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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 12:27

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Sur le sujet :

La manif des prostitués à Pigalle...

Les clients des prostitués

 

Chanson sur le sujet en écoute : 

"Les putes" (La chanson de GUSTAVSON en écoute)

 

 

 

 

 

Doit-on faire du corps humain, un produit...

Il y en a qui pensent que oui, ce sont des capitalistes, il y a qui pensent que non, ce sont des moralisateurs....

Le corps humain est déjà un produit, nous sommes déjà dans une société capitaliste. La société capitaliste, c'est pas fait pour être gentil, c'est fait pour se faire du profit et pour cela, tous les prétextes sont bon, l'escalvage, les famines, les génocides. Quoi, cela vous choque ? Dans ce cas vous devriez être choqué par la société ou vous vivez et par votre façon de vivre. Un bon capitaliste ne doit pas avoir de morale, ou bien alors il est en conflit avec lui même. 

Vous acceptez à la fois cette société capitaliste, esclavagiste, génnocidaire au nom du profit et vous fermez les yeux sur la façon dont elle fonctionne, prétextant une morale que vous faites semblant d'avoir ? Et oui, cette société est bourrée de connards, qui ne veulent pas s'avouer qu'ils en sont. Ils profitent de leur privilèges duremement acquis au nom de la misère des autres, en continuant à nous chanter la chanson que se sont de gentilles personnes....Le beurre, l'argent du beurre...Mais c'est souvent quand on croit qu'on a tout, qu'en fait on a rien...

Si l'on est un moralisateur, on dirait alors que le corps humain ne doit pas être un objet. Il ne doit pas être vendu sous aucune forme, sous aucun prétexte. Dans ce cas, il devrait ni être vendu pour solutioner la misère sexuelle de certaines personnes, ni pour canaliser une violence sociétale due à la façon dont on fait fonctionner le monde, ni pour autre chose...Cela devrait également réprouver la morale de vendre un organe, un enfant...Si point de morale, on pourrait toujours faire comme nos amis nazis capitalistes, ayant trouvé dans l'enfermement de millions de personnes dans des camps, un bon moyen d'avoir de la main d'oeuvre gratuite, faisant dans le même temps un excéllent élevage dans la culture de dents, de cheveux et la fabrication de savon. Bref, quand on a une morale, on ne trouve pas ça gentil, quand on en a pas, on trouve que tout peut être un bon moyen de se faire de la thune. 

Selon moi, même l'exploitation par le travail est immorale. C'est une façon de se servir du corps humain pour se faire de la thune...Alors oui, pour compenser on en donne quelques miettes sous forme de salaire à l'esclave qui passera le plus clair de son temps et donnera la majorité de son énergie, à faire quelque chose qu'il ne comprend pas, au service de quelqu'un d'autre..Ca va bien avec la morale chrétienne pour le coup...Le désinteressement, la foix, croire sans savoir pourquoi, parce que c'est comme ça, parce qu'il faut, parce qu'il n'y a rien d'autre...La religion de l'esclavage en sorte. Paradoxalement, la société capitaliste sans morale, a eu besoin de créer une morale pour que les gens ayant besoin de morale, suivent ses préceptes et acceptent la cruauté qui l'accompagne. 

Aujourd'hui, peu de gens diraient que l'exploitation par le travail est immorale, parce qu'il faut bien que les gens travaillent pour faire fonctionner notre économie, pour que le pays refasse de la croissance, pour être à nouveau compétitif, pour pouvoir maintenir notre niveau de vie, notre pouvoir d'achat, notre pouvoir de consommer et de faire comme les autres qui consomment, qu'importe sur le dos de qui se fait notre mode de vie, qu'importe les dégats qu'il engendre sur notre environnement. 

Comme le travail est devenu quelque chose de bannal, le capitalisme avance et tente de banaliser encore plus de chose, encore plus d'exploitation, une exploitation qui va encore plus loin à l'intérieur du corps humain, par exemple, la prostitution. Finalement, n'est-ce pas le plus vieux métier du monde ? Finalement, ne fait-on pas ce que l'on veut de son corps ? Finalement, si l'on a décidé soi-même de le vendre, n'en a t'on pas le droit ? 

A cela, en tant que moralisateur, je répond, biensure que si ! La prostitution à certainement existé depuis bien longtemps, peut-être est-ce le plus vieux métier du monde. Moi, je ne voudrais pas que l'on m'empêche de faire ce que je veux de mon corps..Mais pourtant, on m'en empêche déjà. Si je veux sortir à poil pour aller faire l'hélicoptère avec ma bite en plein centre ville, je ne pourrais pas, parce qu'on va m'en empêcher, parce que peut-être que ça choquera des enfants, des personnes sensibles...C'est moche, mais quand on ne vit pas tout seul sur cette planète, on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut de son corps..C'est vrai que quand quelqu'un nous emmerde, on a souvent envie de lui chier dans la bouche, mais on ne peut pas et si on y arrive, on sera susceptible de devoir en subir les conséquences...Mais en matière de prostitution, finalement, on pourrait faire ce que l'on veut de son coprs, parce que l'on fait de mal à personne, on est consentant pour vendre son corps et le client est consentant pour l'acheter le temps de la prestation...L'acheter, disons plutôt le louer du coup, puisque le prostitué reste propriétaire de son corps, met des limites...Comme on l'entend souvent, c'est une prestation de service. 

Alors au risque de vous surprendre, je n'ai rien contre le fait que des personnes se prostituent, si elles en on fait le choix. Le problème, c'est que ces personnes sont bien peu à en avoir fait le choix. Il y a  peut-être des personnes qui s'éclatent dans cette activité, ou qui l'on choisit parce qu'elle ne s'y font pas plus chier que dans une autre...Mais il faut avouer que dans la plupart des cas, les personnes n'ont pas fait le choix de cette activité et proviennent des mêmes réseaux mafieux qui s'occupent du trafic de drogue, d'arme, d'enfants...Bref, pas des enfants de coeur. 

Alors quand je vois des prostitués de nationalité française, à leur compte, qui manifeste pour que soit légalisé la prostitution, je me pose quelques questions. En voilà des gens qui défendent leur bifteak et c'est bien normal. Mais la légalisation de la prostituion, serait la banalisation d'une exploitation du corps humain allant encore plus loin qu'actuellement. Ca serait un pas de plus franchi par le capitalisme sans morale, vers la banalisation de l'objetisation du corps humain, qui pourra encore plus se vendre comme un produit. Selon moi, si quelqu'un veut se prostituer, qu'il se prostitue, mais qu'il n'aille pas réclamer un statut social légitimant ce qu'il accepte pour lui même, pour tous les autres. Un type qui veut vendre de la drogue ou des armes, s'il décide de le faire peut très bien le faire, mais il ne va pas pour autant aller réclamer un statut social de dealer ou de marchand d'armes (bon c'est vrai que le statut de marchand d'armes existe déjà pour les états et les grandes entreprises, que les états adoubent...mais pas pour les autres...). Sinon, ça serait légitimer la vente de drogue ou d'arme pour les particuliers...

