Pour faire un petit rappel, les idéologies politiques nationalistes sont classées quasi exclusivement dans ce qu'on appelle
extrême droite. Le Front National en France, le Vlaams Belang en Belgique, le FPO de feu Jorg Heider en Autriche, sont des partis politiques étant également issus d'idéologies nationalistes, tout
comme le sionisme. Pour vous faire une petite idée, lorsque dans un parti politique vous voyez les mots "national", ou "nationaliste", il s'agit de parti à grosse tendance fasciste...C'est un
genre de code couleur pour les repérer...L'idéologie nationaliste peut aussi se référer aux vélétés d'indépendance d'une communauté, d'une région, incluse dans un grand ensemble dont elle
revendique sa sépration, son idépendance, pour se constituer en nation, en état...Dans ce cas, il y a par exemple le FLN, Front de Libération National algérien...
Mais recontextualisons tout ça, nous baser sur un mot, un titre, est des plus réducteurs. Il s'agira dans cet article de
retracer l'histoire du sionisme, afin de mieux comprendre les origines et la portée de cette idéologie politique. Au Gustavson's Blog, on a pour habitude de peu parler du fameux conflit
israelo-palestinien dont on nous rebat les oreilles depuis plus de 60 ans. Pas qu'il ne se passe pas des choses très graves là bas, mais cette focalisation géographique nous fait oublier bien
trop souvent oublier qu'ailleurs dans le monde, des évènements tout aussi grave ont lieu, évènements dont on ne parle pas, ou trop peu. Concédons aujourd'hui un peu d'audience et de crédit aux
les conflits "à la mode" et traitons de cette notion de sionisme, dont on parle parfois de façon éronnée.
On confond souvent anti sionnisme et antisémitisme. L'antisémitisme est un racisme contre les juifs. Les juifs, sont les
gens de confession juive. Le judaïsme est une religion. J'en conclue donc que l'antisémitisme est un racisme envers les gens pratiquant la religion juive, tout comme les anti musulmans sont des
racistes à l'encontre des populations de confession musulmanne. En revanche, l'anti sionnisme est le fait d'être contre l'opinion politique que représente le sionnisme, le sionnisme étant une
opinion politique se définissant comme nationaliste. Certains affirment qu'être anti sionniste et antisémite revient au même, à tel point que parfois, on en finisse par confondre les deux termes.
Si cette affirmation était vrai, cela voudrait dire que le sionisme serait un pan obligatoire de la religion juive, hors, le sionisme moderne, n'existe que depuis la fin du 19e siècle... Tous les
juifs seraient alors automatiquement naionalistes, ce qui n'est heureusement pas le cas ! Il y a des juifs de droite, des juifs de gauche, des juifs riches, des juifs pauvres, des juifs
interessants et ouvert, des juifs d'extrême droite.
"Le dernier État juif indépendant, le royaume
hasmonéen de
Judée, est devenu un protectorat romain en 63 avant l'ère chrétienne
1. Ce protectorat
est devenu une simple
province romaine après la mort du dernier roi du royaume,
Hérode Ier le Grand, en 4 avant l'ère chrétienne."
"À compter de la fin de l'Antiquité, les Juifs vivant en
Terre Sainte sont donc devenus très minoritaires par rapport à
la
diaspora juive (dispersion, en
grec). En effet, beaucoup de communautés juives ont continué à exister à travers le monde, mais peu en
Terre Sainte, donnant le sentiment d'un peuple dispersé. Le terme hébraïque est
Galout (
exil). C'est ce sentiment d'exil qui engendrera l'espérance religieuse d'un « retour » ou
aliyah en hébreu. Les communautés religieuses vont maintenir le rêve d'un retour en
Palestine pour recréer un État juif. Il ne s'agit pas vraiment d'un projet
politique, mais plutôt d'un rêve messianique et religieux."
Ca faisait donc un bail qu'il n'existait plus d'état juif dans la région. Après, c'est vrai que le coin est un bon
vivier en matière de religion. Ce fut la terre promise de Moïse, le lieu de naissance et de vie de Jesus et la maison d'abraham n'est pas très loin de la non plus...Une population juive à
toujours vécu là bas, tout comme une population chrétienne et une population musulmanne. Mais, en 1948, c'est un état juif que l'on installa là bas. "On", c'est les Etats Unis, l'Europe, les
vainqueurs de la seconde guerre mondiale, qui pensaient peut-être avoir trouvé une autre solution finale à la question juive, que celle qu'avaient trouvé les nazis quelques années avant. Tous
dans les bateaux et direction israel ! Une fois là bas, on pose les valises et on fait de la place à grand coup de pied au cul des populations autochtones, que l'on vire un peu plus loin
!
Après, c'est vrai qu'on ne peut que comprendre qu'en étant juif en Europe dans les années 40, on ai un tout petit peu
envie de se tirer de ce coin bourré d'antisémites, qui ont tenté de leur génnocider la gueule dans l'approbation tacite générale...
