Live in Confinement partie 2 : "voyage, voyage ! "
Deuxième partie du concert "Live in Confinement" : Subir, agir, ou comment mieux vivre le capitalisme..." Cette fois, nous abordons "l'échappatoire géographi...
Partie 2 du concert "Live in Confinement que cet article illustre.
https://www.youtube.com/watch?v=oWbzITKwMGk&t=52s La vidéo de la première partie du concert "Live in Confinement" : https://www.youtube.com/watch?v=oWbzITKwMGk&t=52s Subir, Agir : Introduction : ...
Article illustrant la partie 1 du concert Live in Confinement".
Échappatoire :
Si vous n'êtes pas contents, si vous voulez partir, changer d'air, ne plus subir un système ou vous n'avez de cesse de faire la tronche...Si tout ceci ne vous convient pas, comme le système est bien fait, il vous a trouvé des échappatoires personnalisées, afin de palier aux mieux à vos difficultés existentielles.
Lien vidéo vers la partie 2 du concert "live in confinement" illustré par cet article :
https://www.youtube.com/watch?v=2vszhwXRh08&t=172s
Ô peuples regroupés en troupeau, vous vaquez à vos petites occupations quotidiennes, occupations individualisées, entre vous et vos semblables. Vos pensées, vos soucis, vos aspirations, vous concernent, vous , vos proches, vos conjoints, vos voisins, vos collègues, mais sont bien éloignées de ceux qui sont au delà de vos premières vues oculaires. Ces gens que vous voyez de loin, restent cependant visibles et peut-être du fait qu'ils n'aient pas les mêmes aspirations que vous, semblent se comporter de manière tout à fait étrange à votre regard.
Sont-ils si différents, d'une autre espèce ?
Ils sont tantôt scandaleux, tantôt mal polis, mais aussi parfois, tellement enviables, semblant avoir une vie plus facile, une vie à laquelle on peut être si prompt de rêver pour soi.
+ Introduction :
On vit et l'on s'envie. On se voit et on ne se comprend pas. Les gens, autrefois les mêmes, la même espèce du moins, sont aussi divisés entre leurs semblables humains, qu'ils sont victimes du tout aussi semblable immobilisme social. Ils sont victimes d'où ils sont et il est certains que dans un monde où la notion d'égalité est toute perfectible, certaines positions de victimes valent mieux que d'autres
Ainsi, chaque strate se voit au loin, se jalousent plus ou moins discrètement dans leur entre soi et tous se tirent la gueule...La pyramide est stable, les dessus prennent le soleil, les dessous soutiennent leur poids, jusqu'à ce que les "premiers de cordée" grossissent, grossissent en se gavant, et en n'ayant de cesse que d'écraser, naturellement, en laissant faire la gravité...Mais tout ceci n'est pas si grave, à moins de s'aggraver, mais vu de loin, vue d'en haut, déconnecté des autres, on ne voit parfois pas les choses arriver, puisque le poid de la gravité se supporte essentiellement pour les gens du dessous.
Un mur est solide, une pyramide aussi. La pierre ça pèse et vu d'une certaine distance, ne bouge pas aux vents tumultueux du temps qui passe. Et pourtant, le temps agit, l'érosion se fait et les petites gouttes de pluie des maintes existences caressant les rochers se font leur bonhomme de chemins dans les interstices déraisonnables laissées là par un manque de comblement des espaces vides.
La masse de l'imposant obscurcit la vue de fondations qui décrépissent.
Tous les grand empires ont toujours finit par disparaître avec le temps, et le temps qui passe rend toujours un peu plus probable l'arrivée de ce moment. En attendant, bien que semblant fixes, les choses sont en mouvement et ce mouvement se perpétue par les petites vies inconscientes, qui s'envient, s'idéalisent par delà des quotidiens idéalisés et font sombrer l'édifice petit à petit, sans même le savoir.
En ce bas monde ou la mobilité sociale sait se faire discrète, le royaume des rêves se cantonne dans le sommeil et ne va jamais au delà. (Composition arrangé...
"Les rêves des autres", la chanson
- les rêves des autres
Ne faites pas que rêver, ne restez pas enfermés dans une vie de rêve inassouvis !
Si ça ne va pas, que votre vie ne vous convient pas, à tel point que vous n'avez de cesse de vous projeter vers des vies virtuelles que vous ne vivrez jamais, ne restez pas dans cette souffrance, ne restez pas enfermé !...
Prenez donc l'air ! Prenez l'air en vous éloignant des odeurs rances qui moisissent sur vous, jusqu'à ce que vous ne fassiez plus qu'un avec elles.
Changer d'air, c'est la liberté, changer d'air, c'est toutes les possibilités de recul, pour voir des décors trop vu de près, autrement de loin...C'est même peut-être voir d'autres décors, fouler des sols différents, changer de perspectives...
