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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 11:04
Subir, Agir : élucubrations autour du Live in Confinement- partie 2 : "Voyage, voyage"

Échappatoire : 

 

Si vous n'êtes pas contents, si vous voulez partir, changer d'air, ne plus subir un système ou vous n'avez de cesse de faire la tronche...Si tout ceci ne vous convient pas, comme le système est bien fait, il vous a trouvé des échappatoires personnalisées, afin de palier aux mieux à vos difficultés existentielles.  

Lien vidéo vers la partie 2 du concert "live in confinement" illustré par cet article : 

https://www.youtube.com/watch?v=2vszhwXRh08&t=172s

 

Ô peuples regroupés en troupeau, vous vaquez à vos petites occupations quotidiennes, occupations individualisées, entre vous et vos semblables. Vos pensées, vos soucis, vos aspirations, vous concernent, vous , vos proches, vos conjoints, vos voisins, vos collègues, mais sont bien éloignées de ceux qui sont au delà de vos premières vues oculaires. Ces gens que vous voyez de loin, restent cependant visibles et peut-être du fait qu'ils n'aient pas les mêmes aspirations que vous, semblent se comporter de manière tout à fait étrange à votre regard. 

Sont-ils si différents, d'une autre espèce ? 

Ils sont tantôt scandaleux, tantôt mal polis, mais aussi parfois, tellement enviables, semblant avoir une vie plus facile, une vie à laquelle on peut être si prompt de rêver pour soi. 

 

+ Introduction : 

 

On vit et l'on s'envie. On se voit et on ne se comprend pas. Les gens, autrefois les mêmes, la même espèce du moins, sont aussi divisés entre leurs semblables humains, qu'ils sont victimes du tout aussi semblable immobilisme social. Ils sont victimes d'où ils sont et il est certains que dans un monde où la notion d'égalité est toute perfectible, certaines positions de victimes valent mieux que d'autres  

Ainsi, chaque strate se voit au loin, se jalousent plus ou moins discrètement dans leur entre soi et tous se tirent la gueule...La pyramide est stable, les dessus prennent le soleil, les dessous soutiennent leur poids, jusqu'à ce que les "premiers de cordée" grossissent, grossissent en se gavant, et en n'ayant de cesse que d'écraser, naturellement, en laissant faire la gravité...Mais tout ceci n'est pas si grave, à moins de s'aggraver, mais vu de loin, vue d'en haut, déconnecté des autres, on ne voit parfois pas les choses arriver, puisque le poid de la gravité se supporte essentiellement pour les gens du dessous.  

Un mur est solide, une pyramide aussi. La pierre ça pèse et vu d'une certaine distance, ne bouge pas aux vents tumultueux du temps qui passe. Et pourtant, le temps agit, l'érosion se fait et les petites gouttes de pluie des maintes existences caressant les rochers se font leur bonhomme de chemins dans les interstices déraisonnables laissées là par un manque de comblement des espaces vides. 

La masse de l'imposant obscurcit la vue de fondations qui décrépissent. 

Tous les grand empires ont toujours finit par disparaître avec le temps, et le temps qui passe rend toujours un peu plus probable l'arrivée de ce moment. En attendant, bien que semblant fixes, les choses sont en mouvement et ce mouvement se perpétue par les petites vies inconscientes, qui s'envient, s'idéalisent par delà des quotidiens idéalisés et font sombrer l'édifice petit à petit, sans même le savoir. 

- les rêves des autres 

 

Ne faites pas que rêver, ne restez pas enfermés dans une vie de rêve inassouvis !

Si ça ne va pas, que votre vie ne vous convient pas, à tel point que vous n'avez de cesse de vous projeter vers des vies virtuelles que vous ne vivrez jamais, ne restez pas dans cette souffrance, ne restez pas enfermé !...

Prenez donc l'air ! Prenez l'air en vous éloignant des odeurs rances qui moisissent sur vous, jusqu'à ce que vous ne fassiez plus qu'un avec elles. 

Changer d'air, c'est la liberté, changer d'air, c'est toutes les possibilités de recul, pour voir des décors trop vu de près, autrement de loin...C'est même peut-être voir d'autres décors, fouler des sols différents, changer de perspectives... 

 

Tout le problème de prendre ses petites papattes pour faire un tour, est encore qu'il faut que son cerveau leur en donne l'ordre. La prise de conscience de la nécessité du voyage, du changement d'air, de la prise de recul est donc en cela primordiale. Sans cette prise de conscience,  impossible de se mettre en train, afin d'usiter la fuite géographique salvatrice,  lorsque son environnement proche ne semble plus convenir à l'établissement d'une vie en toute harmonie psychologique, sociale, allant parfois jusqu'au médical et au psychopathologique. 

Pour savoir ou l'on va, encore faut-il savoir ou l'on est et surtout bien définir d'ou l'on ne bouge pas. Les illusions issues de certains conditionnements, sont une arme redoutable des bergers de la foire, pour faire penser aux moutons qu'ils voyagent, alors qu'ils restent statiques, qu'ils sont de nobles cerfs, alors qu'en réalité, ils sont des moutons. 

D'histoires en histoires, de conditionnements en conditionnements, de techniques manipulatoires en tortures psychologiques, les êtres vivants peuvent finir par croire qu'ils ne sont pas ce qu'ils sont, qu'ils n'habitent pas ou ils habitent et que leur vie les satisfait ainsi, alors qu'une fois leur œillères retirées, ils se verraient en dindons de la farce qu'ils sont. 

Voyez-vous, au pays de moutons, même les bergers, leurs chiens de berger, les ouvriers de l'abattoir, l'usine d'agro-alimentaire transformant tout ça, le consommateur qui bouffera de la barbaque, ou se vêtira de laine, tous, ont finis par trouver normal tout ce petit système ressemblant étrangement à des camps de la mort, puisqu’ils y sont né et qu'ils y mourront. 

Pour savoir ou l'on va, encore faut-il savoir ou l'on est...Et pour savoir ou l'on est enfermé, encore faut-il percevoir les frontières et les clôtures qui nous emprisonnent. Il est certain que dans le caractère aveugle inhérent aux définitions imposées de nos environnements, il faudra tâtonner dans un premier temps. A force, vous finirez bien par trouver, qui un bout de bois, qui un barbelé, qui une clôture électrique vous indiquant dans un inconfort certain, que ce n'est pas la que ceux qui vous ont mis un bandeau devant les yeux veulent que vous alliez. On peut ensuite se poser la question de pourquoi, dans quel but se poursuit cette volonté d'enfermement collective, des corps et des esprits ? 

Plus tard, peut-être une fois sorti de sa situation individuelle d'esclave endormi, conviendra t-il de se demander à qui profite le crime....Mais chaque chose en son temps,il ne s'agit de ne pas vouloir aller plus vite que votre musique interne. 