Alors oui, comparer la prostitution avec le trafic de drogue ou d'arme peut en choquer certains, mais quand on connait un peu les pratiques du milieu du proxénétisme, on est tout de suite moins choqué, on arrête de penser que les putes vivent dans le monde de Mickey et que c'est super cool de vendre son corps pour de l'argent...On pourrait tout aussi bien dire dans ce cas, que c'est cool de se droguer, de vendre ou d'utiliser des armes...Ca arrive, c'est la vie, mais c'est pas très gentil vous savez, amis bobos associatifs de la forêt des rêves bleus. 

En résumé, je dirais que le capitalisme a bien des défensseur qui ignorent en être. 

Pour terminer, revenons sur la fameuse tirade, "si on légalisait la prostitution, cela permetrait aux prostitués de vivre mieux et de travailler dans des conditions plus décentes". Regardons en Allemagne, là bas les maisons closes sont légales...Mais est-ce que les réseaux mafieux ont disparus ? Est-ce que la traite des prostitués, venues de pays lointains, miroitant un boulot pour faire vivre leur famille resté au pays, violées allègrement pour que le métier rentre, puis foutu au boulot, ça n'arrive plus en Allemagne ?  (parce que les prostitués sont rarement au courant que quand on les emmene, c'est pour se prostituer et quand les personnes sont au courant, elles peuvent carrément avoir été vendu par leu famille..C'est gai ! ), 
Et bien non, il reste quelques maisons closes vitrines, qu'on nous montre dans les reportages télé, mais toutes les autres restent des endroits bien glauques, gérés par les mêmes réseaux mafieux... Vous pensez vraiment que se sont d'anciens boulangers en reconversion qui gèrent les maisons closes ? Et en plus, il y a toujours des prostituées dehors, moins sur les trottoirs à la vue des bons citoyens, mais toujours à la merci de leur mac et de quelques clients louches dans quelques sombres recoins.  *

Alors, doit-on faire du coprs humain un produit ? Bon c'est déjà un peu le cas, alors, doit-on aller encore plus loin dans ce sens ? Doit-on trouver ça cool que le corps humain soit un produit ? Doit-on avoir un avis la dessus, ou est-ce juste un fait qu'il parait dénué d'intérêt de commenter ? 

29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 11:46

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Le stress...Toutes les solutions !

 

 

 

Aujourd'hui j'ai appris quelques trucs très intéressant venant d'une femme enceinte, qui en même temps qu'elle mijote son œuf, s'est un tout petit peu renseigné sur les pratiques de l'accouchement en France, vu que c'est en ce lieu administratif aux règles sanitaires particulières qu'elle va accoucher et vu également qu'elle a un tout petit peu le temps, car elle a bien niqué ses employeur en tombant enceinte peu après avoir été embauchée. Je suis peut-être partisan et pas objectif, mais niquer un employeur, ça fait toujours du bien dans ce monde ou en général, c'est plutôt l'employé qui se fait niquer..Enfin bref, vous ne m’entendrez pas plaindre ceux qui sont du côté du pouvoir... D'ailleurs,, dans le même genre que "si tout le monde retirait son argent des banques en même temps, on niquerait le système financier", on pourrait aussi dire, "si on se foutait tous en arrêt maladie en même temps", ou plus simplement, "si on s'arrêtait tous de bosser en même temps, on flinguerait l'économie"...et croyez moi ou pas, on a tout intérêt à saboter le plus possible notre système économique..Évidemment, si vous demandez l'avis aux médias, aux politiques, se gavant sur le pouvoir qu'ils ont, vous n’entendrez pas ce genre de discours...Si vous demandez autour de vous, aux gens qui regardent les infos et qui vont voter bien sagement entre un "secret story", un "mots croisés" et un petit documentaire sur la cinq pour faire genre, vous n’entendrez pas ce genre de discours non plus...

Alors que dire de notre sacro-sainte médecine en France...L'une des meilleure du monde parait-il ! En tout cas, c'est ce qu'on entend partout...C'est sure que quand on est en bonne santé, ça parait bien..Disons que quand on visite les urgences une fois de temps en temps, on a tout de suite une autre idée...Mais le pire, c'est quand on a une santé de merde et qu'on a pas de thune...On va alors chez des médecins qui acceptent la CMU et qui sont souvent les plus mauvais élèves des facs de médecine, pas toujours, mais souvent...Et d'autres fois, ils ont un cabinet méga cher en ville et viennent faire les bons samaritains dans des centre de soin pour pauvres, pour avoir une bonne image au cas ou ils voudraient être en vue dans tel ou tel poste administratif ou politique...En résumé, si on est pauvre et qu'on a un truc un petit peu complexe à faire diagnostiquer, en allant plus loin que "ouvrez la bouche...Non rien de grave, je vous donne des Ibuprofènes...", on est dans la merde et on peut songer avoir un cancer dans quelques années, parce qu'un putain de médecin, fils de médecin, pote avec les bourges du ghetto de bourge de la fac de médecine, n'a pas soigné un truc simple qu'il aurait pu voir si il nous avait considéré comme l'un de ses semblables et qu'il avait un petit peu prit le temps de chercher, plutôt que de nous expédier en 5mn à chaque fois qu'on l'a vu. Après, il faut aussi avouer que les médecins, infirmières, aides soignants, qui bossent à l'hosto en sous effectif, attendant que leur année entière d'heures supplémentaires leurs soit payée, n'ont pas forcément la motivation nécessaire pour être toujours appliqué à leur tâche...Oui, oui, on a l'amour de sauver les gens, de bien s'occuper d'eux, bla, bla, bla...et non, comme dans n'importe quel boulot, s'ils se sentent déconsidérés, ils auront tendance à moins bien bosser...Pour ceux qui sont considérés, les spécialistes payés la race, leur considération pour leur travail viendra plutôt du porte feuille de leur client...Leur patients, toutes mes excuses...