Tout le problème de prendre ses petites papattes pour faire un tour, est encore qu'il faut que son cerveau leur en donne l'ordre. La prise de conscience de la nécessité du voyage, du changement d'air, de la prise de recul est donc en cela primordiale. Sans cette prise de conscience, impossible de se mettre en train, afin d'usiter la fuite géographique salvatrice, lorsque son environnement proche ne semble plus convenir à l'établissement d'une vie en toute harmonie psychologique, sociale, allant parfois jusqu'au médical et au psychopathologique.
Pour savoir ou l'on va, encore faut-il savoir ou l'on est et surtout bien définir d'ou l'on ne bouge pas. Les illusions issues de certains conditionnements, sont une arme redoutable des bergers de la foire, pour faire penser aux moutons qu'ils voyagent, alors qu'ils restent statiques, qu'ils sont de nobles cerfs, alors qu'en réalité, ils sont des moutons.
D'histoires en histoires, de conditionnements en conditionnements, de techniques manipulatoires en tortures psychologiques, les êtres vivants peuvent finir par croire qu'ils ne sont pas ce qu'ils sont, qu'ils n'habitent pas ou ils habitent et que leur vie les satisfait ainsi, alors qu'une fois leur œillères retirées, ils se verraient en dindons de la farce qu'ils sont.
Voyez-vous, au pays de moutons, même les bergers, leurs chiens de berger, les ouvriers de l'abattoir, l'usine d'agro-alimentaire transformant tout ça, le consommateur qui bouffera de la barbaque, ou se vêtira de laine, tous, ont finis par trouver normal tout ce petit système ressemblant étrangement à des camps de la mort, puisqu’ils y sont né et qu'ils y mourront.
Pour savoir ou l'on va, encore faut-il savoir ou l'on est...Et pour savoir ou l'on est enfermé, encore faut-il percevoir les frontières et les clôtures qui nous emprisonnent. Il est certain que dans le caractère aveugle inhérent aux définitions imposées de nos environnements, il faudra tâtonner dans un premier temps. A force, vous finirez bien par trouver, qui un bout de bois, qui un barbelé, qui une clôture électrique vous indiquant dans un inconfort certain, que ce n'est pas la que ceux qui vous ont mis un bandeau devant les yeux veulent que vous alliez. On peut ensuite se poser la question de pourquoi, dans quel but se poursuit cette volonté d'enfermement collective, des corps et des esprits ?
Plus tard, peut-être une fois sorti de sa situation individuelle d'esclave endormi, conviendra t-il de se demander à qui profite le crime....Mais chaque chose en son temps,il ne s'agit de ne pas vouloir aller plus vite que votre musique interne.
Chacun vit donc dans sa petite bulle confortable, entouré de ces méchants barbelés qui ne feront leur apparition à la conscience de tout un chacun, qu'une fois que ces chacuns auront gambadé par inadvertance, un peu trop loin de leur pré carré, de leur lopin de pouilleux conté comme une corne d'abondance terrestre. La peur, la peur, la peur de l'inconnu, la peur de perdre ce que l'on a, même quand ce que l'on a est si peu...La peur du fouet, la peur du gendarme, la peur chez les êtres qu'on a tant conditionné à être des faibles, de couards, des délateurs, des couillons...
En attendant, en attendant le mouvement, de tous, d'assez pour que cela se voit, ou même d'un seul qui aura su dans la fuite géographique, mieux vivre sa société capitaliste, qui ne changera pas juste parce que c'est lui qui bouge, en attendant, les choses restent bien ordonnées.
Taylorisme social s'il en est, le société des enclos, de maisons, en villages, de villes en communautés, de zones préfectorales en nations, nous indique où l'on doit être et comment faire pour pérenniser cet état de fait. Les marges de manœuvre, très peu pour nous, elles ne nous semblent ici pas nécessaires pour vivre notre vie heureuse comme les préceptes martelés quotidiennement par médias, voisins et milieux professionnels nous l'indique.
Dans un monde ou les moutons sont bien gardés, nous ne serions rien sans clôtures... En europe Paysan et clôture font bon ménage Délimitant les champs d'acti...
"Clôtures sans frontières" : la chanson
+ Fuite géographique :
- clôtures ?
Enclos et animaux d'élevages bien encadrés de frontières sociales, économiques, culturelles et géographiques...Encloisonnés dans des concepts de strates, de classes et d'état nation, tous regardent passer les avions d'en bas, ancrés dans la terre, ne passant jamais les barrières.
Évadez-vous !
Oui, mais...