Chacun vit donc dans sa petite bulle confortable, entouré de ces méchants barbelés qui ne feront leur apparition à la conscience de tout un chacun, qu'une fois que ces chacuns auront gambadé par inadvertance, un peu trop loin de leur pré carré, de leur lopin de pouilleux conté comme une corne d'abondance terrestre. La peur, la peur, la peur de l'inconnu, la peur de perdre ce que l'on a, même quand ce que l'on a est si peu...La peur du fouet, la peur du gendarme, la peur chez les êtres qu'on a tant conditionné à être des faibles, de couards, des délateurs, des couillons...

En attendant, en attendant le mouvement, de tous, d'assez pour que cela se voit, ou même d'un seul qui aura su dans la fuite géographique, mieux vivre sa société capitaliste, qui ne changera pas juste parce que c'est lui qui bouge, en attendant, les choses restent bien ordonnées. 

Taylorisme social s'il en est, le société des enclos, de maisons, en villages, de villes en communautés, de zones préfectorales en nations, nous indique où l'on doit être et comment faire pour pérenniser cet état de fait. Les marges de manœuvre, très peu pour nous, elles ne nous semblent ici pas nécessaires pour vivre notre vie heureuse comme les préceptes martelés quotidiennement par médias, voisins et milieux professionnels nous l'indique. 

+ Fuite géographique : 

 

  - clôtures ?

 

Enclos et animaux d'élevages bien encadrés de frontières sociales, économiques, culturelles et géographiques...Encloisonnés dans des concepts de strates, de classes et d'état nation, tous regardent passer les avions d'en bas, ancrés dans la terre, ne passant jamais les barrières. 

 

Évadez-vous ! 

Oui, mais...

Parfois certains fuient, parfois pas très loin...Ils se fuient eux mêmes, mais ils se suivent et restent entre eux et eux. Un peu d'air frais, un changement d'air, une nouvelle vie...Aller où l'herbe est plus verte peut être salutaire...Mais lorsqu'on amène trop de bagages à redécorer son quotidien de telle manière qu'une impression de changement s’éloigne d'autant, le dépaysement n'obtient pas les résultats escomptés. 

 

Migration ?

 

Marcher pour marcher, bouger pour bouger, c'est certainement du sport. On se dépense, on se vide, on se défoule en partant à l'aventure. Bien sure, on espère, on espère le meilleur, on espère le mieux et puis...Et puis la réalité...la réalité du fait que vous restiez bien de le même espèce et que les gens avec qui vous vivrez au loin, le resteront également. Soyons humains alors, humains, donc cruels, donc peu enclin à accueillir à bras ouverts de nouveaux venus, potentiels pilleurs de ressources, voleurs de poules, plombiers polonais, terroristes en puissance. Bref, l'entre soi d'abord pour les autochtones, ainsi que pour les voyageurs qui se solidariseront entre eux en réaction à cet accueil automatisé des plus glacial. 

Venant du chaud, venant du froid, cherchant de l'or, fuyant la guerre, ou simplement venu en quête d'aventures vagabondes, les migrants migrent et cherchent, parfois désespérément, un point de chute abordable, ou ils voudraient ne pas retrouver les conditions de vie qui les ont fait partir de leur point de départ. Plus ou moins palpitant, plus ou moins dangereux, plus ou moins long et fatiguant, le récit de leur voyage participera à leur légende. Puis, viendra le temps de la terre promise, celle ou ils seront candidats à 'l'établissement de longue durée". 

Ici, entre les natifs et les nouveaux venus, les différences culturelles, sociales et bien évidemment économiques sont légion. De la différence naîtra la peur et de la peur naîtra la défiance...Alors viendront xénophobies et racismes de toute part, jusqu'à ce que chacun puisse s'habituer  à l'autre, que les uns ne prennent plus les autres pour des envahisseurs bouilleurs d'enfants et que les autres ne prennent plus les uns comme d'ignobles colonialistes se sentant supérieur à la race des nouveaux venus. Seul le temps arrangera cette affaire, pour que le nouveau devienne l'habituel, l'habituel l'ancien, jusqu'à ce qu'on oublie même que certains sont arrivés sur cette terre plus tard que certains autres. Assimilation ? Intégration ? Je ne pense pas...je pense juste que la haine doit bien avoir une date de péremption et qu'au bout d'un moment, elle fatigue, puis disparaît.  

Malheureusement, avant de disparaître, la haine fait son temps, un temps long et désagréable pour tous. Et le principe se perpétue à chaque nouveau venu....Sur une terre riche et fertile, souvent riche et fertile grâce au pillage des ressources d'autres terres rendus pauvres et stériles, il y aura toujours des candidats à la translation géographique du point pompé au point pompeur. Les gens sont des animaux, des mammifères dotés chacun d'un instinct de survie qui se révèle encore plus en cas de besoins primaires impérieux, comme manger, boire, survivre....Ils détectent donc les flaques d'eaux salvatrices et vont vers elles, tout naturellement. Pour savoir où aller, ils n'ont qu'à suivre le chemin des "pipe lines" ayant absorbé les flaques de chez eux... Tels des petits poissons, ils suivent alors le courant des richesses mondiales centralisées, espérant en obtenir quelques miettes, et sinon le goût,  au moins l'odeur, ou la vision...

 

Ces migrants, conscients de la tâche à accomplir pour pouvoir vivre plus dignement, dans de meilleures conditions matérielles ou psychologiques, sont bien conscients de la nécessité de leur mission. Les adultes font le voyage en toute conscience, c'est certain, peut-être rêvent-ils d'un eldorado impossible, peut-être cristallisent-ils sur un endroit présenté, ou imaginé comme ce qu'il ne sera jamais...Quoi qu'il en soit, quoi qu'il en coûte, ils décident de partir, bien que contraint, la plupart du temps, mais ils décident....

Tout ceci n'est pas forcément le cas de la "smala" qui les accompagnent et quand je parle de smala, je cible avant tout les gamins, qu'ils laissent rarement au pays, subir le même sort qu'eux même veulent fuir...Qu'on se le dise, par delà frontières et cultures, la plupart des parents veulent le mieux pour leurs enfants, même si souvent, ce qu'ils veulent n'est pas forcément ce qu'ils font...Comme le dirait Sting "Russians loves her children to..."

Immigré ?

 

Qu'en est-il du gamin, lui qui n'a rien demandé, qui se rend peut-être moins compte de l'urgence du voyage et qui voit sa vie, son microcosme, basculer du jour au lendemain. Lui subit. Il subit sa vie d'ici, puis sa vie de là bas. Il subit le voyage, il subit les manques, les manques de tout, mais il n'a guère le choix, alors il suit, malgré lui. Puis il arrive à destination et grandit. Il grandit marqué de ses origines, qu'il subit à la suite de ses parents, se construit avec cette sorte d'identité bâtarde, que nombreux lui renvoient à longueur de temps qui passe. Il grandit, sa tête se fait et il prend un chemin. Celui à la soumission volontaire à un système qui le rejette, ou encore celui de la surenchère identitaire locale, pour mieux se faire accepter, lui qui doit plus prouver que tous les autres nés ici. 