Voyons de plus près ce qu'est spécifiquement le sionisme...Pour ça, un petit tour que wikipédia est nécéssaire
:
"Le
sionisme naît vers
1880 à la rencontre de quatre
conditions :
- La définition traditionnelle du peuple juif portée par la Bible et les rabbins. À côté d'un volet religieux fondamental, cette définition traditionnelle a toujours insisté sur le fait que les
Juifs étaient aussi un peuple spécifique, les « enfants d'Israël », disposant en droit d'un « pays dont l’Éternel, ton Dieu, te donne la possession ».
- La laïcisation d'une partie des Juifs. Les rabbins et les « orthodoxes refusant]avec horreur
une doctrine qui prétend se substituer au rédempteur » et s'opposant à la création d'un nouvel État juif avant la venue du messie, l'émancipation d'une partie de la communauté de l'autorité de ses rabbins était fondamentale. Encore aujourd'hui, une partie des rabbins affirment que l'état
israelien actuel est une abération...
- Le développement du nationalisme en Europe. Celui-ci a donné le cadre de la révision du
projet juif. Il ne s'agit plus dans cette optique de maintenir l'ancienne religion, mais surtout d'obtenir un État, but fondamental de tout nationalisme.
- L'antisémitisme. C'est son développement à partir des années 1870 qui donne le moteur
transformant une réflexion intellectuelle en un projet de départ hors d'Europe, et de constitution d'un État spécifique où les Juifs pourraient vivre ensemble et se protéger."
Cette idéologie politique à donc pour origine une doctrine religieuse s'adaptant à des théories politiques plus
contemporaines, comme le nationalisme. L'augemntation de son influence dans la population juive fut bien aidée par le developpement de l'antisémitisme en Europe.
"Après les sanglants
pogroms de
1881, un médecin d'
Odessa,
Léon Pinsker, publie à
Berlin en septembre 1882
Auto-émancipation, le premier vrai manifeste sioniste (le terme n'existe pas encore). Il y prédit que la « judéophobie » (c'est son
terme) ira croissant au fur et à mesure de la modernisation des sociétés européennes, et au fur et à mesure que
les Juifs sortant du
ghetto se trouveront en concurrence avec leurs voisins. Il en conclut que les Juifs doivent quitter l'
Europe et créer leur propre État. Il est à
noter qu'il ne le revendique alors pas forcément en
terre sainte."
Plutôt visionnaire le Pinsker, puisque ce qu'il dit à l'époque, c'est un peu passé comme ça par la suite...
"L'émigration des
«
Amants de Sion » et celle des
Bilouïm se
déroule surtout dans les années 1880, dans le traumatisme suivant les pogroms de
1881. On l'appelle la « première
aliyah» (mot signifiant « montée » en hébreu, au sens de « montée
vers
Eretz Israël »). Elle ne touche qu'environ 10 000 personnes. Elle fait face à une administration ottomane assez
hostile
8, qui la
freine."
Les premières émigrations, très sporadiques et les premiers groupe sionistes peu organisés, appraraissent donc à la in
du 19e siècle.
Le vrai fondateur du sionisme moderne fut Théodore Hertzl, voici un résumé de sa biographie
:
"En
1894, ce journaliste hongrois assiste à
Paris à la dégradation du
Capitaine
Dreyfus, sous les cris de « Mort aux Juifs ». Il indiquera a posteriori que cette situation avait été un
choc pour lui, sans que son « Journal », « pourtant riche en introspection, et fourmillant de références historiques – [ne présente] un quelconque indice de la centralité de
l'affaire Dreyfus dans le réveil de l'identité juive [de Herzl]
9 ». L'
Autriche était un pays où l'
antisémitisme était développé. Mais la
France était censée être immunisée contre
l'antisémitisme. C'était le pays qui, le premier au monde, avait donné une totale égalité civique aux Juifs, en
1791. C'était aussi le pays qui avait donné la nationalité française aux
Juifs indigènes d'Algérie en 1871 (
décret
Crémieux). Elle représentait la modernité occidentale en marche vers plus d'égalité.
Herzl avait tiré comme conclusion de sa déception qu'il était illusoire pour les Juifs de chercher leur salut dans l'assimilation, et qu'ils devaient posséder leur propre État, refuge pour tous
les Juifs persécutés.
En 1895, il adhère à la thèse du sionisme et le 15 février 1896, il publie Der Judenstaat (L'État des juifs), un livre dans lequel il appelle à la création d'un État pour
les Juifs. Espérant le soutien des grandes puissances, il le fait en tentant de se placer dans la continuité des idéologie coloniales de l'époque : « Pour l'Europe, nous formerons
là-bas un élément du mur contre l'Asie ainsi que l'avant-poste de la civilisation contre la barbarie10 ».
Theodor Herzl n'est pas un grand théoricien. Son œuvre théorique est modeste. Il a par contre
été un bon organisateur, fédérant et orientant un sentiment nationaliste plus ou moins diffus, qui peinait à s'organiser."
On peut noter la référence interessante à la colonisation dans les origines du sionisme mioderne, faisant du projet d'état juif, une sorte de colonie de l'Europe aux portes de l'asie.
