit même, en couvrant sa propre instabilité par celle que l'on invoque chez les autres. Beaucoup de ces gens proclamant
l'instabilité des bisexuels, ont des envies bisexuelles qu'ils n'assouvissent pas, mais qui font quand même d'eux des bisexuels refoulés. C'est le même principe avec l’infidélité, dont sont taxés
allègrement les bisexuels. Ils ne le sont pas plus que les autres et en soit, le concept de fidélité ne devrait pas être marqueur de vertu, mais simplement de préférences dans ses pratiques
amoureuses, ou sexuelles. Ces gens se disent fidèles mais ont envie de tromper leur conjoint sept fois par jours...Leur pratique est fidèle, mais leurs envies sont infidèles, tout comme parfois,
leurs pratiques sont hétéro alors que leurs envie sont bisexuelles.
Pour ces gens, lorsque l'on se présente comme bisexuel non monogame, on a plus de pudeur, plus de gêne, on est ouvert à tout et on baise tout le temps, avec tout le monde... Comme on semble moins
coincés que d'autres, on devient les confidents privilégiés de nos amis adultérins...Et bien non, les bisexuels monogames ne sont pas le genre de pervers que la société hétéro normée veut bien
faire croire. Ils sont d'ailleurs souvent, bien plus stables affectivement, que ceux qui frustrent leurs envies pour mieux correspondre aux normes de la société patriarcale et binaire.
Dans un prochain article publié dans la catégorie "sexismes" du blog, j'émettrais plus en détail mes propres réactions issues de cette conférence sur la bisexualité.