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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 19:13

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Vidéo dont cet article reprend les principe, à diffuser largement : lin video dette publique k

 

 

ARTICLE SUR LE SUJET EN LIEN :

L'économie pour les très nuls

L'appel des "Indignés"

Créer les conditions d'un renversement généralisé de l'ordre établi :

Analyse des discours de Sarkozy

 

En cette période d'élection présidentielle prochaine, on entend énormément parler de la dette publique en France. Chacun y va de son petit laïus, pour nous trouver une solution miracle, à ce problème récurrent dans l'économie des pays dits "développés".  Les états sont endettés, les ménages sont endettés, les entreprises sont endettés, bref, tout le monde doit de l'argent, à qui ? Aux banques évidemment, au système financier au pouvoir qui nous oblige à nous endetter pour nous financer.

Alors cette dette publique pousse nos gouvernements à faire de sévères coupes budgétaires dans les services publics. On en vient même à nous dire qu'il va falloir que le peuple finance lui-même son « état providence », ses aides sociales, son service public. Le seul problème, c'est qu'il le finance déjà sur son salaire chaque mois, en payant des cotisations sociales. Faire payer au gens une TVA sociale, comme le préconisent nombres de candidats à la présidence de la république, reviendrait donc à leur faire payer deux fois, des services qu'ils financent déjà. (Voir article TVA sociale)  Lien : La TVA sociale !

 

Le tout est de comprendre d’où vient cette dette publique, comment cela se fait qu’elle ait littéralement explosée ces dernières dizaines d’années. Qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là, qu’est-ce qui a changer ?

On accuse les dépenses de l’état, c’est quasiment la seule réponse invoquée par les politiques, message retransmis massivement dans les médias.  Du coup, on nous propose des politiques de rigueur, on culpabilise les bénéficiaires de prestation sociales, on met l’accent sur les fraudeurs à la CAF, à la sécu, au chômage  et dans le même temps, on baisse l’ISF pour les plus fortunés.  Cela voudrait donc dire que depuis trente ans, les gens sont tout à coups plus tombés malades et ont fait peser une charge multipliée par 10 à la sécu ? Si les chômeurs avaient augmenté proportionnellement à l’augmentation de la dette en France, ce pays compterait plus de chômeurs que de population totale, ce qui n’est pas possible. Donc on ne peut pas expliquer la dette par les seules dépenses éventuellement excessives des états.

 

La dette peut s’expliquer à condition  de mieux comprendre le système monétaire.


Le système monétaire permet d’échanger les marchandises et fait vivre notre économie. 

 

La monnaie fiduciaire :


La monnaie fiduciaire se trouve dans notre porte-monnaie. Elle existe depuis l’antiquité, en gros depuis que l’homme a plus ou moins abandonné l’économie du troc.  Au lieu d’échanger produit contre produit, marchandise contre marchandise, on converti en monnaie a valeur des objets, produits et services échangés, pour les échanger, faire commerce, acheter, vendre…Bref, c’est pratique pour ne pas aller acheter sa baguette de pain en donnant en échange un quinzième de queue de chèvre.  Cette monnaie est produite dans un métal suffisamment rare  et donc précieux, pour qu’une valeur suffisante lui soit attribué et par la même, une crédibilité et une confiance totale, confiance indispensable pour que des échanges commerciaux puissent se faire…

Au 20e siècle, l’or occupait toujours une place prépondérante dans l’économie.  Chaque pièce de monnaie possédait théoriquement son équivalent en or dans le coffre d’une banque. Les états devaient également se régler entre eux directement avec des lingots d’or. La monnaie fiduciaire de l’époque était donc étalonnée sur l’or.

Depuis les accords de Jamaïque de 1973, les monnaies ne sont plus rattachées aux métaux précieux. Les pays se sont alors payés entre eux, à partir de là, avec leur propre monnaie. Entre ces monnaies, existe un taux de conversion évalué par le marché des changes. Par exemple, un Euro vaut 1.30 dollar, il faut donc plus de dollar échangés face à des euros pour obtenir la même somme d’argent. La nouvelle monnaie fiduciaire devint alors les pièces et billets que l’on a dans notre propre porte-monnaie, elle n’est plus étalonnée sur la valeur or et les réserves en or dans les banques.  La différence, est que la monnaie est disponible en quantité non-limitée, ce qui n’est pas le cas de l’or. Il suffit donc de quelques planches à billets pour créer de l’argent.  Ces planches à billet sont exclusivement disponibles dans les banques centrales, institutions étatiques.  