"En 1897, Herzl convoque à Bâle, le premier congrès sioniste mondial. Il aurait souhaité que
toutes les communautés juives envoient des représentants. En fait, le congrès est un succès limité. Herzl est encore peu connu, et sa capacité d'attraction l'est donc aussi. Fait révélateur des
oppositions religieuses, « le premier congrès sioniste ne put être tenu à Munich à cause des protestations indignées du rabbinat allemand ».
Le congrès va prendre plusieurs décisions :
- Le sionisme a pour but la création d'un foyer national juif.
- L'organisation sioniste mondiale (OSM) est créée pour
coordonner l'action politique sioniste au niveau mondial. Theodor Herzl en est nommé son premier président.
- L'OSM agira au niveau diplomatique pour faire reconnaître les objectifs du sionisme par les grandes puissances.
- Des congrès auront lieu régulièrement pour coordonner les actions.
Fait important, l'OSM n'est pas une organisation exclusive exigeant le monopole de la représentation politique du sionisme. Les partis politiques qui le souhaitent pourront se constituer et
adhérer au mouvement sioniste mondial.
Le congrès de Bâle avait posé des principes et des projets. Restait à les mettre en œuvre. Pendant les
années suivantes, Herzl et les premiers sionistes mènent une propagande importante au sein des communautés, surtout européennes.
Ils mènent aussi une action diplomatique intense auprès des grandes puissances de l'époque.
Le grand objectif de Herzl devient alors d'obtenir qu'une puissance coloniale accepte d'établir une colonie de peuplement juive en Palestine. À l'époque, cette idée de colonie de peuplement est un aspect parfaitement admis du discours et de la pratique coloniale (Afrique
du Sud, Algérie, Nouvelle-Zélande, Canada, Australie…).
Depuis les prémices du sioniste, la Palestine était au centre du projet d'un État juif. Mais
l'hypothèse palestinienne avait une grosse faiblesse : la Palestine faisait partie de l'empire
ottoman, et celui-ci n'avait aucun intérêt à « donner » la Palestine aux Juifs.
1903 est l'année des terribles pogroms de Kichinev. Ceux-ci seront suivis par une série d'autres pogroms jusqu'en 1906. L’émotion dans le monde occidental est grande, tant les pogroms ont été sanglants.
Cette émotion est une des raisons pour lesquelles le gouvernement britannique de Chamberlain propose en 1903 à Theodor Herzl de donner à l'OSM une partie de l'Ouganda de l'époque (dans l'actuel Kenya), pour y créer un "Foyer national juif".
En 1905, le septième congrès sioniste se tient à Bâle. Il y est décidé de repousser définitivement la proposition de
l'Ouganda, ainsi que toute alternative à laPalestine."
Durant la première guerre mondiale, l'obstacle aux sionistes représenté par l'empire otoman, s'évanouhi, puisque l'empire est dissout. "En pratique, la période 1919-1947 permet la création d'un
proto-État juif sur le lieu des territoires israélo-palestiniens, avec son gouvernement, son parlement, son administration, sa police, son armée, sa diplomatie, sa population, son système
économique, ses partis. En 1947, la décision par l'ONU de créer l'État d'Israël validera largement un état de fait préexistant.Avec la déclaration de Balfour en 1917, le Royaume-Uni avait promis
l'établissement d'un « Foyer national juif » en Palestine. Mais il fallait pour les sionistes faire officialiser cette promesse. En février 1919, les représentants sionistes à la conférence de la
paix de Paris demandent donc l'octroi d'un mandat sur la Palestine au bénéfice du Royaume-Uni, dont ils apparaissent comme les alliés privilégiés. Les puissances alliées se rangent à ce choix
lors de la conférence de San Remo, en avril 1920. Le mandat britannique est officialisé par la Société Des Nations (SDN) en juillet 1922. Le mandat indique que le Royaume Unis doit « placer le
pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui permettront l'établissement d'un foyer national juif et le développement d'institutions d'auto-gouvernement ». Elle doit
également « faciliter l'immigration juive et encourager l'installation compacte des Juifs sur les terres » Le mandat précise de façon beaucoup plus vague que le mandataire doit veiller à la
préservation des droits civils et religieux de la population arabe (on ne parle pas de « droits politiques »). Cette différence de traitement sera fortement critiquée par les leaders arabes
palestiniens, que ce soit par les radicaux regroupés autour du mufti, Haj Amin Al Husseini, ou par les modérés regroupés principalement autour de la famille Nashashibi.
Le mandat de la SDN prévoit de créer un système politique « autonome » chargé des Juifs, les Britanniques se réservant le volet militaire et les décisions fondamentales sous
l'autorité d'un « haut-commissaire ». Il y en aura sept entre 1920 et 1948. Le premier d'entre eux est Sir Herbert Samuel, un Juif mais aussi un sympathisant sioniste.
Le système politique dans la communauté juive sera organisé autour d'une assemblée élue, Asefat ha-nivharim, avec une forme restreinte de « pouvoir législatif », et d'une « Agence juive» chargée du pouvoir exécutif.
Il est à signaler que l'Agence juive s'est rapidement dotée d'un bras armé : la Haganah. Celle-ci
est formée initialement à Jérusalem en 1920, après des émeutes anti-juives. Elle est généralisée par l'Agence juive
au début des années 1920 en tant que milice.