Autre chemin possible, celui de la rancœur, de la haine mâchouillée, de la construction d'un monde autour de cette aigreur. 

D'autres chemin possibles ? Celui de ne plus y penser, penser à sa condition ? passer outre ? Est-ce une façon de se mettre la tête dans le sable, de nier les réalités ? Est-ce une façon d'aller au delà de la construction imposée à ceux à qui la société n'a de cesse de rappeler les origines, les différences, les exclusions ? 

Pas de sciences exactes en la matière, pas de réponses absolues. Ces gens là prennent plusieurs chemins, selon les moments, les situations, les humeurs. Ils prennent l'un de ceux cités ici, ou d'autres et changent au gré des saisons.  

 

Au final, les gamins bringuebalés s'en foutent, ils suivent, ils se laissent bercer telle la coquille de noix sur la rivière, descendant le courant des vies qui flottent, se coulent et se brisent, pris dans les tumultes du courant, ou s'abritant derrière quelques roches de rivières...Fatalité de l'eau qui se fraie son chemin, tous finiront, d'une façon ou d'une autre, suivant les grandes routes des rivières et des fleuves, évaporés par le ciel d'été finissant d'aspirer le restant des flaques d'eau croupies, se filtrant dans la terre pour nourrir l'écosystème...Tous finiront par devenir quelque chose, dans la mer, la terre ou le ciel...Ils deviendront et leur vie finira pour en nourrir d'autres, ainsi va l'existence. Certains y chercheront un sens et en mourront et d'autres se laisseront aller au gré du vent. Cela ne changera rien au résultat, ou si peu, mais chacun fera ses choix et se rassurera sur l'immensité de ses ignorances comme il peut.   

 

Au sein des petits détails qui font toute une vie jalonnée de cruautés diverses, le migrant malgré lui trouvera racisme, violences de tout type et injustices ficelées au corps...Il trouvera aussi ses joies, ses affections et tout le bien possible lors d'une vie humaine. Il vivra sa vie toute spécifique et choisira ses chemins pour arriver au final, à laisser sa carcasse morte desécher. Le racisme, la xénophobie sont des notions aussi connes que la connerie universelle. EIles sont partout, touchent chacun et n'ont ni intérêt, ni réelle raison d'être pour ceux qui les vivent, elles n'ont d'intérêt que pour ceux qui les font subir aux autres. Ces notions sont saupoudrées à tous, pour que les gens soient occupé à se taper dessus, sans intérêt pour eux, sans intérêt autre que de contenter ceux qui veulent occuper les cerveaux des masses, en divisant pour mieux régner. 

 

Au sein d'une société capitaliste immiscée dans les quotidiens de chaque êtres qui l'habite, la fuite géographique peut paraître une solution logique pour ne pas se noyer dans son vomi, adoptant ainsi une sorte de technique de dissémination de ses sucs gastriques afin de les éparpiller assez pour ne pas boucher nos trous d'airs respiratoires. Ainsi, bien que suivis à la trace par nos déjections qui en inspireront d'autres à venir les compléter et en gonfler le flux, cette solution peut paraître la meilleure pour qui aime voyager. 

 

6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 17:36

On se croirait au temps bénit des colonies, au moment ou elles sont bien installées, depuis des lustres. que tout le monde s'y est habitué, que plus personne ne se souviens de comme c'était avant et ou plus personne ne se dirait comment cela pourrait être autrement. 

 
Il est bénit le temps des colonies !... que de savoir faire et d'infrastructures apporté à ces pauvres peuples indigènes, qui sans colons, chieraient encore sur des truelles pour fabriquer des briques. 
 
Comment les pays colonisés se serait-ils développés sans colonisateurs ? On ne saura jamais. Comment pourrait-ils se développer sans l'omniprésence de leurs anciens colons dans leur vie économique, politique ? On ne sait toujours pas, puisque le système actuel de mondialisation ainsi que la globalisation économique ne semblentas encore arriver sur leur fin. 
 
La mondialisation, cette mondialisation qui s'est accaparé pour elle seule ce terme, entretien les inégalités entre pays riches et pays pauvres. Ceci se produit notamment lorsque ce qui vient des pays pauvres ne coûte pas cher pour un pays riche (minerais indispensable à l'industrie, pierres précieuses, uranium...). En revanche, le  fruit de ce qu'il en à produit pour pas cher, sera revendu très cher aux consommateurs nationaux et internationaux (dont les pays pauvres d'ou viennent souvent la matière première). En gros, les pays riches ont décidé internationalement, d'exploiter les économies des pays pauvres, en pesant sur la différence de valeur entre les devises (vu qu'ils sont au contrôle des finances modial, ou l'inverse, je ne sais plus..). Si toutes les monnaies valaient la même chose, il serait plus dure d'acheter du minerai en Afrique pour une bouchée de pain. Il serait aussi moins aisé pour le petit blanc de partir se faire des vacances dans des pays exotiques ou l'équivalent de ce qu'il achètera pour 10e, coûterai 100e chez lui (et c'est souvent pire...). Pour les mêmes raisons, l'habitant des dits "pays exotiques", aura plus de mal à se payer des vacances à Paris...Il aura également plus de mal, parce qu'il semble aussi avoir été acté que pour un habitant de pays exotique, il est plus difficile de voyager sans contraintes, que pour les minerais venant du même pays. Libre circulation des capitaux, mais pas des hommes. 
Ajouté à tout ceci, que les pays riches pourvoient leur population de certains droits (sociaux, du travail..), pas toujours évidents dans les pays pauvres. Sans mondialisation des droits sociaux, des droits de l'homme, des droits du travail, les gens naissant dans un pays mal pourvu en la matière, ainsi qu'en terme de richesse de la population, seront tenté de voir si dans un pays riche, l'herbe est plus verte, plutôt logique. C'est là que la libre circulation des capitaux et pas des hommes a toute son importance ! "On te prend ta tune, mais toi tu peux aller te faire foutre !".
 
Toutes ces inégalités sont très volontairement maintenues, par des traités internationaux de libre échange, par des accords sur les passages aux frontières, par l'installation au pouvoir de nombres de "pays pauvres", de dictateurs à la botte des pays riches. Ainsi, sur le modèle occidental, une nomenklatura se maintiendra aux affaires des pays pauvres, s'enrichissant outrageusement et appauvrissant aussi outrageusement sa population (misère, famines...). 
 
Ces inégalités servent les élites sociales mondiales, qui maintenant ce système grâce au pouvoir qu'elles possèdent (économie, politique, militaire, assentiment passif des populations acculturés religieusement à l'inéluctabilité du régime en place...), peuvent encore plus asseoir dans le temps, leurs possessions sur le monde et sur nous même. 
 
