Ça y 'est, c'est la rentrée. A peine le temps de se remettre de sa cuite de nouvel an. Les yeux cernés par les festivités, l'estomac en compote et nos intestins en train d'évacuer les dernières bribes de ce qui nous à rendu malade hier, nous retournons gaiement au travail, youpi !
L'année 2011 sera l'année du travail, c'est certain ! Certain pourquoi ?
Parce que c'est pareil chaque année, la plupart d'entre nous irons vivre pour travailler. Outre le fait que notre travail nous prend le plus clair du temps de notre semaine, nous fatigue pour le temps restant, nous incitant à végéter devant la télé pour voir d'autres gens travaillant à nous divertir, à nous endormir, à nous faire peur aussi, pour que l'on sache la chance qu'on a de travailler, de ne pas être pauvre, de ne pas subir l'insécurité...
Vivre pour travailler, si ça n'était que les grands pontes de l'état, les chefs d'entreprises ou toutes les personnes ayant réellement un travail passionnant qui le prônaient cela, je trouverais
ça logique. Ces gens là font surement quelque chose qu'ils aiment, ou ils ont un intérêt. Pourtant, la plupart des gens que j'entends dire qu'ils ne conçoivent pas leur vie sans travailler, que
sans travail ils n'auraient plus de raison d'être, ont pour seul intérêt dans leur activité professionnelle, la survie, de payer leur loyer, faire bouffer les enfants ou juste bouffer eux-même,
galérer à finir le mois, s'endetter pour faire comme tous les autres qui s'endettent et qui ont un écran plat, un canapé à 2000 euros et des fringues qui en jettent.
Bref, leur intérêt n'est pas très intéressant, leur vie n'est pas très intéressante mais on leur a tellement fait croire que ce système était le seul possible, qu'ils sont pret à le défendre corps et âme. C'est un peu le syndrome de Stockholm social, des victimes prêtes à défendre leurs bourreaux après la prise d'otage terminée. Donc demain, au travail vous retrouverez cela, des gens heureux de travailler, parce qu'ils n'ont rien d'autre, parce qu'on leur à fait oublier jusqu'à la pensée que quelque chose d'autre était possible. Une vie du quotidien soporifique. Une vie ou les détails deviennent centraux, importants, on se réfugie dans ce qui nous reste, ce qu'on nous à laissé, les détails, les meubles, les ex, le ménage, son travail. C'est triste, c'est notre société, vous la retrouverez demain.