Les Britanniques proposeront aux représentants de la communauté arabe de créer également une « Agence » pour représenter leur communauté. Mais ces dirigeants refuseront, considérant
qu'il y aurait eu là une reconnaissance du mandat pro-sioniste de la SDN et de sa validité.
Ce refus a sans doute limité les possibilités d'action des nationalistes arabes en Palestine (le nationalisme palestinien spécifique est encore en formation). Mais il aura aussi pour
conséquence d'inquiéter la direction britannique.
Sans contester directement la présence britannique, les dirigeants arabes de Palestine contestent vigoureusement les termes du mandat, qui prévoient le renforcement indéfini de la présence
sioniste en Palestine. Cette attitude est soutenue par les nationalistes arabes du Moyen-Orient. Dès les premières émeutes de1920, les Britanniques se rendent compte que leur
politique pro-sioniste risque de porter atteinte à leurs intérêts moyen-orientaux. En 1922, un premier « livre blanc » britannique
(sous la direction de Winston Churchill, alors secrétaire aux colonies) propose de
limiter l'immigration juive. Il y en aura d'autres au fur et à mesure du durcissement des oppositions. Cependant, jusqu'en 1939, le Royaume-Uni continuera à autoriser une large immigration juive.
L'opposition grandissante des Arabes amène cependant les Britanniques à revoir le territoire du « Foyer National Juif ». Celui-ci devait au début comprendre les territoires de ce que
l'on appelle aujourd'hui: Israël (sans le Golan), la bande de Gaza, la Cisjordanie et la Jordanie.
Mais en 1922, il est décidé de détacher le territoire qui formera l'actuelle Jordanie
La population juive passe de 83 000 à la fin de 1918, à 164 000 en 1930, puis à 463 000 en 1940 et
à 650 000 lors du vote de la création d'Israël en 1947. La croissance vient de l'immigration, mais aussi
d'une forte natalité. Pendant cette période, la population arabe double, passant de 660 000 à 1 200 000.
Dans les années 1920, on constate la radicalisation d'une nouvelle droite nationaliste. Cette évolution est une traduction dans les milieux juifs d'une tendance à la
radicalisation nationaliste dans beaucoup de partis de droite européens de l'époque. Cette radicalisation est liée aux contestations des nouvelles frontières issues de la Première Guerre
mondiale et au choc de la révolution bolchévique.
En tant qu'idéologie d'origine européenne, le sionisme a toujours été influencé par les évolutions
politiques de son milieu d'origine, que ça soit pour les courants libéraux ou de gauche, ou sur la droite de l'échiquier politique.
Plus spécifiquement, à l'estrême droite des sionistes, l'apparition du parti révisionniste est liée à deux éléments :
- Le rejet du bolchevisme et, au-delà, des idéologies de gauche qui s'imposent en force
dans le nouveau Yichouv. Les révisionnistes accuseront longtemps la gauche sioniste d'être constituée de crypto-bolchéviques.
- Le refus de la division d'Eretz Israël, c'est-à-dire la création de l'émirat
des hachémites de Transjordanie (actuelle Jordanie).
Dans la Bible, certaines régions à l'Est du Jourdain sont le territoire de tribus
d'Israël. Pour les nationalistes intransigeants (d'ailleurs plutôt laïcs à l'époque), c'est donc une terre devant revenir aux Juifs.
Zeev Vladimir Jabotinsky (1880-1940), un leader sioniste né
à Odessa (empire tsariste), refuse cette « division ». Il conteste aussi l'acceptation par
l'OSM du mandat de la SDN. En effet, le mandat parle d'un « Foyer
National Juif » mais pas d'un État indépendant, ce qui est insuffisant pour Jabotinsky. Mais à ce stade de la présence juive en Palestine, l'OSM et l'Agence juive estiment maladroit et prématuré d'aller plus loin. Ainsi, en 1931, le dix-septième congrès sioniste refuse encore de se positionner officiellement en faveur d'un État juif indépendant.
Jabotinsky démissionne de son poste à la direction de l'OSM au début 1923 et organise une
fédération indépendante voulant « réviser » le sionisme. Il réclame une immigration plus large, la constitution d'une « brigade juive » chargée de défendre Eretz Israel et
l'autodétermination, c'est-à-dire l'indépendance.
En 1925, il crée formellement l'« Union mondiale des sionistes
révisionnistes » ayant son siège à Paris.
Le parti révisionniste va alors se positionner comme le représentant d'une droite nationaliste intransigeante. Le parti révisionniste a une organisation de jeunesse, le Betar, encore plus radicale. Ce dernier reprend certaines formes des mouvements fascistes : uniforme, culte du chef,
entraînement paramilitaire, mais sans adhérer officiellement au fascisme.
Rapidement, la haine domine les relations avec la gauche sioniste, marquées de part et d'autre par une incroyable violence verbale. Ben Gourion surnomme Jabotinsky dans les années 1930
« Vladimir Hitler » et l'accuse d'être un fasciste. De leur côté, les révisionnistes
considèrent volontiers les travaillistes du Mapaï (unifié en 1930) comme de dangereux communistes, et les membres du Betar font parfois le coup de poing dans les meetings de gauche.