Contexte à la période des accords de Jamaïque


A cette époque-là, au début des années 1970, l’économie basée sur la croissance due à la reconstruction suite à la seconde guerre mondiale s’épuisait, le premier choc pétrolier mis fin à la période des trente glorieuses et la crise économique pointa le bout de son nez. C’est à ce moment-là qu’apparurent les théories économiques néolibérales du Workfare. Le principe est de désengager les états des économies et d’encourager un plus grand « laissé faire » du  marché économique, censé se réguler tout seul. Hélas une plus grande liberté pour le marché économique, permet aussi aux plus fortunés d’accroitre leurs privilèges et de faire de meilleures affaires, sans contraintes.  En résumé, si on laisse faire, les plus forts deviennent plus forts et les plus faibles n’ont plus les moyens de lutter, sans arbitrage rééquilibrant les forces. La théorie du workfare consiste notamment à abaisser les marges de manœuvres des masses dans le cycle de production, afin qu’elles soient le plus malléables, flexibles possible, au bon service de l’économie en place, économie débarrassée de régulation étatique. Pour se faire, un bon contrôle des moyens d’information, des médias, permet de convaincre les esclaves qu’ils vivent dans un système dont ils profitent et qu’ils doivent défendre comme eux même, n’ayant pas le choix de vivre dans autre chose. On les incite donc à croire en ce système les exploitants, les opprimant, comme à une religion, en utilisant les mêmes principes de domination, de culpabilisation et de contrôle, que l’église catholique à son heure de gloire. L’inquisition néolibérale est partout, généralisée…On tente de rendre la population ignorante, passive et fataliste pour maintenir les choses en place. Mais revenons à nos moutons…

 

Quelques règles d’économie issues de notre système monétaire :


Si un pays achète plus qu’il ne vend, sa balance commerciale sera déficitaire. Le taux de conversion de sa monnaie évoluera à ses dépens. Les marchandises importées lui couteront alors plus cher. C’est ce qu’on appelle la dévaluation.

Quand la masse monétaire évolue plus vite que l’économie réelle, l’argent inonde les commerce et perd de sa valeur. Moins les choses sont rares, moins elles ont de valeur en économie.  Les prix augmentent donc puisque l’argent vaut moins, mais vous, vous avez le même chiffre sur votre paye à la fin du mois, donc votre pouvoir d’achat baisse. C’est ce qu’on appelle l’inflation.


La monnaie scripturale :

 

Au 17e siècle,  les orfèvres gardaient les possessions des riches familles et des commerçants dans leurs coffres. De tout cet argent qui dormait, ils faisaient bénéfice en le prêtant avec intérêt, par le biais de lettres de changes. Ces lettres pouvaient être échangées à tout moment par les richesses qu’elles représentaient. Mais disposant d’une certaine crédibilité, ces lettres n’étaient que très rarement changée contre leur équivalent dans les coffres. Elles étaient donc utilisées comme monnaie à part entière. Malgré les prêts, il restait toujours de l’argent dans les coffres des orfèvres. Ils se mirent alors à prêter plus d’argent qu’ils n’en possédaient et devinrent alors banquiers. Voilà le principe de la banque, prêter de l’argent que l’on ne possède pas et qui n’existe pas.

Dans le système bancaire d’aujourd’hui, les orfèvres sont les banques, les lettres de changes sont la monnaie scripturale et les réserves des coffres, la monnaie fiduciaire. Quand on fait un emprunt à la banque, elle ne nous donne pas la monnaie fiduciaire de ses épargnants. Elle nous donne de la monnaie scripturale, générée par le crédit et disparaissant une fois que le crédit est remboursé. Tout comme pour les lettres de change, l’échange de la monnaie scripturale par de la monnaie fiduciaire est possible, mais arrive assez peu. Du coup, les banques crée allègrement de la monnaie scripturale, l’étalonnage sur l’or n’étant plus d’actualité depuis 1973. Au final, aujourd’hui, les réserves de monnaie fiduciaire des banques représentent à peine 15% de la monnaie émise et en circulation dans l’économie. Les banques prêtent 6 fois plus que ce qu’elles possèdent, c’est ce qu’on appelle le système des réserves fractionnaires.


Que doit-on comprendre ?