Ce régime mondial n'a pas toujours existé, mais ce n'était pas forcément mieux avant, loin de là.
Des élites sociales ont toujours, ou la plupart du temps, dans la plupart des lieux, été au pouvoir. En France, les bourgeois marchands, ont succédé aux nobles du régime féodal, la religion de l'église à été supplantée par la religion de l'état...
 
Aujourd'hui, nous avons à faire à ces mafias du pouvoir, celles des états-nations, de leurs élites sociales et de leurs régimes oligarchiques. Le système des inégalités entre pays riches et pauvres, suit les mêmes principes de fonctionnement au sein des nations, entre les populations riches et pauvres. Les pauvres travaillent plus, dans des boulots plus pénibles et gagnent beaucoup moins que les riches, qui ont droit à plus de tout (confort, statut social privilégié, droits supplémentaires auquel leur argent, leur pouvoir ou leur "réseau leur donne accès"...).
Comme au niveau international, ce système tente de presser le citron de plus en plus, mais parfois, le jus vient à manquer. Comment faire alors pour les plus riches, afin de garder intact leur niveau de vie qui leur semble être de droit divin. La réaction naturelle d'une classe sociale croyant dure comme fer à l'inéluctabilité et à la profonde légitimité des privilèges dont ils jouissent, sera alors de presser le citron encore plus fort. Mais hélas pour eux, le citron, comme les populations, ont des limites. Lorsqu'on pressurise les populations à tel point que de continuer ainsi signifie leur broyage complet, ils n'ont plus le choix que de ne plus suivre. Lorsque les élites sociales sont trop installées dans leur microcosme, loin des réalités du monde extérieur qui leur permet de vivre ainsi, cela peut arriver. 
 
Alors aux gens qui sentent la limite arriver, que la colonisation de leur esprit devient de plus en plus périmé, notamment grâce aux projets de loi récents, comme la loi du travail, j'ai envie de dire ceci : 
 
"Travailleurs, travailleuses ! On vous en demande de plus en plus, vous acceptez de faire des efforts, parce qu'on vous promet que ça ira mieux grâce à vos efforts et enfin, on vous demande de faire encore plus d'efforts, les premiers efforts s'avérant insuffisants pour que vous ayez le droit de vivre décemment. Pendant ce temps, ceux qui exigent les efforts, font beaucoup d'efforts pour améliorer leurs situations personnelles et sociales, en vous demandant de faire des efforts pour les y aider. Alors, quel effort sera le plus intense pour le travailleur à qui on demande encore des efforts en terme de flexibilité au travail, permettant à leurs employeurs de pouvoir les manœuvrer plus à leur aise ?
 
Serais-ce l'effort de prendre conscience de se faire prendre pour de gros cons depuis qu'ils sont en âge légal d'être pris pour des gros con ?..et ce n'est pas évident pour son ego de se retrouver confronté à une image de soi reflétant sa position sociale de gros con.
Ou alors, serais-ce les efforts suivants, puis suivants, qu'on leur demandera encore, les sacrifices sur l'autel de la croissance économique, les droits qui diminuent, les humiliations qui augmentent ?
 
Dans les deux cas, à plus ou moins long terme, les travailleurs finiront par prendre conscience qu'on les prend pour des gros cons, que leur situation sociale est celle de gros cons et quand ils en prendront conscience, cela ne leur plaira pas. Ou alors, on aura trouvé d'autres idées ingénieuses pour réduire leurs parts de cerveaux disponibles pour autre chose que la publicité et la consommation des miettes qu'on leur vend.
 
Donc, si prise de conscience il y a, il faudra là encore, qu'elle se fasse avant que le système capitaliste ai détruit la planète, parce que là, à part faire partie de nos élites sociales dirigeantes qui pourront se barrer dans l'espace pour coloniser et détruire une autre planète, les travailleurs, ils seront bien dans le caca !"
 
On vous exploite comme une colonie ! Vous êtes le minerai fondant la richesse de vos exploiteurs. On vous à accoutumé à trouver cela normal, dans l'ordre des choses. Vous continuerez comme ça combien de temps , jusqu'à ce que l'harmonisation mondiale des droits  sociaux, du travail et de vos droits tout courts s'indexent sur ceux ou les droits des peuples sont inexistants ? Qu'est-ce qu'on fait, on rétablit l'esclavage tout de suite ? A vous de voir...
26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 16:59

En 2016, la loi du travail en aura fait bougé du monde ! 

 
Après le cursus habituel, pétitions, manifestations à parcours fourni au préalable à la préfecture, bien syndicalement encadrées, vla qu'une petite nouveauté s'est invitée à ce joyeux tableau : les Nuits Debout.
 
Comme le nom de l’événement l'indique, c'est la nuit, on est debout, on envahit l'espace publique et on discute. Le principe est bien sympa, surtout lorsque les discussions abordent certains thèmes politiques intéressants. On y parlera notamment de rédaction de nouvelles constitutions, cadre du pouvoir légitime en place, ou encore de la légitimité même du pouvoir en place actuellement, en passant par la propagande médiatique à son service, les moyens d'action viables pour faire peser la voix des plus nombreux...dont les intérêts semblent avoir peu de place dans les décisions gouvernementales actuelles, qui furent d'ailleurs, comme concernant la loi du travail, à l'origine du mouvement de contestation.
 
Tant qu'il n'y aura pas de récupération, il y aura de l'espoir, mais j'ai hélas quelques doutes concernant la pérennité de la non-récupération de ce mouvement. 
 
Tous les récupérateurs zélés sont déjà au garde à vous, des intellectuels estampillés experts médiatiques, aux partis politiques en tous genres, en passant par les habituels syndicats, bien commodes pour apporter leur pierre et surtout leurs moyens à l'édifice, édifice qui finira par dépendre d'eux, jusqu'à ce que ces institutions de la contestation négocient avec les institutions contestées, qu'ils n'obtiennent rien pour nous et quelques trucs sympas pour eux et nous expliquent enfin qu'ils sont fiers de la mobilisation, mais que maintenant il faut rentrer à la maison. (référence aux mobilisations contre la réforme des retraites en septembre-octobre 2010, ou ça s'est quasiment passé comme ça).
 
On ajoutera à cela, les provocations policières destinées à discréditer le mouvement en le montrant comme violent, des Finkelkraut porte voix pseudo philosophiques du pouvoir oligarchique en place, qui viennent en visite courtoise à Nuit Debout et qui s'étonnent, et les médias avec, de s'être fait jeter comme des malpropres, là encore faisant passer le mouvement comme "fasciste" (citation médiatique). On saupoudrera le tout d'un traitement médiatique montrant avant tout les plus débiles des participants, des anti-fa souvent plus fa qu'anti, aux babos fumeurs de joints, plutôt que les réunions et les propositions intéressantes qui peuvent en sortir. 
 