Abba Ahiméir, un des chefs de l'extrême-droite révisionniste en 1932.
En pratique, la gauche sioniste est engagée dans un processus de social-démocratisation assez rapide, bien loin du communisme. Le révisionnisme ne va pas de son côté jusqu'au fascisme. On peut cependant constater que chez les travaillistes, une aile gauche anti-capitaliste voire
pro-soviétique existe, et que des sympathisants fascistes proclamés opèrent sur l'aile droite du parti révisionniste (Brit Ha'birionim sous l'autorité de Abba Ahiméir). Tout
en refusant de les suivre, Jabotinsky refuse aussi de rompre avec eux. En 1933, on voit même Abba Ahiméir
approuver certains aspects du nazisme (en particulier « la pulpe anti-marxiste », selon son expression), par anticommunisme. Cette sortie provoque par contre la fureur de Jabotinsky,
très inquiet devant la montée du nazisme.
En 1935, les révisionnistes font un pas de plus dans leur critique des institutions sionistes, et décident de
quitter l'OSM du fait du refus de celle-ci de revendiquer officiellement un État juif. Au-delà de la divergence idéologique bien réelle, les relations avec la gauche (qui avait pris le contrôle
de l'OSM en 1933) étaient devenues tellement mauvaises qu'une collaboration était très difficile.
Le parti travailliste : En 1919 est créé l'Achdut Ha'avoda. En 1930,
il fusionne avec le Ha'poel Hatzaïr, le grand parti de la gauche non marxiste,
pour former le parti travailliste Mapaï (Parti ouvrier d'Eretz Israël).
L'homme clef de l'époque est David Ben Gourion. Il est le leader
du Mapaï, le président de l'Agence juive (l'exécutif sioniste en Palestine) et le secrétaire général de la Histadrout (jusqu'en 1935). La Histadrout (Association générale des travailleurs d'Eretz
Israël) est bien plus qu'un syndicat. Elle dirige aussi un vaste secteur économique (kibboutzim, moshavim, entreprises coopératives), une importante caisse d'assurance maladie
(Kupat Holim), prend en charge les écoles du courant « ouvrier », et intervient dans le domaine socio-culturel (associations sportives, culturelles, édition, journaux).
Le pouvoir de Ben Gourion et de son parti est donc très important au sein du Yichouv et de l'OSM, ce qui lui vaut d'être traité de dictateur par Jabotinsky.
À compter du début des années 1930 et jusqu'en 1977, le parti travailliste sera le parti hégémonique de la vie
politique du Yichouv puis d'Israël, restant au pouvoir de façon permanente.
La grande révolte arabe :
En novembre 1935 a commencé, en Galilée, une petite guérilla menée au nom
du jihad par un prédicateur musulman, Izz al-Din al-Qassam, rapidement tué par les Britanniques.
Au début de 1936, le Royaume-Uni abandonne, sous la pression sioniste, un projet d'assemblée législative représentant toute la population de Palestine, et dans laquelle les Arabes auraient forcément été majoritaires.
Cet abandon et les événements de Galilée provoquent en
avril 1936 une grève générale qui dure six mois et qui s'accompagne d'actions de guérilla contre les
forces britanniques, mais aussi de violences contre les civils juifs. Le Haut Comité Arabe, dirigé par le mufti, est au cœur de la mobilisation arabe. Mais celle-ci, mal organisée, reste
cependant peu centralisée. La violence vise les Britanniques (assassinat du gouverneur de Galilée en septembre 1937), les Juifs (415 morts entre 1937 et 1939) et même des Arabes modérés.
Le Royaume-Uni réprime de façon très dure à travers la justice militaire d'exception, l'envoi de 20.000 soldats, les arrestations et les expulsions hors de Palestine. Même des modérés sont
touchés, et la société arabe palestinienne sort durablement affaiblie de cette épreuve de force.
La Haganah a soutenu les troupes britanniques, parfois dans une coopération étroite, et sort
renforcée des événements.
Cependant, les Britanniques sont conscients que la solution ne peut-être exclusivement militaire, d'autant que le nationalisme arabe grandit au Moyen-Orient et se sent solidaire des Arabes de Palestine. L'empire britannique a donc un intérêt, et pas seulement pour la Palestine, à trouver une solution acceptable par tous.
Le projet de partage de la
Palestine selon la commission Peel
Le gouvernement étudie en 1937 (commission Peel) un projet de partage de la Palestine, qui attribue aux Arabes la majorité du territoire (85 %), mais qui créerait un État juif en Galilée et
sur la bande côtière (15 % de la Palestine). De part et d'autre, de grosses réserves surgissent.
- David Ben Gourion et Haïm Weizmann (contre bon nombre de leurs partisans) acceptent le plan à regret, considérant qu'un État juif ne peut être refusé, malgré ses limites territoriales.
L'OSM, par contre, rejette les frontières proposées, tout en acceptant de discuter d'un plan de partage. Le Parti révisionniste deJabotinsky, enfin, est totalement
hostile au projet.