Parfois certains fuient, parfois pas très loin...Ils se fuient eux mêmes, mais ils se suivent et restent entre eux et eux. Un peu d'air frais, un changement d'air, une nouvelle vie...Aller où l'herbe est plus verte peut être salutaire...Mais lorsqu'on amène trop de bagages à redécorer son quotidien de telle manière qu'une impression de changement s’éloigne d'autant, le dépaysement n'obtient pas les résultats escomptés.
Live in Confinement partie 2 : "voyage, voyage ! "
Deuxième partie du concert "Live in Confinement" : Subir, agir, ou comment mieux vivre le capitalisme..." Cette fois, nous abordons "l'échappatoire géographi...
Chanson "les migrants" disponible uniquement en version vidéo au sein de la partie 2 du live in confinement :
Migration ?
Marcher pour marcher, bouger pour bouger, c'est certainement du sport. On se dépense, on se vide, on se défoule en partant à l'aventure. Bien sure, on espère, on espère le meilleur, on espère le mieux et puis...Et puis la réalité...la réalité du fait que vous restiez bien de le même espèce et que les gens avec qui vous vivrez au loin, le resteront également. Soyons humains alors, humains, donc cruels, donc peu enclin à accueillir à bras ouverts de nouveaux venus, potentiels pilleurs de ressources, voleurs de poules, plombiers polonais, terroristes en puissance. Bref, l'entre soi d'abord pour les autochtones, ainsi que pour les voyageurs qui se solidariseront entre eux en réaction à cet accueil automatisé des plus glacial.
Venant du chaud, venant du froid, cherchant de l'or, fuyant la guerre, ou simplement venu en quête d'aventures vagabondes, les migrants migrent et cherchent, parfois désespérément, un point de chute abordable, ou ils voudraient ne pas retrouver les conditions de vie qui les ont fait partir de leur point de départ. Plus ou moins palpitant, plus ou moins dangereux, plus ou moins long et fatiguant, le récit de leur voyage participera à leur légende. Puis, viendra le temps de la terre promise, celle ou ils seront candidats à 'l'établissement de longue durée".
Ici, entre les natifs et les nouveaux venus, les différences culturelles, sociales et bien évidemment économiques sont légion. De la différence naîtra la peur et de la peur naîtra la défiance...Alors viendront xénophobies et racismes de toute part, jusqu'à ce que chacun puisse s'habituer à l'autre, que les uns ne prennent plus les autres pour des envahisseurs bouilleurs d'enfants et que les autres ne prennent plus les uns comme d'ignobles colonialistes se sentant supérieur à la race des nouveaux venus. Seul le temps arrangera cette affaire, pour que le nouveau devienne l'habituel, l'habituel l'ancien, jusqu'à ce qu'on oublie même que certains sont arrivés sur cette terre plus tard que certains autres. Assimilation ? Intégration ? Je ne pense pas...je pense juste que la haine doit bien avoir une date de péremption et qu'au bout d'un moment, elle fatigue, puis disparaît.
Malheureusement, avant de disparaître, la haine fait son temps, un temps long et désagréable pour tous. Et le principe se perpétue à chaque nouveau venu....Sur une terre riche et fertile, souvent riche et fertile grâce au pillage des ressources d'autres terres rendus pauvres et stériles, il y aura toujours des candidats à la translation géographique du point pompé au point pompeur. Les gens sont des animaux, des mammifères dotés chacun d'un instinct de survie qui se révèle encore plus en cas de besoins primaires impérieux, comme manger, boire, survivre....Ils détectent donc les flaques d'eaux salvatrices et vont vers elles, tout naturellement. Pour savoir où aller, ils n'ont qu'à suivre le chemin des "pipe lines" ayant absorbé les flaques de chez eux... Tels des petits poissons, ils suivent alors le courant des richesses mondiales centralisées, espérant en obtenir quelques miettes, et sinon le goût, au moins l'odeur, ou la vision...
Ces migrants, conscients de la tâche à accomplir pour pouvoir vivre plus dignement, dans de meilleures conditions matérielles ou psychologiques, sont bien conscients de la nécessité de leur mission. Les adultes font le voyage en toute conscience, c'est certain, peut-être rêvent-ils d'un eldorado impossible, peut-être cristallisent-ils sur un endroit présenté, ou imaginé comme ce qu'il ne sera jamais...Quoi qu'il en soit, quoi qu'il en coûte, ils décident de partir, bien que contraint, la plupart du temps, mais ils décident....
Tout ceci n'est pas forcément le cas de la "smala" qui les accompagnent et quand je parle de smala, je cible avant tout les gamins, qu'ils laissent rarement au pays, subir le même sort qu'eux même veulent fuir...Qu'on se le dise, par delà frontières et cultures, la plupart des parents veulent le mieux pour leurs enfants, même si souvent, ce qu'ils veulent n'est pas forcément ce qu'ils font...Comme le dirait Sting "Russians loves her children to..."