Alors avec tout ça, comme ressenti sur cette fameuse corporation, soumise au fameux ordre des médecins, sorte de secte franc maçonne dont on ne sait pas grand chose, j'ai entendu cette histoire de femme enceinte. Grande nouvelle, la France à l'un des taux de complication à l'accouchement les plus élevé d'Europe. Pourquoi ? Facile ! Dans ce beau pays, tout est fait pour le confort des médecins durant l'opération d'accouchement et non pas pour celui des femmes qui accouchent. Comme toujours dans ce pays, aucune place n'est faite à d'autres méthodes qui marchent, mais exclusivement à celle de nos bons médecins français, ou exerçant en France, vu qu'ils ont la science infuse de l'ordre de médecins...Premièrement, l'accouchement sur le dos est l'une des méthode les plus douloureuse pour la femme. Il serait en effet bien plus naturel d'accoucher debout ou assis. Un simple enfant pourrait comprendre qu'en faisant confiance à la gravité, dans ce sens là, ça glisse plus facilement...Mais voyez-vous, accoucher couché sur le dos, c'est plus confortable pour les médecins et si c'est trop douloureux, on fait une péridurale, du coup, la femme ne peut pas pousser, alors on prend des instruments, genre grosse pince à chatte, qu'on fout sur la gueule du bébé en lui déformant le crâne au passage...Oui, les moches, c'est pas toujours la faute à la génétique !  Pas de place pour d'autres méthodes pour ces êtres aux esprits étroits, formatés par 10 ans de fac de médecine, entourer de gens issus des mêmes ghettos de riches qu'eux, se complaisant dans leur sincère croyance d'avoir raison sur tout. Par exemple pour ma part, moi qui n'accoucherait certainement jamais, j'ai des problèmes d'estomac, j'ai vu spécialistes sur spécialistes, beaucoup, mais comme dit précédemment, jamais longtemps et on n'a jamais résolu mon problème...Alors tout seul comme un grand, je suis allé sur internet et en à peu près le temps d'un rendez-vous chez l'un de ces médecin charlatant, j'ai trouvé une plante qu'il fallait pour soulager mes symptômes...En en parlant à ces fameux médecins, ils m'ont répondu qu'ils ne connaissaient pas cette plante, sans jamais avoir la moindre pensée d'aller se renseigner là dessus...Tu m'étonne, une plante pas cher à la place des rendez-vous chez eux, ça tuerait le commerce !

Alors mon conseils pour accoucher ou plus simplement vous soigner, aller sur internet, cela vous donnera accès à tout ce que les médecins ne vous dirons jamais...Le danger, c'est qu'on y trouve aussi pas mal de conneries, à vous de faire le tri. Sinon, faites confiance à la médecine, prenez des médocs pour soulager les effets secondaires d'autres médocs, pondez des gosses au crâne façonné à la pince à chatte et crevez d'un cancer ou d'une maladie nosocomiale...


26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 13:24

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Dans quel sens se tourner ?

Pile, face, avant, arrière, en haut, en bas, ou dans le sens de toutes les autres directions que l'on ne sait pas nommer par manque d'imagination et d'utilisation de certaines parties de nos cerveaux, se trouvant sclérosées du fait qu'elles soient non comprises dans ce qui fait l'essence de l'esprit de Facebook, de la télé, des dires communs des gens, etc...

N'y aurait-il pas de sens ? Ni le sien, ni celui des autres, ni ceux que l'on ne nomme pas ? Les sens convenables sont-ils convenants ? Si oui, à qui et surtout pourquoi ? On pourrait bien dire en haut à la place d'en bas, ou en bas à la place d'en haut. On pourrait le dire, on pourrait le faire et ça pourrait bien ne rien changer à l'affaire. Alors on propose des formulations, pas vous, ceux qui ont l'autorité pour ça. On propose des formulations pour mieux classer et tenter de se ranger dans l'espace temps, pour se rassurer à croire mieux connaître l'inconnu, qui nous ferait trop peur sans ça. 

Rendez-vous compte ! Ne pas savoir ou l'on est et ou l'on va ! Si on découvrait que ceci est le lot de chacun, naviguant dans un flot de hasard, chacun se sentirait trop con pour supporter sa fiereté de lui même ainsi mise à mal, par le fait de constater qu'il avait bien cru dure comme fer contrôler sa vie, que sa société, se voulant rassurante, contrôlait son environnement. Ceci est aussi con que de croire que la terre décide pour le soleil, le soleil pour la galaxie et dieu pour tout le reste. Quoi ! J'ai dis con et dieu dans la même phrase ? Un bon bucher devrait alors me faire le plus grand bien ! 

Evidemment, avec tout ça, il faut de la police, de la contrainte, pour croire à toutes ces conneries. Sans force pour la soutenir, la connerie ne dure qu'un temps. C'est grâce à cela que l'on finit par naître dans le cocon de connerie qui nous est réservé à tous, bercé par les chants éducatifs, puis scolaires, puis professionnels et une fois qu'on est vieux, on peut à son tour transmettre cette conneire aux mioches qu'on aura fait pour flatter son égoïsme, tout en pensant que son sang vaut mieux que celui des autres. 

C'est vrai que c'est marrant comme on à de cesse de vouloir s'encadrer, de se cadrer dans nos alentours, d'y cadrer les autres, les choses, le nord, le sud, le bien, le mal, alors qu'on se comprend si peu, que l'on comprend si peu toutes ces choses qui nous entourent. A croire que l'on a peur de se perdre ! Pourtant et c'est paradoxal, c'est souvent les plus perdus qui ont le plus peur de se perdre, car la peur amène toujours vers le sujet de sa peur. Un perdu qui le sait, aura peut-être plus de chance de tomber quelque part, il tracera au hasard, sans s'aggriper sans cesse à des branches imaginaires, qu'on lui tend dans des visions mirages crée par sa tête. 

Sans être obligé d'être un scientifique, as des calculs de physicien, peu de gens savent vraiment comment les choses fonctionnent, de quoi les matières sont faites, comment et pourquoi elles ont été ainsi pensées...On en use, puis on les jette sans les comprendre aucunement. Notre univers social fonctionne également selon le même genre de principes. On utilise les gens pour ce qu'ils nous apportent, pour masquer celà et penser qu'on est gentil, on appelle ces gens amis. Ces amis, avec leurs qualités, celles qu'on estime comme telles, car nous servant et leur défauts, qu'on mettra de côté tant que leurs qualités nous apportent quelque chose. Sinon, c'est l'exclusion du cercle. 

On utilise les gens, on les consomment, mais on ne les comprend pas, ou très peu, pour la bonne raison qu'on se fout de les comprendre, de plonger dans leurs avis, de savoir d'ou ils viennent, pourquoi ils sont là. Ceux qui se lanceront dans ce genre de recherche pourraient bien devenir les rois du pétrôle, mais à la manières de nos économies, on ne voit que le bénéfice à court terme et on se fout des compréhensions longues durées. 

Comment cela se fait-il ? 

Là encore, c'est très simple et ça comporte les mêmes raison que précedemment. On nous apprend à être comme ça, il est très dure de s'éloigner du cocon de conneries duquel on vient, dans lequel on vit. Il restera toujours plus ou moins là et parfois, on sera amené à faire le choix que ça soit plutôt moins que plus. Des choix, nous en avons hélas que peu, malgré ce que beaucoup se bercent à croire. Cela vient en partie de nos psychologies d'êtres sociaux, élevés à suivre une sociabilité de merde, au service de groupes que l'on ne comprend pas. Tout ceci résulte des mêmes principes de domination que les religions. Lorsque l'on y cherche, on peut en savoir plus, il y a des savants, des érudits, mais ce savoir se heurtera toujours à l'incompréhensible, à la foix, en un dieu, en un système. Les gens qui fondent des sectes ont bien compris ce genre de principe et essayent de faire leur petit commerce dans leur coin. Evidemment, le système central n'aime pas l'économie souterraine, dont il ne tire pas 100% des bénéfices. Alors il condamne, alors il enferme. Pauvre Rael ! 