- Les modérés arabes (autour de la puissante famille des Nashashibi et des Transjordaniens) acceptent également avec réticence, mais le projet est rejeté par les partisans du mufti.
Le manque d'enthousiasme de tous fera finalement échouer le projet (novembre 1938). Mais le gouvernement britannique continue à chercher une solution.
Le gouvernement publie alors en mai 1939 un nouveau « livre blanc », qui est un choc pour le mouvement sioniste et qui peut lui faire craindre le succès politique de la grande
révolte, alors même que son échec sur le terrain est consommé. Le « livre blanc » prévoit en effet un sévère coup de frein à l'immigration juive et, sous 10 ans, une autodétermination
de la Palestine dans son ensemble, ce qui amènera forcément les Juifs à être minoritaires dans l'État arabe. Il s'agit d'un revirement en profondeur de la politique menée depuis 1917 consistant à appuyer le mouvement sioniste pour contrôler cette partie du Moyen-Orient. Manifestement, le
gouvernement britannique est arrivé à la conclusion que cette politique crée plus de problèmes qu'elle n'en résout, et il se rapproche ainsi des nationalistes arabes.
La Grande Révolte arabe parvient ainsi à provoquer la rupture entre le sionisme et le pouvoir britannique. Les relations resteront dès lors tendues jusqu'à l'indépendance d'Israël, qui sera obtenue par une politique de confrontation avec l'empire britannique, et non plus par une
politique de coopération.
L'organisation devient alors l’Irgoun Tsvai Leumi (Organisation militaire
nationale), parfois appelé IZL ou Etzel. Après le départ des militants de gauche, l'Irgoun est maintenant clairement l'organisation armée du parti révisionniste, même si elle est en
pratique quasiment indépendante. Jabotinsky (que les Britanniques ont expulsé de Palestine) est reconnu comme responsable suprême. Mais il n'exerce pas de responsabilités opérationnelles.
L'Irgoun se spécialise dans des opérations de représailles contre les militants arabes, mais aussi de plus en plus contre des civils arabes pris au hasard. Elle utilise en
pratique des méthodes similaires à celles des groupes armés arabes, qui ciblent aussi les civils juifs, ce qui lui vaut les critiques des instances officielles du Yichouv
et le classement par les Britanniques comme organisation terroriste. On estime qu'environ 200 à 250 civils arabes seront tués dans des opérations de l'Irgoun pendant cette période.
La Grande Révolte arabe avait décapité le mouvement nationaliste arabe en Palestine, et contraint le Mufti à l'exil. Privé de sa base palestinienne, il se cherche des alliés. En
1941, Haj Amin al Husseini signe une alliance avec l'Axe, et plaide pour
résoudre le problème des Juifs au Moyen-Orient « selon les méthodes de l'Axe ».
Réfugié en Allemagne nazie, il va lancer des appels (sans grand succès) aux musulmans du Moyen-Orient pour que ceux-ci se rallient à l'Allemagne contre l'occupant britannique.
Mais la majorité de la population arabe palestinienne est sous le choc de la répression, et est également satisfaite du « Livre Blanc » de 1939. Elle ne bouge pas.
Le cessez-le-feu de l'Irgoun (1940)[
modifier]
En 1940, l'Irgoun décide
que la situation en Europe est plus grave que celle du « Foyer National Juif », et décide
d'arrêter le conflit avec les Britanniques. L'Irgoun conclut un accord avec les Britanniques pour participer à des actions offensives, en particulier dans le domaine du sabotage, et son
chef David Ratziel sera tué au combat en 1941.
Jabotinsky a approuvé l'accord. Il meurt d'une crise cardiaque aux É.-U. le 4 août 1940. Avec lui disparaît le chef charismatique de la droite nationaliste sioniste.
La scission du groupe Stern (1940)[
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Le choix de la direction de l'Irgoun ne fait pas l'unanimité. Avraham ("Yair") Stern le
conteste et considère au contraire que la menace de disparition du « Foyer National Juif » au bout de la période de 10 ans prévue par les Britanniques est la plus grave. Il crée avec
quelques nationalistes radicaux, comme Yitzhak Shamir, futur premier ministre d'Israël, un
scission qu'il appelle d'abord « Irgoun Tsvai Leumi beIsraël », puis « Lohamei Herut Israël » (Combattants pour la liberté d'Israël) ouLehi. Les Britanniques l'appellent le « Stern gang » traduit en français par « groupe Stern ». Cette
scission se livre à des attentats contre les Britanniques ou des Juifs « collaborateurs » et tente même de prendre contact avec les Allemands, au nom de la différence entre le
« persécuteur » (l'Allemagne), préférable à « l'ennemi » (les Britanniques qui empêchent l'État juif). Le Stern est finalement démantelé fin 1941 - début 1942, et entre en
sommeil. Les responsables sont morts (Stern) ou en prison (Shamir).
Les choix du Yichouv – collaboration et confrontation[
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Le Yichouv (désigne l'ensemble des juifs en israel) dans son ensemble approuve le choix de
l'Irgoun et de l'Agence juive de participer à l'effort de guerre contre l'Allemagne
nazi. Et ce, tant par solidarité avec les Juifs européens que par peur d'une arrivée des troupes nazies en Palestine en cas de victoire de l'Allemagne. De nombreux Juifs du Yichouv vont
donc s'engager dans les troupes britanniques.