En résumé, avec peu de moyen face à un arsenal de discrédit potentiel, ou avec les moyens syndicaux qui finiront par se retourner contre eux s'ils ont la faiblesse de les utiliser, pour finir par se faire utiliser, les participants actifs de ces Nuits Debout, auront bien du mal à faire grandir et durer le mouvement, mais c'est bien tout le mal que je leur souhaite. 
 
 
7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 13:40
Une vie de frustration et sa manière de les compenser, de les oublier, de se réfugier dans des orgies curatives ou l'on se rempli de poison.

Passé l'humeur badine, la désinhibition et l'euphorie accompagnant les excès, ces derniers nous renvoient un retour de bâton certain, nous fouettant les sens jusqu'au ratatinage de cervelle post traumatique.

Mais la vie continue et il faut bien y retourner, qu'importe les séquelles de nos quelques défoulements psycho-tropiques.

Alors on y revient, mais pas sans mal. On s'exécute sur le chemin de sa rédemption et on expie ses péchés de la veille.

Ivrogne des routes, marche pour ton salut et si tu trouve de la place pour penser sur ton pénible chemin, réfléchi à quelques moyens de te soustraire à te rendre minable pour t'évader d'un quotidien qui ne semble que peu te satisfaire.

31 mars 2016 4 31 /03 /mars /2016 10:54
Ils vocifèrent et récupèrent chacune de miettes des corps en charpie, des âmes meurtries et des émois en fusion, pour nous le remâcher et le cracher à leur sauce, en diffusion massive et constante sur nos gueules. 
 

Suite aux attentas récents, les médias se jettent  à corps perdu sur l'évènement, comme à leur habitude, pour l'instrumentaliser selon les bons vœux de leurs propriétaires, de Bernard Arnaud à Lagardère, en passant par Bolloré, Tapis, Dassault et nombres de leurs congénères.

http://tempsreel.nouvelobs.com/infographies/20151015.OBS7723/le-figaro-libe-l-obs-qui-possede-la-presse-francaise.html

 

Qui est-il ce terroriste qui se fait exploser si près de nos chaumières ?

 

Il n'a pas toujours eu vocation d'être un kamikaze pourtant. Il n'est pas un sombre combattant barbare, venu de lointaines steppes étrangères. Il fut un temps, notre voisin, notre camarade de classe. Il a grandit avec nous, dans le même pays, dans les mêmes écoles. Le terroriste en France ou en Belgique, est donc un produit local, nourrit au grain des terres occidentales.

 

Qu'est-ce qui a fait la différence entre lui et nous ? Qu'est ce qui a provoqué le fait que lui soit terroriste, kamikaze et nous non ?

 

Le terroriste d'en ce moment, a pour particularité d'être arabe et musulman. Pourtant tous les arabes et les musulmans de la république française ou de la monarchie constitutionnelle belge, ne sont pas devenus terroristes pour autant. Quelles particularités peuvent bien avoir ces gens d'origine arabo-musulmane, pour que les terroristes actuels soient issus de ce groupe de personnes ?

 

On pourrait évoquer le fait que la fameuse "intégration" de ces population au consortium "français", ou "belge" a été loin d'être une franche réussite. Encore aujourd’hui, il s'avère plus compliqué de trouver un travail, un logement en France, ou en Belgique, lorsqu'on a un nom ou une gueule d'arabe (ça marche aussi avec les noirs, ou en général, pour tout ce qui vient d’Afrique ou du moyen-orient). Avec le temps, ce phénomène tend à s’atténuer, mais il est cependant encore bien réel actuellement.

 

Alors, c'est sûre que ça fait un bon vivier de gens qui ne sont pas forcément heureux de cette situation, qui la subissent au quotidien et qui du coup, ne sentent pas très "français", exclu par les français, alors pourtant qu'ils sont sensé l'être de même (pareil concernant la Belgique, cela va de soi...). De là à se faire récupérer par une autre mafia que l'état français, ou l'état Belge, afin de se faire utiliser dans leur lutte de pouvoir, il y a bien plus qu'un pas, ça ne marche pas pour tout le monde, mais à priori, ça marche avec assez pour qu'un petit nombre aille se faire exploser à Paris, à Bruxelles et certainement bientôt ailleurs.

 

Ceci n’explique pas tout, bien évidemment, il y a des gens qui sont tarés de base, arabes, musulmans ou pas. Il y a des gens qui vivent des situations familiales, ou sociales difficiles, arabes, musulmans ou pas. Ils seront des viviers de violence, parfois de terrorisme et cela n'aura rien à voir avec le fait qu'ils soient arabes ou musulmans. Mais nier que le problème peut en partie s'expliquer par une exclusion des populations françaises ou belges, d'origine arabo-musulmanes, dont sont issus la plupart des types qui se font exploser près de chez nous en ce moment, est une manière de se voiler la face. 

 

L'autre grosse partie de l'explication peut provenir de la politique étrangère des pays occidentaux, dont celles de la France, de la Belgique ou de l’Europe, qui s'en vont allègrement foutre la merde dans le monde entier, provoquer guerres et conflits, souvent au nom de la préservation de leur influence, ou de profits commerciaux convoités. Ici, on parle de Daesh, de la Syrie et évidemment, la France, l'Europe, la "coalition transatlantique", à fourré son nez dedans. Fourré son nez, ça veut dire, fournir des armes, ou participer à des bombardements. Forcément, la guerre étant provoqué de toutes parts, Daesh se défend avec ses armes et vient foutre la merde chez nous, plutôt logique...

 

Là dessus, les médias nous racontent, la Syrie, Daesh, les attentas...Et nous écoutons, souvent sans autre son de cloche que ceux des diffusions des journaux propriétés de grands industriels français, très proche du pouvoir des pays occidentaux, dont la France et la Belgique. De la a dire que les messages qui y sont diffusés peuvent s'apparenter à une certaine propagande occidentale, peut être interprété comme un raccourci pour le moins. De l'autre côté, Daesh diffusera sa propagande sur d'autres canaux.

 

Là dessus, au sein de ce conflit, ceux qui s'en ramassent sur la gueule, se sont les gens lambdas, innocents de tout ceci à priori, sinon coupables de suivre passivement et massivement des groupes semant la terreur. Ces victimes sont les syriens, les irakiens pour la plus grande part et aujourd'hui, les français et les belges à une bien moins grande mesure. Le terroriste est lui même une victime de cet aveuglement à suivre un groupe semant la terreur, sauf que lui le fait de façon active et de ce fait, se trouve personnellement et directement responsable de la cruauté qu'il diffuse. (Alors que les autres ne le sont qu'impersonnellement et indirectement...)

25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 11:28
On achète, on vend et on s'encule...
 