On ne comprend pas les gens, les choses autour de nous et on se comprend encore moins soi même. On utilise peu de nos capacités physiques et cérébrales, comme si le cocon de connerie auquel on est soumit, , nous maintenait dans un état de léthargie brimant ce que nous pourrions être. Le corps humain est une machine, un pote m'a dit qu'à son service militaire, il ne faisait jamais de sport et qu'il a du se mettre rapidemment à faire 20 bornes de footing par jours. Il y a aussi des gens capables de grande rapidité de raisonnement, ou de retenir de grandes masses d'information. Il y a des gens qui devinent ce que pensent les autres, sans qu'ils n'en parlent...Bref, le corps humain est une machine et peu s'en rendent compte et peu s'en servent comme ils pourraient s'en servir, dommage...Mais je ne leur jette pas la pierre, ils ont été préparé à ce service minimum dont il est très dure de s'échapper lorsque l'on ne vit pas sur une autre planète. 

Du coup on vit en usant, en s'usant, en suivant, dans des habitudes que l'on nous a servi toutes cuites dès la naissance. Point n'est besoin de comprendre quand on peut se servir en faisant l'économie de tout raisonnement allant plus loin que le pragmatisme utilitaire. On nous donne, on nous nomme des sens et nous suivons et nous croyons en ça. Nous continuons à évoluer dans nos si inconfortables zones de confort et la vie continue. 
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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 22:56

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Connerie des origines ou origines de la connerie ?

 

 

Il y a des moments comme ça, ou l'on ne sait pas bien ou l'on en est...

J'ai entendu parler du stress, mot à la mode depuis une vingtaine d'années. Le stress provoqué par l'écart entre ce que l'on attend, ce que l'on espère, ce que l'on voudrait voir être et la réalité. Le stress est un état d’adaptation, il peut-être du à la brutalité de cette nécessaire adaptation à quelques changements qui nous tombent dessus, vers lesquels on s'est dirigé. Il peut être peu gérable face à l'étendu de l'écart entre nos aspiration et ce qui se passe devant nous. Comment, dans ce cas, réduire son stress, ses angoisses d'être sorti volontairement, ou malgré nous, d'une certaine zone de confort, à laquelle nous étions habitué, ou nous avions nos habitude, ou nous savions appréhender les choses sans ressentir la panique de la nouveauté, de la surprise, de l'étonnement ?...

Pour réduire son stress, conséquence de notre arrivée plus ou moins brutale dans quelques zones d'inconfort, on pourrait réduire cet écart entre ce que nous voudrions et la réalité du monde que nous vivons. On pourrait réduire cet écart de façon virtuelle, en se servant de quelques drogues qui nous désinhibe, nous font croire que cet écart est réduit un temps, alors qu'il est bel et bien là et qui lui, s’affranchit bien de nos états de défonce et des soucis de santé qui finissent toujours par venir avec lorsqu'on en abuse. On pourrait décider de combler cet écart en bossant pour changer nous même, pour atteindre l'autre côté de la rive, combler l'écart qui nous en sépare, par pragmatisme, par idéalisme (de croire qu'on puisse y arriver) ou par d'autres moyens. On pourrait aussi décider de revoir nos ambitions à la baisse pour que cet écart soit moins pénible à combler (en changeant de rivière à traverser, en en choisissant une plus petite, une moins large, une ou le courant est moins fort, ou même un flaque). On pourrait accepter de ne pas combler cet écart, voyant bien qu'il est impossible à combler. On pourrait enfin décider de s'en aller, de se foutre des écarts, de nos projections et de vivre dans ce monde en se laissant flotter sur le courant comme une coquille de noix vide dans une rivière. On pourrait enfin faire tout un tas d'autres choses, surtout si notre stress, conséquence de nous même qui sommes les seuls responsables de nos émotions, est trop dure à vivre.

Imaginons que nous sommes coincé dans une montagne et que nous avons froid, notre but alors est d'avoir plus chaud, car sinon, nous allons mourir. On peut décider d'aller courir la forêt pour chercher du bois et de se trouver une grotte, afin de combler l'écart entre la température qu'il fait et celle dans laquelle on a besoin d'être pour vivre. On peut décider de picoler façon clodo, pour avoir l'impression d'avoir plus chaud. On peut décider d'accepter cette température, de ne plus espérer avoir plus chaud et que notre corps s'adapte à ce rude climat, en concentrant notre sang dans nos organes vitaux, en perdant d'abord, nos bras, nos jambes, nos extrémités, pour finir par s'en dormi lentement dans le froid et en rester là...On accepte alors les choses, la mort. Parfois, il est impossible de réduire des choses sur lesquelles nous n'avons aucun pouvoir, nous n'avons pas de pouvoir sur la température extérieure, nous pouvons nous en abriter, si on en a la force, mais on ne peut pas la changer. On peut endurcir son corps, mais que jusqu'à un certain point. Un pote m'a dis que lorsqu'il a fait son service militaire, il ne faisait jamais de sport et qu'il a finit par faire des footing de 16 bornes chaque matin...Le corps est une machine, mais même les machines ont leur limites...Parfois, il y a d'autres choses que nous pouvons changer et parfois, nous nous voyons dans l'incapacité de changer, de nous adapter, alors que d'autres y arrivent. Question d'histoire de vie, de besoins, de névroses, d'aspirations...

Le stress est une émotion que nous vivons, qui n'est qu'une conséquence des choses, de notre adaptation, du fait qu'on s'est dirigé vers un endroit dans lequel on a du s'adapter. Le stress vient de notre perception des choses, le stress c'est nous, s'il est trop difficile à vivre, seul nous avons le pouvoir de changer ça, d'être plus zen, de vivre les choses autrement ou de décider, si on le peut, de vivre autre chose.

Ça fait donneur de leçon ce que je dis, à vrai dire, j'y connais pas grand chose à toutes ces conneries, j'ai entendu quelqu'un en parler à la radio, ça m'a paru simple, clair et plein de bon sens, alors je retranscris ce que j'en ai retenu. D'ailleurs, ça fait partie d'une formation qui coute 1200 euros, du coups, c'est comme si vous gagniez de l'argent !