Mais dans le même temps, l'inquiétude sur le projet britannique d'un État palestinien à majorité arabe continue à mobiliser fortement les dirigeants sionistes. Ceux-ci regardent de plus en plus
vers les États-Unis, et durcissent le ton vis-à-vis des Britanniques. En 1942, lors du congrès sioniste de Biltmore, aux États-Unis, le mouvement
sioniste annonce officiellement qu'il revendique un État juif sur l'ensemble de la Palestine. Les Arabes y seraient citoyens, mais minoritaires grâce à une immigration juive de masse.
En février 1944, l'Irgoun considère que la guerre est maintenant gagnée par les alliés, et que le problème prioritaire redevient le projet britannique contre le « Foyer National
Juif ». Il reprend à son tour les actions armées à l'encontre des Britanniques. L'Irgoun a aussi un nouveau chef depuis 1943 : Menahem Begin, venu de Pologne. Après la mort de Vladimir Jabotinsky en 1940, il s'est imposé progressivement comme le leader naturel de
la droite nationaliste.
L'effondrement du mandat international (1945-1947)
Après la défaite de l'Allemagne nazie, deux questions deviennent prioritaires pour le mouvement sioniste:
- la question des réfugiés juifs d'Europe, survivants du génocide, dont beaucoup veulent partir d'Europe.
- La question de la création d'un État juif en Palestine.
L'exécutif sioniste entre dans l'affrontement avec les Britanniques entre 1945 et 1947. Il utilise aussi la Haganah, mais il privilégie l'action légale (manifestations, grèves), et limite ses actions armées à des sabotages qui se veulent non meurtriers. L'attitude vis-à-vis de ceux qui
sont officiellement considérés comme des terroristes évolue entre des moments d'affrontements (« la saison ») et des moments d'alliance. Mais globalement, le caractère sanglant de
leurs actions est condamné. Dans le même temps, des contacts politiques se maintiennent.
En 1946-1947, la pression politique s'accroît sur le Royaume-Uni :
- la Palestine juive est ingouvernable, malgré le déploiement de 100 000 soldats britanniques.
- Les Arabes critiquent le Royaume-Uni.
- La politique de restriction de l'immigration clandestine juive mène à l'emprisonnement de milliers de survivants du génocide, ce qui provoque une vague de sympathie dans l'opinion
internationale, en particulier aux États-Unis et en France.
- Des troubles antisémites ont lieu au Royaume-Uni en réponse aux nombreux soldats britanniques tués par l'Irgoun et le Stern (Lehi) : il y aura 338 Britanniques tués entre 1944 et 1948.
- L'opinion publique britannique supporte mal, deux ans après la fin de la guerre, de voir 100 000 soldats risquer leur vie loin de chez eux.
En 1947, le Royaume-Uni décide de remettre le mandat qu'il tenait de la SDN aux Nations unies, qui en sont le successeur. Il semble que le gouvernement
britannique espérait obtenir un plus grand soutien international pour son rôle en Palestine, mais l'ONU décide de mettre fin au mandat.
Le plan de partage de l'ONU
L'ONU décide de revenir au projet de la commission Peel de
1937 en partageant la Palestine. Les Juifs se voient attribuer 55 % du territoire (plus que dans le projet Peel). Jérusalem devient une zone internationale. Les Arabes se voient attribuer
le solde (un peu plus de 40 % du territoire).
Les Arabes palestiniens ont globalement refusé le partage (il y a des exceptions, en particulier chez les communistes). Les Juifs l'ont globalement accepté (sauf l'Irgoun et le Stern, ceux-ci
continuant même à revendiquer la Transjordanie).
Le plan est voté en novembre 1947 grâce à la conjonction entre un soutien attendu des occidentaux et le soutien plus surprenant de l'Union soviétique. Staline a toujours montré une grande hostilité au sionisme, voire aux Juifs. Mais il estime que ce projet
chassera les Britanniques hors de Palestine. De plus, il existe des factions pro-soviétiques au sein de la gauche sioniste qui est à l'époque dominante.
Après le partage, une période de 6 mois s'étend jusqu'au retrait britannique, en mai 1948. Pendant cette
période, les Britanniques sont censés maintenir l'ordre, mais ils se cantonnent en fait dans une neutralité passive.
Dès le vote du partage par l'ONU (novembre 1947), des
incidents se produisent, qui se transforment vite en guerre civile. Les Arabes attaquent les Juifs. La Haganah se maintient au départ dans une attitude défensive, mais le Stern et l'Irgoun, qui avaient cessé les attaques anti-arabes depuis 1939, reprennent les attentats contre
les civils, sans obtenir de résultat politique ou militaire notable. Violence arabe et violence juive frappent les civils des deux camps.
À compter de fin mars 1948, la Haganah réorganisée passe à l'offensive. En 6 semaines, les irréguliers arabes sont vaincues, les groupes armés juifs prennent le dessus. Des villages arabes
commencent à se vider de leur population dans les zones de conflits les plus durs.