Achat, vente et crédits...Réseaux, intérêts et ordre établit par les lois commerciales...
C'est le marché des marges à se faire sur les moins au fait du marché, chacun marchant sur ceux qui s'adapteront moins vite à la cadence des tiroirs caisse.
 
On encaisse sa vie, on marchande ses envies et l'on prend comme étalon de valeurs, celles là même de ceux qui nous prennent pour des produits. Nous enchantons alors les rouages d'un système bien huilé, en prenant ses valeurs pour les nôtres, ses normes pour apôtres et ses lois bénies de nos votes qui valideront notre contrat de confiance.
 

Tout ce petit commerce fait sur nous, s'insère en nous jusqu'à notre moindre envie de pisser. Nous sommes les arbres qui soutiennent ce lierre, la base de sa croissance, jusqu'à ce que nous ne soyons plus que son socle, ne tenant plus debout que par lui.  

14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 11:12

Il arrive parfois que le quotidien nous rattrape et que l'on se trouve confronté a se comporter soi-même comme tout ce que l'on critique en théorie. Diviser pour mieux régner est un adage bien usité des chefs en tout genre, qu'ils soient politiciens ou patrons, pour ne pas voir remis en cause leur légitimité de direction au sein d'un groupe donné.

 
Voilà pour la théorie. Concernant la pratique, bien que pensant qu'il faille mieux être solidaire en tant que sous-fifres du système, il arrive que la personne que l'on a en face de soi, à ses côté au quotidien, au travail, le plus clair de sont temps, soit plus insupportable encore, que tout ce que l'on peut se dire de l'alliance des masses de petits face aux quelques puissants privilégiés. 
 
Nous sommes hélas tous humains, ce qui je le concède, n'est de loin pas notre plus grande qualité, alors parfois, on craque et l'on jette un peu se principes aux orties. 
 
Lorsqu'on est précaire, on est sous contrat quand même. La société qui nous emploi nous propose un statut de merde, une paye de merde, pour un travail de merde, que l'on accepte en échange d'un salaire de merde, consécutif à une mission nous conférant peu de responsabilités. Il est vrai que nos chers employeurs on tendance à allègrement déléguer leur travail, leurs responsabilités, mais hélas pas la paye et le statut social allant avec, aux précaires sous eux hiérarchiquement. Ainsi, les précaires on tendance à se retrouver à faire plus de travail que ce pour quoi ils sont rétribués. Cette surcharge de travail peu facilement générer des conflits entre précaires, ce qui arrange bien la hiérarchie qui, non contente de ne pas faire son boulot, ne sera pas remis en cause pour cela. 
 
Se confronter à son collègue de travail, aussi précaire que soi, ne parait donc de ce fait, pas très constructif. Mais il arrive parfois, que dans le même temps, son collègue précaire n'ait de cesse de vouloir décharger l'ensemble de son travail à lui, en plus de ce qui est déchargé par la hiérarchie sur les précaires, sur vous. Affaibli par cette charge supplémentaire additionnée à toute la déconsidération dont vous êtes l'objet de toute part, votre énervement aura tendance à se diriger prioritairement sur la personne la plus proche, qui se fout sciemment de votre gueule. 
 
Voilà comment on peut en arriver à suivre en acte, la vindicte de ce que l'on a toujours combattu. Voilà comment on peu en arriver, à faire un rapport sur un collègue de travail mettant en danger notre propre responsabilité juridique, aussi petite soit-elle en tant que précaire. Voilà comment, on peu finir par pondre une chanson de droite, prenant pour cible le mouton avant le berger, la bergerie, l'usine d'abattage et l'industrie agro-alimentaire. 
 
On est tous humain, je le concède, la moindre des choses serait d'en avoir honte, alors j'ai honte car je suis fable, car je suis ça, désolé.
 
4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 10:31

Ou quand la misère rapporte !

Ils sont indépendants, ils ont des utopies plein la tête, ils veulent changer le système de l'intérieur et se lancent à corps perdu dans l'économie sociale et solidaire (ESS). Les exclus du système vont être remis sur les railles, grâce à ces nouveaux entrepreneurs qui n'auront de cesse de ne laisser personne au bord du chemin, du moins, personne qui ne sera à la portée de leurs petits bras, portée qui grandira peut-être, pensent-ils parfois...A leur modeste échelle, ils sauvent le monde des petits, des modestes, des exclus, des précaires, des handicapés, en les embauchant...En les embauchant sous les contrats les plus précaires qui existent, mais c'était ça ou rien, la réinsertion en notre merveilleux monde d'exploitation reste la priorité... En les embauchant à faire des travaux qui sauront, faute d'enrichir leur portefeuille, enrichir leurs esprits, en faisant de multiples travaux plus  intéressants les uns que les autres..Ils porteront des caisses, feront de la manutention, plieront des feuilles en trois pour qu'elles rentrent dans des enveloppes et parfois même, pour les plus chanceux, fabriqueront des petits objets revendus la peau du cul à des bobos, au nom de la solidarité. Evidemment, pour faire ses travaux de merde, l'employé en réinsertion lui ne touchera qu'une misère, mais c'était ça, ou rien, la réinsertion passe avant tout ! 

Et pendant ce temps, le patron solidaire tisse sa toile, se fait des contacts, vis de son activité dont la rentabilité proviens de la plus-value issue de la marque "solidarité", ainsi que du coût moindre d'une main d'oeuvre peu chère, voire gratuite lorsqu'il s'agit d'armées de bénévoles. Ces derniers, le cœur sur la main, seront à leur tour solidaires de l'avancement de la situation professionnelle de celui qui aura su trouver un bon filon au pays de la misère et de la solidarité. 
 
Une fois son activité assise au sein de l'économie sociale et solidaire, les partenariats et les contacts pérennisés, sa compétence de gérant et de communicant prouvée et diffusée, le patron solidaire pourra vaquer à sa guise au sein du monde l'économie moins sociale et moins solidaire. A grand coups de contrats de merde effectués par des précaires, de bénévolat en veux-tu en voilà pour un bénéfice optimum, ce nouvel entrepreneur s'envolera vers d'autres cieux en gardant avec lui, la publicité de l'image sociale et solidaire qu'il se sera faite. Quant aux gens qu'il laissera derrière lui, ils continueront à patauger dans la même vie. Les exclus continueront à l'être, les bénévoles chercheront d'autres bonnes âmes à qui rendre service durant leur temps libre, parce qu'à priori, ils aiment ça. Le patron solidaire se sera fait sa place à moindre coût, en pensant même parfois avoir rendu service à d'autres personnes qu'à lui même. 
 

Si vous voulez les remercier quand même, une suggestion...

16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 18:15
Revenons aux origines de la déchéance de nationalité. 