J'en conclurais que d'instaurer le stress comme une mode est bien utile pour notre société. Le stress n'est cependant pas toujours négatif, l'adaptation peut se faire dans bien des sens, vers bien des endroits et pas forcément vers les adaptations souhaitées par notre société néolibérale (travailler plus, être un bon soldat, respecter les valeurs de la république, manger équilibré tout en buvant l'eau du robinet riche en fluor pour clamer vos ardeur..). Celle-ci nous tend à stresser dans certains sens, pour certaines raisons, elle hiérarchise les bonnes adaptations à avoir, des mauvaises dont il faut s'éloigner. L'adaptation est naturelle chez l'homme, sinon nous serions toujours des australopithèques et les australopithèques en ne s'adaptant pas, auraient disparu de la surface du globe...Ce qui aurait été une bonne chose pour le dit globe, d'ailleurs...Mais l'homme est une salle bête, une machine comme dit tout à l'heure, il s'adapte comme tout bon virus. Mais même ,les virus finissent par disparaître...

Alors le stress est là, il peut-être bon ou mauvais et comme on est humain (même les bouddhistes et les hippies..), on ne peut pas faire sans. Dans ce cas, mieux vaut stresser pour des choses utiles, vraiment utiles, plus utiles pour vous que pour une société qui vous exploite. Si vous ne trouvez pas vous même, je vous encourage à stresser pour les choses que j'estime utiles, pour les connaître, vous n'avez qu'a envoyer vos questions ou vos propositions en commentaire à cet article, je vous donnerais mes réponses valant parole d'évangile, mes approbations, ou mes recommandations aux anges des ténèbres...Et si vous vous en foutez et que vous avez eu l'impression de perdre un temps précieux de votre vie à lire cet article à la con, je vous encourage à me chercher par delà villes et forêts, afin de me pisser dessus comme je le mérite !

7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 01:10

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Sur le sujet :

Je ne vote pas et je vous emmerde !

 

 

J'entends souvent parler des origines en ce moment...Pas qu'en ce moment d'ailleurs, c'est un peu tout le temps. Croire que les gens ont sans cesse besoin de se référer à quelque chose. Comme le disait Madonna, "on a besoin de savoir d’où l'on vient, pour savoir qui l'on est...", Madonna à du dire ça, un peu comme tout le monde. C'est comme ça qu'on se fait des prototypages à la Shakespear, "d’où viens-je, ou vais-je, comment vais-je y arriver, comment saurais-je que je suis arrivé...être ou ne pas être...Slip ou caleçon..."

Bref, on se pose tout un tas de question sur tout, surtout sur nous et c'est bien normal. Et oui, il y a les mégalos, les égocentriques, les égoïstes, les gens qui font avant tout les choses pour leur gueule et les autres, ceux qui se mentent à eux même, qui mentent aux autres du coups...Bref, des faux culs. C'est le principe de l'anarchiste égoïste comme le dirait un pote à moi. Mais ne soyez pas pessimistes sur la condition humaine les amis, sachez qu'en vous contentant vous même, il peut arriver par inadvertance que vous puissiez contentez les autres, dans une sorte de dommage collatéral de vos actions. Vous pouvez faire le bien commun en vous faisant du bien à vous même, vous pouvez rendre service aux autres en vous rendant avant tout service à vous même.

Voyez ces faux altruistes qui peuplent le monde associatif, caritatif et consorts. Ils se disent altruistes, avec le cœur sur la main, ne pensant pas à leur profit personnel, mais quel est le but profond de leur action..? Ce but profond vient d'eux, de leur psychologie, de leur histoire de vie personnelle. Parfois, cette histoire de vie fait que ces gens ont besoin d'être reconnus comme généreux, comme utile. Ils ont besoin qu'on les flattent, qu'on les glorifie dans leur grande fausse modestie et dans la soit disant pureté de leur action...Que néni ! Mais on s'en tape finalement puisqu'il rendent service. Le mec qui ira chercher son repas aux restos du cœur, il en aura rien à branler des motivation de la personne qui lui servira ses conserves pour la semaine. Lui, il veut bouffer et grâce à cette personne, il bouffe et c'est bien l'essentiel. 

Ce que je veux dire ici, c'est que beaucoup de gens n'ont pas vraiment conscience de la motivation profonde de leurs actions et s'il en avaient un peu plus conscience, il paraîtraient certainement moins condescendants, pompeux, chiants...Et pour ma part, ils m'énerveraient moins...

Quand on ment, même quand on se ment à soi même, les gens le sentent parce qu'on est des putains d'animaux. On le sent parfois sans le savoir, mais en général, les gens extérieur à nous s'en rendent compte plus rapidement que nous. Pourquoi ? Parce qu'il possède cette chose magique qui s'appelle le recul. Oui, ils ont plus de recul sur nous que nous même, puisqu'ils sont plus loin, puisqu'ils ne sont pas nous...Les écouter de temps en temps permet de se rendre compte de plein de choses qu'on aurait pas pu voir soi même, aveuglé par le fait que nous nous aimons très fort et que nous sommes les stars du film de notre vie.

Bon, c'était une parenthèse nécessaire, mais il s'agit maintenant de revenir à nos moutons, parlons des origines et de la pub qu'on nous en fait chaque jour. Les origines c'est bien, les connaître c'est bien, mais on a parfois trop tendance à les invoquer à tue tête pour se réfugier dans son passé et tenter d'y rester le plus longtemps possible. Un jour, le présent nous rattrape, on se prend une bonne claque et on panique, parce qu'on est plus habitué à s'occuper des choses réelles qui se passent tous les jours devant nos gueules de gros nostalgiques branchés sur février 1998. 

Moi j'ai de la chance, ou de la mal chance, ou des conneries plein la tête...C'est selon les points de vues, mais mes origines, je m'en tape. Non, en fait c'est pire que ça et là c'est moi qui ment...On est jamais totalement indifférent face à son passé alors je reformule : mes origines, je les détestent, je ne peux pas les blairer. Ceci est en soit une chance, puisque grâce à ça, je ne vais pas me complaire trois ans, sur le fait que j'ai tel ou tel génomes manquant, que je suis du groupe sanguin B négatif, que j'ai habité longtemps tel ou tel endroit méga pourri, ou que mes parents ont émigré du groland dans les années 60. Je ne me sent redevable envers rien de tout ça et je n'ai en rien envie de revivre ce que j'ai déjà vécu. Une fois, c'est déjà largement assez, si ça avait pu être aucune fois, ça aurait été encore mieux, mais que voulez vous, on ne fait pas ce qu'on veux !

Après je comprend que ceux qui ont de bons souvenirs avec leur passé, ou qui ont vécu dans la tradition d'un eldorado perdu qu'étaient leurs origines. Ils y repensent, veulent y retourner, y consacrent une sorte de culte. C'est humain, ça peut leur permettre de s'équilibrer, de se ressourcer, alors tant qu'ils emmerdent pas les autres avec ça, je ne vois pas ou est le mal. Mais justement, je trouve que beaucoup emmerdent pas mal les autres avec leurs origines dont normalement, on devrait se battre.