Déclaration de l'indépendance d'Israël le 15 mai 1948
Le 15 mai 1948, Israël proclame son indépendance pendant que les derniers Britanniques quittent le pays. Les Arabes palestiniens sont militairement vaincus et
ils ne seront plus guère présents sur le devant de la scène politique jusque dans les années 1960.
Le sionisme après la création d'Israël
Avant 1948 (de moins en moins avec les années, cependant), le sionisme était une structure internationale, et les sionistes américains ou français n'avaient normalement pas moins de poids que
les sionistes vivant en Palestine.
Mais après 1948, l'État d'Israël revendique un rôle dominant. Les organisations sionistes internationales perdent de leurs poids, les débats s'y concentrent surtout sur le soutien
à Israël.
En pratique, les trois problématiques du présent article de wikipédia (Constructions institutionnelles sionistes, construction démographique de l'état juif et débats sur les buts du sionisme)
deviennent presque exclusivement israéliennes.
Cette partie ne vise cependant pas à décrire l'histoire de l'État d'Israël.
Elle s'intéresse seulement à l'évolution du débat et de la pratique sioniste après la création de l'État. Les faits historiques israéliens ne sont cités que dans cette optique.
La problématique de la période reste la même que dans la période 1918-1947 : construire des institutions nationales (ou plutôt les renforcer), et développer le peuplement juif. Les mises
en œuvre sont par contre différentes, et les débats sur ces questions évoluent.
Voilà ce que wikipédia dit du sionisme, cela me parait bien documéneté, mais ça pourrait bien être des anneries après tout. Ni vous, ni moi, n'avons été présent en Israel durant cette période
qui va de la fin du 19e siècle à la création de l'état d'Israël, en 1948. C'est bien ça le problème avec l'histoire, on peut bien lui faire dire ce qu'on veut, la plupart des gens n'iront pas
vérifier la véracité des sources qu'on leur propose, un peu comme moi ici, mais au moins pour moi, c'est volontaire. Tant qu'à faire de l'inexact, autant faire du copier, coller sur une source
qui se veut perfectible et libre de droit.
Ce qu'on peut retenir du sionisme ici, c'est qu'à la base, c'est une théorie politique nationaliste. Quand les catalans sont nationalistes et revendiquent leur indépendance, il le fond dans une
région ou ils sont majoritaire. Ceci fut loin d'être le cas en ce qui concerne le sionisme, dans sa revendication de création d'un état juif en Palestine. Je pense que si le peuple Sénégalais
décidait de s'implanter en France, parce que dans l'histoire récente, il a grandement contribué à la liberation de notre pays du joug de l'Allemagne nazi, ça foutrait un bon bordel et que les
nationalistes français ne seraient pas content. Au Gustavson's Blog, en revanche, nous encourageont non seulement les sénégalais, mais aussi tous les autres peuples du monde, à venir s'établir
en France, nous avons de bons fromages et il fait beau l'été ! Là, les fachos français me rétorqueront "t'as qu'a les faire venir chez toi connard !"...Et bien non, la réponse est pourtant dans
leur affirmation, je suis un connard, je les accueillerais chez eux, parce que tout le monde ne rentrera jamais dans mon 35m2... J'ai pour l'habitude de dire, "si vous voulez immigrer en
France, allez loger chez un électeur FN en l'expulsant de chez lui, c'est pratique, ludique et ça soulage les voisins !" Si le Gustavson's Blog avait été arabe palestinien à l'époque, il aurait
encourager les juifs à venir en Palestine et puis aussi les chrétiens, les noirs, parce que le Gustavson's Blog trouve les délires nationalistes et les sentiments d'appartenance à une terre, un
pays, des frontières, bien absurde. La propriété est absurde, certes, mais c'est une méchante absurdité, qui crée des guerres et fait crever des gens de froid...
Le sionisme, comme tous les nationalismes, est un fascisme. Comme on l'a vu, les sionismes sont multiples, il y a les travaillistes, les révisionnistes, les moins fascistes, les plus fascistes.
Il y a aussi des arabes palestiniens fascistes, qui se sont alliés avec Hitler et pareil pour certains juifs fascistes, qui ont déclaré avoir des apointances avec les nazis, ce qui est plus que
paradoxal...Le sionisme, c'est une opinion politique apparue à la fin du 19e siècle en réaction à l'antisémitisme d'Europe. Le sionisme vient d'Europe, à été chapeauté par l'Europe, Londres,
Paris, aussi les USA...Et l'état d'Israel est une création européenne et américaine. Alors, il ne faut pas s'étonner que l'Europe et l'Amérique défende à corps et à cris l'état d'Israel,
puisque ça vient de chez eux, que c'est leur invention et que ça peut éventuellement leur servir de base arrière à quelques invasion destiné à s'emparer de quelques ressources pétrolifères du
secteur. L'irak n'est pas loin, la Syrie non plus...Et plus tard, l'Iran ?...
Si ça vous chante de rectifier quelques conneries que j'ai pu écrire par méconnaissance du sujet, vous êtes les bienvenus !