La monnaie fiduciaire est créé par les banques centrales, institutions gouvernementales, elle ne peut pas être crée légalement ailleurs.

La monnaie scripturale peut être crée par les banques commerciales privées. Elle ne peut qu’être crée quand un emprunt est émis et n’existe donc que dans le cadre d’une dette.

 

Pour comprendre l’origine de la dette publique, il suffit de comprendre en quoi consiste  l’article 123 du traité de Lisbonne, qui suit en droite ligne les principes issus du traité de Maastricht de 1992 et des accords de Jamaïque de 1973. Ces accords obligent les états à emprunter aux banques commerciales privées, emprunts qui se font avec une rémunération des banques en taux d’intérêts versés.  Si elles ne disposent pas d’assez de fond, elles sont disposées à emprunter aux banques centrales. Avant cela, les états empruntaient à taux 0 aux banques centrales, ce qui évidemment coutait moins cher et pesait d’autant moins sur la dette.

Les banques commerciales sont donc devenues les principaux intermédiaires pour la création monétaire, création dont elles se rémunèrent. Les états, les entreprises et les ménages ne peuvent donc aujourd’hui, que faire appel au marché financier, pour se financer. La monnaie scripturale crée par les banques commerciales est de ce fait devenue le principal outil de financement des nations.  Pour toute monnaie fiduciaire émise par les banques centrales, une quantité plus importante de monnaie scripturale peut être émise par les banques commerciales.

 

Ceci résulte au fait que plus de 90% de la monnaie en circulation dans l’économie est de la monnaie scripturale. L’essentiel de pouvoir de création monétaire est détenu par les banques commerciales, qui font du commerce et dont le but est donc de se faire de la marge sur ses activités, de se faire un bénéfice commercial, rappelons-le ! Cette monnaie scripturale n’existe donc que dans le cadre d’une dette, 90% de l’économie est donc endettée.  La dette n’est donc que la conséquence naturelle de la création monétaire, qui n’est possible que par le crédit, grâce aux accords mis en place à partir des  années 1970, lorsque l’on décida de faire prendre au monde un virage néolibéral.


Si la masse de monnaie scripturale était remplacée par de la monnaie fiduciaire permanente, la masse monétaire serait la même, il y aurait donc la même inflation, mais la dette de la société serait bien moindre.

Si l’état français pouvait s’endetter en empruntant à sa banque centrale à taux 0, elle serait de 100 milliards d’euros, au lieu des 1500 milliards d’euros actuels. La différence représente la somme en taux d’intérêts payée aux banques commerciales privées depuis 1973 et les accords de Jamaïque. Le système monétaire peut donc expliquer 14/ 15e de la dette actuelle de la France. C’est quand même pas mal ! Pourtant on peut dire qu’au moins 14/15e des explications qu’on nous donne pour expliquer la dette concernent les dépenses publiques de l’état. Trop d’aides versées aux faits néants de chômeurs, trop d’impôts payés par les riches qui se barrent, manque de compétitivité des entreprises françaises assommées par les charges que ne payent pas les entreprises chinoises dans ce beau pays qui s’encombre si peu de droit de salariés ou de l’homme en général..

 

Conclusion :


Le monde financier possède grâce aux règles néolibérales, appliquées en accords internationaux dans l’économie globalisée et mondialisée,  des sources de revenus considérables et d’immenses possibilités d’influencer les gouvernements. L’endettement de la société discrédite les pouvoirs publics et limite leurs champs d’action, au nom des privilèges accordés au monde financier. Quand on entend nos dirigeants affirmer qu’ils sont impuissants face à l’économie, qu’ils doivent se conformer à ce qu’elle dicte sous peine de se trouver exclu du champ des riches nations, on parle de ça.

 

Le système monétaire est une arnaque monumentale ne devant son existence qu’à l’ignorance du plus grand nombre. Rien n’est un secret dans les affirmations de cet article et de cette vidéo. Des personnes se mobilisent comme récemment à Wall Street ou 700 manifestant, rien que ça, on étét arrêté. Le mouvement des indignés se propage à travers le monde, les révolutions fleurissent comme en Afrique, mais aussi en Islande. Ce système économique oppressant le plus grand nombre au nom de quelques privilégiés, touche à sa fin, le cycle se termine, il est temps que l’on prenne les choses en main, il est temps que l’on prenne le pouvoir !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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