Voyez le climat ambiant pendant cette période de campagne présidentielle. Si les gens étaient comme moi, ils n'en auraient rien à carrer des frontières délimitant des états nations, sorte de nouvelle religion remplaçant dieu depuis le désenchantement du monde des pays occidentaux. Et pour ceux qui n'ont pas été désenchantés, le pays est la religion. Alors, là encore, chacun à ses croyance et il n'y a rien de mal à cela, tant qu'on emmerde pas les autres avec. Ceux qui emmerdent les autres avec leurs croyances, ce sont par exemples les fachos du FN avec leur culture de la France blanche et chrétienne, les fachos religieux qui croient à des histoires magiques et qui méprisent ceux qui ne croient pas aux mêmes...

Pourquoi je n'ai pas toutes ces croyances moi ? Pourquoi je ne voue pas un culte à mes origine, mon pays, une religion ? C'est vrai, ils sont tellement à faire ça, je pourrais être jaloux ! Pour faire claire, je pourrais dire que ma famille à des origines italiennes et que du coups, je me sent italien...Mais non ! Il se trouve qu'en arrivant en France, mon père en tant qu'immigré en Alsace, s'est bien fait insulté par ces gros fachos d'alsaciens, comme tout immigré en Alsace qui se respecte. Du coups, il a voulu que ces gosses soient de bons français et je n'ai de ce fait, eu aucune connaissance ni de langue, ni de culture italienne. Si je n'avais pas un nom de famille italien (le vrai), il faudrait vraiment faire des fouilles archéologiques pour savoir que quelques-uns de mes ancêtres viennent de là. Alors, pour les origines italiennes, c'est rappé, je m'en tape ! Je pourrais alors revendiquer mes origines alsaciennes. J'ai toujours habité en Alsace, je n'ai jamais passé plus de trois semaines d'affilée hors de cette région...Si, si, c'est vrai ! En autre truc de beauf, je n'ai jamais pris l'avion non plus, ou jamais fait de ski et j'ai du savoir comment on éteignait un ordinateur en 2005 (vous savez, genre il faut pas juste appuyer sur le bouton "off" comme sur la Play Station)...Mais pour l'Alsace, pareil, ma famille n'est pas alsacienne, du coups je n'ai pas de culture alsacienne, du coups, je m'en tape de l'Alsace. C'est même encore pire, puisqu'y ayant trop, vécu, je déteste carrément cette région et tout particulièrement un bon tiers des gens qui y habitent et qui votent traditionnellement FN. (lien Alsace ) J'aurais pu aimer le lieu ou j'ai vécu et grandi, mais là encore, c'est tout l'inverse. Je viens de Vieux Thann. Vieux Thann, c'est un peu un village usine, avec son usine chimique de deux kilomètre de long, sa zone industrielle, sa route 66 (RN66) bouchonnée trois heures par jours, son incinérateur, sa rivière pleine de mercure et j'en passe. Je me souviens que quand j'étais enfant, je me suis étonné un jour de voir une rivière avec de l'eau transparente, parce qu'à Vieux Thann, grâce aux déchets de colorant des industries textiles déversés, la rivière changeait de couleur chaque jour...Une sorte de rivière enchantée...(lien Vieux-Thann )..Vieux thann, zone industrielle sur patte, ou tout le monde est super orthonormé, dans des normes de con, ou toute créativité, toute innovation qui sortirait du lot, est mis au rang de l'ignominie, du honteux, du maladif...Alors comme j'étais déjà un tout petit peu fantasque, expressif, expansif  et créatif, on m'a vite appris à en avoir honte...D'ailleurs, une anecdote par rapport à ce principe résume bien cela : à 5 ans, l'instit de maternelle m'a envoyer faire des test pour savoir si j'étais débile mental...Les tests ont révélés que non, mais je ne pense pas qu'ils soient vraiment fiables.
Je fus bien brimé et psychosé par des cons d'inquisiteurs sans originalité de cité industrielle de mes deux, ou se trouve cumulé tous les inconvénients de la campagne (peu d'activités) et ceux de la ville (pollution...donc pas de culte, ou alors un culte de la détestation. Pour ceux qui ont vu les Chevaliers du zodiaque au club Dorothée, je compare souvent Vieux Thann à l'île de la mort, ou a grandi le chevalier Phoenix...

Je ne voue pas de culte à mes origines, à un pays et encore moins à une religion institutionnelle. Pourtant j'aurais pu. J'ai été baptisé catholique après mure réflexion de ma part dès l'âge de 6 mois. A 8 ans, on m'a envoyé faire mon catéchisme, parce que la sœur Marianne avait dit à ma mère que si je ne le faisais pas, je ne pourrais pas me marier à l'église. On m'a bien fait sentir que c'était mal de ne pas être croyant et de ne pas prier alors j'avais peur d'oublier de faire ma prière de soir...Et puis un jour, un de mes nombreux chat est mort et j'ai dit à cette cher sœur Marianne que je voulais qu'il aille au paradis des chats. Là, elle me répond "y a pas de paradis pour les chats ! ". Du coups, j'ai trouvé ça injuste et j'ai arrêté d'être croyant. Si les autres veulent l'être, ça ne me dérange pas, mais moi, c'est pas mon truc.  

Je pourrais toujours revendiquer que je suis français, que je viens de France et que j'en suis fier, mais là encore, je m'en tape. Attention, ici, je ne fais pas de" discrimination, je ne suis pas chauvin, je me tape de la France, comme de l'Italie, de l'Europe, du Brésil, de la Chine...Bref, de tous les états nations, construction ressemblant à des sortes d'enclos pour classer les moutons entre eux...Quelque part, je suis pour la mondialisation, mais attention, pas celle de ceux qui se sont approprié ce terme de manière exclusive. (lien La mondialisation de "chomsky". 1- définition réelle du terme. )   La mondialisation des néolibéraux (vue par Chomsky).La mondialisation, ou la centralisation totalitaire de l'économie au profit de quelques privilégiés.   Non, la mondialisation des droits humains, des droits sociaux, la libre circulation des hommes au même titre que celle des capitaux qui a court actuellement, la libre circulation des idées, que tout le monde baise avec tout le monde pour que les enfants issus de ces coucheries finissent par tous être métisses et qu'on nous emmerde plus avec du racisme de bas étages...

En résumé, les origines c'est pas pour moi. Si c'est votre truc, pourquoi pas, mais n'emmerdez pas les autres avec et surtout pas moi.

6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 21:25

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"Beaufland"

 

 

 

C'est marrant parfois de constater que des évènements anodins nous fassent réagir, nous fassent réagir d'une certaine manière. Selon les personnes, les mêmes évènements font réagir, ne font pas réagir, ou font réagir de manière différente...Les évènements peuvent être importants en soit, ou pas, les personnes peuvent être alertes, ou pas...Parfois, des trucs à la con les font réagir. Cette réaction anodine, à la vue de quelque chose qui en soit, n'est pas forcément important, ne nous apprendra rien, si on ne se penche pas sur ce qui l'a causé chez nous. Comprendre ce qui a causé cette réaction, c'est nous comprendre nous même.