Une nationalité, selon le dictionnaire, c'est ceci : 

  • Appartenance juridique d'une personne à la population constitutive d'un État.
  • Groupement d'individus ayant même origine, ou tout au moins une histoire et des traditions communes.
  • État, condition d'un peuple constitué en corps de nation ; nation considérée dans sa vie propre et individuelle

La déchéance de la nationalité française est une procédure juridique qui permet de retirer la nationalité française à un national. Cette procédure est l'application particulière en droit français de la peine de déchéance de nationalité qui s'inscrit dans le droit de la nationalité.

La déchéance consiste donc au fait d'avoir appartenu à ses critères de nationalité et de s'en être fait exclure. 

Exclu par qui ? 

Par ceux qui ont le pouvoir d'exclure, ici, les gouvernants, représentants de l'état. Cet état édicte des règles, des lois, définissant de quelle manière, selon quels critères, on peut être titulaire, obtenir, ou être déchu de sa nationalité. 

 

Historiquement en France "La notion de déchéance de nationalité remonte à 1848". Suite à l'abolition de l'esclavage, un décret prévoit que toute personne continuant à avoir des esclaves sera déchue de la nationalité française. La notion revient ensuite lors des deux guerres mondiales, notamment en 1940 sous le régime de Vichy, 15 000 français avaient été déchus de leur nationalité, principalement des opposants politiques et des juifs. (source France 2 JT de 20h).

Alors voilà, on est français, on fait de grosses bêtises et on est déchu de ce titre. Cela fonctionne un peu selon les mêmes principes que la faute grave en entreprise. Qui commet une faute grave avérée est licencié (en général...). 

Le problème selon moi n'est pas tant la déchéance de nationalité, que le concept de nationalité en soi. 

Tout commence par l'arrivée de l'homme sur un territoire. Il n'y a personne dans le secteur, l'homme s'y sent bien, il y a de l'eau, des grottes, des arbres fruitiers, des animaux à chasser...Il décide donc que ce territoire est à lui, qu'il lui appartient (au grand dam des écureuils qui vivaient là, mais comme les écureuils, ils sont tout petits, ils ferment leur gueule !). Si un autre homme arrive, trouve l'endroit sympa et décide lui aussi, que ce territoire lui appartient, les deux concurrents, s'ils n'ont pas le sens du partage, se battront pour la conquête ou la préservation de leur territoire. Le plus fort aura le butin. De ce fait, l'appartenance de ce territoire est associé au pouvoir de son de détenteur, afin de le conquérir, ou de le préserver. Ainsi naquirent les concepts de propriété et en découlant directement, les guerres. Ensuite ses propriétés se sont héritées. Les enfants de ceux qui avaient le territoire, ont acquit le territoire de par leur naissance. 

La nationalité, c'est la propriété en plus grand, une sorte de suzeraineté d'un groupe de propriétaire sur un plus vaste territoire. On regroupe donc un ensemble de possesseurs de territoire, dans un plus grand ensemble qui serait une nation. Pour maintenir cette nation en place, là aussi, il faut un pouvoir. Un pouvoir plus grand que celui des propriétaires regroupés dans l'ensemble, mais aussi un pouvoir plus grand que celui d'éventuelles nations concurrentes, intéressées par la conquête de nouveaux territoires et de nouveaux groupements de personnes. Là encore, la nationalité s’hérite, ou s’acquièrt, tout comme la propriété. 

Aujourd'hui, époque dite et scandée comme rationnelle, ou l'homme se distingue nettement de l'animal et même du Cro-Magnon qui s'établit dans sa grotte, est-il vraiment opportun de se parer de ces notions de propriété et de nationalité qui paraissent quelque peu archaïques ?

Imaginons que l'on supprime les frontières étatiques et qu'il ne subsiste plus qu'une nation, la nation mondiale.

A qui profitent vraiment ces frontières, ces enclos ?

Les moutons peuvent avoir peur de se faire bouffer par les loups extérieurs et de se fait, se sentir bien à l'abri derrière leurs barrières protectrices. Il en va de même pour les bons citoyens occidentaux qui peuvent avoir peur de voir des hordes d'immigrés et de réfugiés se nourrir de leur pain de privilégiés à l'échelle mondiale, privilèges conservés à l'abri de leurs frontières nationales. Sauf qu'en y réfléchissant un peu, mondialisation de la nationalité va de pair avec harmonisation des droits juridiques des populations, comme le droit du travail, ou les droits sociaux. Mondialisation des nations va de pair avec abolition des guerres entre nations, bien que des guerres intestines, ou civiles peuvent subsister  (ainsi que la connerie générale, mais c'est un autre sujet...). La mondialisation, la globalisation, ça marche pour l'économie, cela peut tout aussi facilement fonctionner pour les gens. Il y en a évidemment, et je les entend d'ici, qui diront qu'ils veulent préserver la spécificité culturelle des nations et qu'une uniformisation politique mondiale créerait un monde tout aussi uniforme, voir totalitaire. Je répondrais alors, que pour le côté totalitaire, ça se fait très bien dans les concepts d'état-nation. Une nation mondiale peut évidemment être régit par un régime totalitaire, tout comme une nation pas mondiale d'ailleurs. Ce n'est pas une question d'état nation ou pas, c'est une question d'oppresseur et d'opressés (oui, c'est un néologisme, je sais !). En ce qui concerne les spécificités culturelles, rien n'empêcherait, hors régime trop totalitaire, au sein d'une nation mondiale de continuer de manger les spécialités de chez vous. 

 
Le problème ici, est que les nations arrangent bien la mondialisation actuelle, au service des profits des pays riches sur l'exploitation des pays pauvres. 
 
Les frontières permettent de jouer avec les devises, les droits des peuples qui divergent, des salaires différents. On fait travailler des enfants sans quasiment les payer, pour qu'il fabriquent à moindre coût des produits que les occidentaux achèteront au final quand même très cher. La marge est donc énorme, ceux qui en profitent sont au pouvoir, font parti des élites dirigeantes des états- nations. Ils n'ont donc pas intérêt à ce que les choses changent. Pour se faire, de par leur pouvoir de diffusion, de dissuasion et de propagande médiatique, ils martèlent une sorte de culte de la nation, une religion de l'état, un patriotisme exacerbé, afin que les nationaux imaginent le moins possible des alternatives de fonctionnement en société. Au contraire, les gens peuvent devenir de farouches défenseurs de leur nation, de l'état qui les représente, de son régime politique totalitaire estampillé démocratique, de sa liberté d'expression toute relative...  Les états nations me semblent faire partie des murs qui séparent les esclaves entre eux. Ils maintiennent les personnes emprisonnées de ce concept pensé par la plupart comme inéluctable. 
 