Live in Confinement partie 2 : "voyage, voyage ! "
Deuxième partie du concert "Live in Confinement" : Subir, agir, ou comment mieux vivre le capitalisme..." Cette fois, nous abordons "l'échappatoire géographi...
Chanson "Immigré" disponible uniquement en version vidéo au sein de la partie 2 du live in confinement :
Immigré ?
Qu'en est-il du gamin, lui qui n'a rien demandé, qui se rend peut-être moins compte de l'urgence du voyage et qui voit sa vie, son microcosme, basculer du jour au lendemain. Lui subit. Il subit sa vie d'ici, puis sa vie de là bas. Il subit le voyage, il subit les manques, les manques de tout, mais il n'a guère le choix, alors il suit, malgré lui. Puis il arrive à destination et grandit. Il grandit marqué de ses origines, qu'il subit à la suite de ses parents, se construit avec cette sorte d'identité bâtarde, que nombreux lui renvoient à longueur de temps qui passe. Il grandit, sa tête se fait et il prend un chemin. Celui à la soumission volontaire à un système qui le rejette, ou encore celui de la surenchère identitaire locale, pour mieux se faire accepter, lui qui doit plus prouver que tous les autres nés ici.
Autre chemin possible, celui de la rancœur, de la haine mâchouillée, de la construction d'un monde autour de cette aigreur.
D'autres chemin possibles ? Celui de ne plus y penser, penser à sa condition ? passer outre ? Est-ce une façon de se mettre la tête dans le sable, de nier les réalités ? Est-ce une façon d'aller au delà de la construction imposée à ceux à qui la société n'a de cesse de rappeler les origines, les différences, les exclusions ?
Pas de sciences exactes en la matière, pas de réponses absolues. Ces gens là prennent plusieurs chemins, selon les moments, les situations, les humeurs. Ils prennent l'un de ceux cités ici, ou d'autres et changent au gré des saisons.
Au final, les gamins bringuebalés s'en foutent, ils suivent, ils se laissent bercer telle la coquille de noix sur la rivière, descendant le courant des vies qui flottent, se coulent et se brisent, pris dans les tumultes du courant, ou s'abritant derrière quelques roches de rivières...Fatalité de l'eau qui se fraie son chemin, tous finiront, d'une façon ou d'une autre, suivant les grandes routes des rivières et des fleuves, évaporés par le ciel d'été finissant d'aspirer le restant des flaques d'eau croupies, se filtrant dans la terre pour nourrir l'écosystème...Tous finiront par devenir quelque chose, dans la mer, la terre ou le ciel...Ils deviendront et leur vie finira pour en nourrir d'autres, ainsi va l'existence. Certains y chercheront un sens et en mourront et d'autres se laisseront aller au gré du vent. Cela ne changera rien au résultat, ou si peu, mais chacun fera ses choix et se rassurera sur l'immensité de ses ignorances comme il peut.
Au sein des petits détails qui font toute une vie jalonnée de cruautés diverses, le migrant malgré lui trouvera racisme, violences de tout type et injustices ficelées au corps...Il trouvera aussi ses joies, ses affections et tout le bien possible lors d'une vie humaine. Il vivra sa vie toute spécifique et choisira ses chemins pour arriver au final, à laisser sa carcasse morte desécher. Le racisme, la xénophobie sont des notions aussi connes que la connerie universelle. EIles sont partout, touchent chacun et n'ont ni intérêt, ni réelle raison d'être pour ceux qui les vivent, elles n'ont d'intérêt que pour ceux qui les font subir aux autres. Ces notions sont saupoudrées à tous, pour que les gens soient occupé à se taper dessus, sans intérêt pour eux, sans intérêt autre que de contenter ceux qui veulent occuper les cerveaux des masses, en divisant pour mieux régner.
Au sein d'une société capitaliste immiscée dans les quotidiens de chaque êtres qui l'habite, la fuite géographique peut paraître une solution logique pour ne pas se noyer dans son vomi, adoptant ainsi une sorte de technique de dissémination de ses sucs gastriques afin de les éparpiller assez pour ne pas boucher nos trous d'airs respiratoires. Ainsi, bien que suivis à la trace par nos déjections qui en inspireront d'autres à venir les compléter et en gonfler le flux, cette solution peut paraître la meilleure pour qui aime voyager.
"Live in Confinement", Partie 3 : "de l'inclusion, à l'occlusion sociale..."
Concert "Live in Confinement- Partie 3 : "L'intégration sociale" et les prémices de son opposé, "l'exclusion sociale", deux échappatoires possibles pour mieu...
Suite du concert avec la partie 3 : "de l'inclusion, à l'occlusion sociale..."