Pourquoi une chose anodine peut susciter des émotions chez un individu et pas grand chose chez d'autres ?

On a pas tous la même vie, la même histoire de vie, les mêmes rencontres, la même éducation, les mêmes moments joyeux, perturbants...Comme le dirait la pub pour les rillettes, "nous n'avons pas les mêmes valeurs. Dans ce domaine des choses qui nous font réagir ou pas et qui sont vecteur d'émotions chez nous, l'enfance est très importante. Oui l'enfance, vous vous souvenez, le moment ou le civilisationnel n'avait pas totalement pris le pas sur nos instincts, ou nous n'étions pas rancuniers, ou nous ne connaissions pas la honte, ou nous étions insouciants des situations sociales, économiques, politiques..Mais je vous l'accorde, il y a des adultes qui ont su préserver leur part d'enfance la dedans...On peut même compter combien ils sont, grâce à la comptabilisation des votants aux présidentielles tous les 5 ans...En voilà des enfants obéissants qui font bien comme on leur dit...Le problème, c'est qu'ils ne savent pas à qui ils obéissent.

D'ailleurs en parlant de ça, les vrais enfants, ceux qui ont moins de 10 ans pour vous donner une idée de la tranche d'âge dont je parle quand je parle d'enfants, n’obéissent pas à qui ils croient. Leurs parents ne sont que des intermédiaires à une culture, des valeurs, des normes venant de bien plus haut, de bien plus loin, qu'ils ont la charge de transmettre à leur gosse. S'ils ne font pas bien leur travail, la DASS pourra aura le pouvoir de leur prendre leur progéniture...Et c'est comme ça qu'on finit pour la plupart à penser que notre bonne société est la seule possible. Que son fonctionnement au service d'une élite ne saurait être autrement. Il arrive qu'il y ai des accidents, que des individus en viennent à remettre en cause la religion néolibérale, sa domination par l'intermédiaire d'un système monétaire mondial au service d'une entreprise privée qui est la réserve fédérale américaine..Ben oui, les accidents, ça arrive et c'est sure que lorsqu'on est victime de ce genre d'accident, de cette sorte de bug du système, on se rend compte qu'il est bien inutile d'aller donner son petit bulletin de vote tous les 5 ans. Quant-aux autres, ils iront dans les isoloirs et comme de bons moutons, ils feront Beee !

Alors pour revenir à nos moutons justement, je vais vous parler d'un exemple de chose anodine qui a suscité chez moi, une réaction. Comme je m'en suis rendu compte et que j'ai légèrement analysé le truc, j'ai décidé de vous faire profiter de cette expérience.

Un café, une table, une discussion et tout à coup...Un bol. Un bol, on s'en branle normalement d'un bol, j'ai passé une commande et j'ai demandé un Thé...On est alors venu quelques minutes plus tard m'apporter un bol, quoi de plus normal ! Et bien là, les personnes attablées avec moi et moi même, avons tilté sur ce putain de bol..On pourrait croire que si un bol a coupé une discussion, c'est que celle-ci ne devait pas être très intéressante...Mais là, ça n'est pas ça. Disons que le bol est arrivé pile au bon moment, pour que l'on puisse tilter dessus. Si on a tilté dessus, c'est que cet objet insignifiant, quotidien, nous a évoqué un souvenir commun, venu de notre enfance. Comme à ce moment là, nous étions en période de création artistique et que nous étions de ce fait, à l'écoute de nos sens et nos émotions, nous avons pu faire le raccordement entre la réaction suscitée par le bol et le pourquoi de cette réaction. C'était donc le bon moment pour réagir sur cet objet à la con...

Vous connaissez l'histoire des trois ours, une histoire qu'on lit aux petits ?

Et bien nous, on connaissait, mais plus très bien. Personnellement, ça m'a fait chier de ne plus savoir ce qu'il se passe dans cette putain d'histoire avec des Ours, parce que c'est une des seules histoires qu'on m'a raconté dans mon enfance, dont je me souviens. Dans mes bribes de souvenirs, l'un des seuls trucs dont je me rappelle, c'est des bols. En gros, c'est un putain d'ours qui doit être égaré dans les bois et qui tombe sur une maison. Curieux, il entre dedans et voit trois bols, un petit, un moyen et un gros. Il bouffe la soupe des trois bols. Ensuite il voit trois lits, un gros, un moyen et un petit et il va se pieuter parce qu'il est naz d'avoir crapahuté dans les bois..Tout à coup, les habitants de la maison arrivent et sont étonné de voir leurs bols de soupe vides..Ils fouillent la baraque et voient leurs lits défaits et dans le plus petit, ils trouvent notre ours perdu...A moins que c'était un enfants..Je ne sais plus vraiment, mais ça n'est pas l'important...Après il doit y avoir une morale mais je ne m'en souviens plus...En fait, je ne sais plus comment ça finit...Soit l'ours, ou l'enfant, se fait défoncer parce qu'il n'a rien à foutre là, mais ça m'étonnerais parce que c'est une histoire pour les gamins..Soit les ours ayant surpris notre petit ourson (ou enfant) lui font un peu la leçon et finissent par l'inviter pour leur prochaine Bar Mitzvah, ce qui me parait plus probable...

Ma moralité à moi, c'est qu'il y a des choses qu'on ne sait pas que l'on sait et qui sont enfouies dans notre mémoire. Si on s'amuse à entrer un petit peu dans son crâne et qu'on sort une vieille histoire dont on ne se rappelle qu'un objet anodin, comme un bol, on arrive à en découvrir plus. Si on se penche sur les émotions que ce genre d'histoire suscite en nous, on se rend compte que les émotions enfantines sont très importantes pour un adulte, qu'elles le marque et c'est bien normal. Dans l'enfance, on découvre ses émotions, on y est alerte parce qu'on a que ça à foutre normalement (si on a la chance d'avoir des parents ou des tuteurs légaux qui s'occupent à peu près de nous, ce qui est loin d'être le cas de tout le monde...). Tout ça forge un caractère, un rapport à l'émotif et ça reste dans nos souvenirs..Parfois on oublie mais si on se penche sur nos émotions d'enfance, on finit toujours par s'en rappeler...Parfois on en découvre des trucs en fouillant notre mémoire...! Genre tonton René qui venait dans la chambre pour nous toucher le zizi...

Alors pourquoi on fout des putains de morales dans les contes pour enfants ?

C'est simple, la morale ça veut dire, "tu voit, lui s'est mal comporté, alors il a eu des couilles...", ou alors, "tu vois, lui c'est bien comporté alors il est devenu heureux et a eu beaucoup d'enfants"..Il y a toujours des gentils, des méchants, des victimes, des agresseurs, des héros, des princesses à sauver, dans les contes pour enfants...N'y a t-il pas manipulation des mômes dès leur plus jeune âge ? Analysons un peu tout ça...