La déchéance de nationalité serait un concept intéressant s'il était généralisé. Je ne me sens pas français ! Au nom de quoi je me sentirais français ? Au nom de la culture qui s'y diffuse, au nom de son histoire, au nom des allocations que j'y touche ? Parce que je suis né ici, parce que je vis sur ce territoire ? Évidemment, en vivant en France, j'ai, de fait, quelques points communs, qu'ils soient culturels, sociaux, économiques, avec mes concitoyens. Mais sans frontières, j'aurais sans doute les mêmes et estampiller ceci de la marque France me fais une belle jambe. L'histoire de France à ses bons côté, dont certains sont très fier. Pourtant, ils n'ont rien fait, je ne vois pas pourquoi il faudrait être fier de ce qu'on fait d'autres avant nous, à la limite, on en profite après...A quoi bon s'attribuer la gloire d'autrui ? On peut apprécier de bonnes choses qui furent établies avant nous, mais on y sera quand même pour rien dans l'affaire ! A la limite, on pourrait être fier de se battre pour perpétuer ces acquis, mais dans l'ambiance actuelle, il suffira d'une petite peur à la sauce gouvernement, pour chacun baisse sont froc bien comme il faut et se réfugie dans sa tanière pour regarder ce qu'en disent les infos. Et puis, il y a aussi les mauvais côtés de l'histoire de France, ceux qu'on préfère oublier...Dans tous les cas, l'histoire, c'est bien ce qu'on nous en raconte. Quand je vois comme on nous ment sur les actualités, je ne vois pas pourquoi l'histoire échapperait au concept de propagande des dominants. Tout ceci pour dire que ce n'est pas la nation, la nationalité, qui font l'histoire, la culture. Non, ce qui fait cela, c'est ce qu'il se passe, ce qui a pu se passer, ce qui nous a été transmit. L'état nation pourrait exister ou pas, que des choses continueront à se passer (peut-être différemment pour certaines et peut-être que parfois, ça ne serait pas plus mal) et à être transmises malgré tout.

Concernant mes allocations, je serais bien d'accord pour qu'elles ne concernent pas que la France, mais en étant plus pessimiste, on pourrait également envisager une harmonisation indexée sur la Chine et là, on la sentira bien la différence ! Là encore, j'entends les ouvert d'esprits qui diront qu'il faut respecter les spécificités culturelles des pays lointains. Et je répondrais qu'il n'est pas faut qu'il puisse être difficile pour un petit occidental comme moi, de comprendre un contexte et une culture étrangère, qu'il convient de ne pas céder à l’ethnocentrisme colonial...Après si c'est pour justifier qu'on s'achète des T-shirt moins cher sur le dos du travail des enfants et des conditions de misère...C'est un tout petit peu juste comme raisonnement.

L'état-nation, la nationalité, sont un style d'organisation des personnes au sein d'un territoire. C'est comme une forme de boite ou l'on range des choses. Une boite ne fait pas de mal en soit, à moins d'enfermement de choses qui ont besoin de plus d'air et de plus de lumière à l'intérieur. Le problème que je dénnonce ici, est le fait de transformer une simple boite, une simple organisation des personnes sur un territoire, en une sorte de croyance, de religion, de fait inéluctable tout comme la couleur du ciel, ou les plumes sur les oiseaux. L'état nation, la nationalité sont une création de l'homme, tout comme la religion. Les croyants en la religion diront que non (une invention de dieu..). Les croyants en l'inéluctabilité de l'état nation ne se poseront, la plupart du temps, pas la question qu'il puisse exister d'autres modes d'organisation des personnes sur un territoire. La forme des états nations, organisés derrières des frontières, permet à des sortes de mafias organisées en élites nationales de faire perdurer leur pouvoir et leur contrôle des gens sous leur influence (contrôle social, économique, culturel, éducatif, médiatique...). Ces mafias s'organisent entre-elles, de manière internationales, par le biai d'échanges économiques et commerciaux, d'accords transnationaux, de jeux diplomatiques, de transferts de flux financiers, tout en conservant leur pré carré national. Ainsi, ce qui accentue la richesse et le pouvoir des élites, s'internationnalise, se globalise, se mondialise et ce qui permet le contrôle des peuples sous formes d'enclos nationaux perdure. Les produits, les richesses, l'argent circulent, les hommes, tant qu'ils ne sont pas privilégiés à l'échelle mondiale, c'est à dire des "occidentaux", ou des personnes riches, restent bloqués aux frontière (sauf clandestinité, ou mouvement de masse). Sous l'effet d'une sorte d'appel d'air à pognon, les richesses se trouvant sur les territoires ou vivent majoritairement des personnes pauvres, n'ayant pas le pouvoir de faire partie des hommes ayant la possibilité d'être mobiles, les richesses s'en iront, puisque libres de circuler. Les hommes voulant les suivre auraont plus de mal à passer à travers le filtre de l'aspirateur. Evidemment, les élites de ses pays pauvres, en accord avec les élites des pays riches, toucheront leur part de l'aspiration de pognon et de pouvoir.

 

Les frontières sont nées des jeux de pouvoirs entre les puissants, elles se sont forgées dans le sang et les larmes. (La marseillaise représente bien le phénomène). Les frontières continuent à ne servir qu'aux puissants, délimitant quels peuples appartiennent à qui. Les états sont leur berger, les nations leurs moutons. Profitons de ce sujet d'actualité qu'est la déchéance de nationalité pour remettre en question la nationalité elle-même.

 

Revenons un peu plus en détail sur cette fameuse "marseillaise"...

Question frontière, cette chanson explique bien les choses...

11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 18:36
Chacun mène sa petite vie tranquille, à l'abri du besoin et des soubresauts incertains de conflits guerriers, ou autres pandémies dévastatrices. N'ayant que peu conscience d'être des exceptions notables au sein d'un monde ou la majorité vie dans une misère certaine, les petits occidentaux cultivent consciencieusement leur pré carré, sans trop se soucier de ce qui irait au delà de leur tout petit champs d'action. 
 
Masse zombie à l'abri de toute réflexion non commandée par la propagande médiatique allègrement disséminé par tous les orifices disponibles, les "citoyens" se sentent conscient de pouvoir choisir leur destin, puisqu'on leur dit qu'ils ont le choix. Ils ont la chance de vivre en démocratie, à l'abri des dictatures qui font peur, ils ont le pouvoir, la liberté d'expression, les droits sociaux. Ils jouissent de tranquillité, sécurité et salubrité publique, du service publique. Ils sont assurés, ont un compte en banque et la TNT. Ils sont nombreux et savent suivre sans trop se poser de question et de ce fait, sont efficace dans le travail qu'on leur alloue. Ils produisent la richesse et surtout, produisent le pouvoir de ceux qui les contrôle sans trop de problèmes. 
 

Ils vivent dans un régime totalitaire, qui les exploite et exploite la planète, ils sont bien content de s'en foutre et leurs patrons font tout pour que les choses restent ainsi. ce sont les benêts, ils vivent en captivité à l'intérieur de leur tête et tant qu'ils restent les plus nombreux, les choses ne sont pas prêtes de changer.

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