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Au final, on y passe du temps...
Oui, nous sommes tous des merdes !
Des fois je me dit que l'avenir c'est un truc de con. Des fois je me dit que l'avenir c'est un truc de con, pour empêcher les cons qui ne pensent qu'à leur avenir, de vivre les choses qu'ils ont
devant eux. Et ils passent à côté de leur vie, pour se projetter vers un futur qui restera certainement dans leur imagination. Ca me fait penser à ces jeunes qui se disent déjà qu'il faut qu'ils
cotisent au plus tôt pour leurs points retraites. C'est bien d'être prévoyant, mais quitte à être prévoyant, ils devraient aussi souscrire à une assurance vieillesse chez Norwich Union..."Papi,
je peux lécher la casserole ?", pour ceux qui connaissent leurs références publicitaires...
Il y a encore pire, il y a ces gens qui se projettent dans le passé. Ils peuvent être victimes de nostalgie du temps perdu, à vouloir revoir l'ancien temps vécu, temps qu'ils idéalisent,
cristallisent, comme un eldorado passé, alors qu'il est trop ancien pour qu'ils se rappellent que cette ancienne situation n'était que des plus banale et que c'est leur vie actuelle, consacrer à
s'en rappeler, qui est pourrie. Etre réactionnaire n'a jamais été un vecteur d'intelligence et de compréhension du monde présent, par contre, c'est un facteur de cloisonnement sur soit,
d'enfermement, voire de fascisme.
Il y en a d'autres, qui peuvent rester scotcher sur leurs anciennes situations vécues, situations qui s'avèrent être tristes et pénibles à leurs yeux, à tel point qu'ils s'interdisent dès lors
qu'ils les ont vécu, de se risquer à vivre toute autre chose, qui pourrait potentiellement s'avérer les faire souffrir autant. Parfois, ces situations furent réellement pénibles, parfois, elles
furent des plus banales. Elles n'étaient que le genre de situation, qui font partie de la vie un temps soit peu pénible, que pourrait vivre Mr "tout le monde", mais elles sont rendu intolérables
par les petits esprits trop faibles et pas assez habitués à la douleur, pour supporter les petits tracas quotidiens. Alors, ces gens là s'arrêtent de vivre pour des conneries et en plus,
emmerdent souvent les autres avec leurs faux problèmes de merde.
Il y a aussi ceux qui ont du mal avec tout. Ils restent sur leur problèmes passés et en sont à la fois nostalgiques, tellement leur vie actuelle est fade et leur projection vers l'avenir
inexistante. Ces gens là, ils sont plein, ils sont nombreux et de plus en plus. La société rend toute une génération de jeunes comme ça, mais peut-être que ça n'est pas plus mal finalement,
peut-être que le fait de les précariser de plus en plus, permettra à cette jeunesse de ne rien devoir à cette société. Peut-être finira t-elle par la rejeter, non pas en s'en excluant et en
finissant en massive dépression, mais en se révoltant et en inventant un modèle nouveau, ou elle prendrait en main son destin, puisque le destin qu'on lui propose n'a pas vraiment l'aire de lui
convenir.
L'avenir n'est pas une mauvaise chose, l'avenir n'est que ce qu'il se passera demain, dans le futur, pour nous et les autres. Il vaut mieux ne pas angoisser de voire l'avenir arriver, parce que
sinon, on vivra angoissé, puisque l'avenir arrive de toute façon. Voilà ce que notre société nous propose, d'angoisser pour notre avenir, de se préoccuper de nous garantir une bonne place dans
son giron pour assurer nos vieux jours. Et oui, le meilleur moyen de nous contrôler qu'a trouvé le système néolibéral éleveur de moutons, réside dans le fait d'exacerber nos peurs, nos angoisses
et pour se faire, quoi de meiux que de transférer ses sentiments, ses appréhensions sur quelque chose d’inéluctable, l'avenir. Quoi de mieux que de nous faire vivre une vie angoissante
précarisée, ou l'on est jamais assuré de rien, ou la seule chose qui nous rassure est la propagande culturelle qu'on nous fait bouffer à longueur de journée, pour nous assurer que nos psychoses
passées, seront potentiellement nos psychoses futures.
Et si on sortait de tout ça ! Et si on décidait de faire autre chose, de faire autrement, de rendre les angoisses que l'on nous propose et mener notre réflexion vers autre chose que la peur
d'être rejeté ?