Les héros : ce sont des hommes et si c'est des enfants, ce sont des garçons...Les seuls héroïnes féminines, sont assignés à des univers féminins (Candy, princesse Sarah, les 4 filles du docteur March...). Il arrive que certaines héroïnes, même si c'est rare, soient des femmes d'action qui ne le sont pas qu'en tant que princesse, femme de maison ou autre...Il y a les drôles de dames, par exemple..Mais pas de drôle de dames sans leur chef, le fameux Charly...Si pas soumise, la femme sera une méchante, une cruelle, une Catwoman...Je caricature un peu, mais dans la plupart des cas, les héros dans les contes d'enfants ne sont pas féminin...Pourquoi ? Parce qu'on vit dans un monde sexiste soumis à la domination masculine, encore aujourd'hui. Sinon, pourquoi cela n'offusque personne qu'à travail égal, les femmes gagnent en moyenne en France, 20 % de moins qu'un homme, qu'elles soient si sous représentées dans les postes de direction, ou même sur les bancs de l'assemblée nationale..Pourquoi ? Parce que la France est sexiste, le monde est sexiste et nous transmet, même par les histoire d'enfant, des rôles définit pour chacun, selon si on nait homme, femme, riche, pauvre....

Je vais faire de la chanson pour enfant pour gagner ma croute et parce que ça me fait marrer. On me dit, "ça n'est pas compatible avec Gustavson..., on ne fait pas de politique avec les enfants". Franchement, j'en avais pas l'intention, j'étais plus dans le trip "valorisation de la création artistique chez l'enfant, par son intégration improvisée dans un spectacle vivant". Mais quand je me rend compte que tous ces joyeux bambins sont déjà allègrement manipulés politiquement dès leur plus jeune âge, bien préparé à leur soumission future, je me dis que quelques morales à la Gustavson ne leur feront pas de mal...Après il y a des sujets, des thèmes pour tout, je ne pense pas qu'il soit utile de parler de mycoses aux enfants, par exemple...

C'est marrant comme on va se rappeler de choses différentes dans une histoire d'enfant, selon qu'on soit de sexe masculin ou féminin. Prenons l'exemple d'un conte connu et bien exploité par Disney : Blanche Neige. Un homme comme moi, se souvient principalement de la chanson des nains...Aïe Hi; Aïe Ho, on rentre du boulot...Et c'est vrai que quand on a cet air dans la tête, il y a de quoi devenir dingue. Pas moyen de s'en débarrasser !
Une femme, elle, va plutôt se souvenir du prince charmant, de la princesse en attente du prince charmant qui viendra la sauver.....

Ben tout ça va formater à la base, les rapports hommes/femmes et créer bien des désillusions dont on ne sait pas qu'elles sont programmées. Je crois que c'est Freud qui dit que dans les relations amoureuses, la femme cherche l'idéal par rapport à son père et l'homme par rapport à sa mère, sortes de référents par sexe...C'est dire s'il y en a qui sont mal barrés et qui se préparent de bonnes relations de merde, qu'ils sont hélas prédestiné à aimer. Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi la putain de propagande déguisée qu'on nous balance dès notre plus jeune âge, histoire qu'on se comporte comme il faut, comme il est pratique qu'on se comporte, pour que les moutons soient bien gardés. Par là, les hommes sont programmés à vouloir être des héros, sauf qu'ils se foutent bien de savoir qui ils sauvent; une femme, un chien, une véranda...Les hommes veulent être des héros, et pis c'est tout !

Les femmes, elles, voudront être des princesses, des princesses en attente d'un prince charmant. Le prince arrivera, quand il arrive...Et il se mettra en posture de héros, plus ou moins selon son degré d'adaptation aux situation et de compréhension de la meilleure posture à adopter selon la personne dont il sera le héros...Sauf que le mec, il pourra bien être le héros d'une femme, d'une autre, d'un chien ou d'un véranda. Lui se fout de la princesse, il veut être un héros. La princesse elle, pourvu que le mec ai plus ou moins l'air d'un prince charmant, elle se foutra bien que ça soit celui là ou un autre...Et chacun se persuade qu'ils se sont trouvés, parce que dans les histoires qu'on leur a raconté, il n'y a qu'une princesse et qu'un prince charmant qui finissent par être heureux et avoir beaucoup d'enfants, après avoir surmonter des tas d'épreuves avec des sorcières, tout ça...Et oui, dans les histoires, jamais de partouzes, de scatophiles...Jamais de gros beaufs non plus, qui passent leur vie de couple à s'emmerder l'un l'autre, quand ils ne s'emmerdent pas tout seul, parce qu'ils sont emmerdant...Du coup, lorsqu'ils se foutent en couple, ils sont bien déçus et lorsqu'ils font des enfants, ils sont bien coincés, jusqu'à ce qu'il finissent par s'en foutre et se séparer. Pendant ce temps, ils transmettront leur fameux savoir culturel à leur môme, en lui lisant le même genre d'histoire qui les a rendu comme ça. Et oui, la connerie, ça se transmet, ça s'hérite...

Voilà, alors quand vous serez au café la prochaine fois, observez les choses qui vous entoure, elles pourront peut-être vous inspirer des choses qui n'ont rien à voir. Mon stimulus à moi, c'était un bol, pour vous, ça sera peut-être autre chose, je ne souhaite pas ici lancer un culte de l'observation des pensées à travers les bols...En tout cas, pour ma part, c'est un simple bol qui m'a fait écrire toutes ces conneries.

28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 20:09

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Un lien pour que les moutons se révoltent :

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Votre monde de l'argent

 

 

Nous sommes tous des moutons, nous faisons Beeee et c'est la dernière chose improvisée que nous ayons encore l'imagination de faire. Les moutons sont nombreux et aussi nombreux soient-ils, ils obéissent à un berger, ou même à un pauvre clébard, le clébard obéissant au berger et le berger obéissant au supermarché qu'il fournit. Le supermarché obéira aux règles de commerces édictées par la centrale d'achat de la marque dont il est une franchise, cette marque obéira au marchés financiers dans lesquels elle est cotée  en bourse. La bourse obéit à l'anarchie des spéculations des traders. Ces derniers obéissent aux lois du profit immédiat, sans lien avec l'économie réelle et l'économie globalisée obéit aux règles qu'elle se voit dictée par la réserve fédérale américaine, qui est en fait une banque privée à la solde de quelques individus qui dirigent le monde selon leur bon plaisir...Ça c'est pour simplifier un peu l'arnaque dont vous êtes victimes, ou vous avez le rôle de mouton, nourris aux graines de farines animales, composées en grande partie de restes de vos congénères, moins chanceux que vous dans la grande foire du diviser pour mieux régner.

Les moutons font beeee.

Ils font Beee chez eux en famille, renouvelant les habitudes sociales traditionnelles de celle-ci, de génération en génération, héritant ses caractéristiques communes, les catégories socio professionnelles de ses membres...Ils font beee avec leurs amis de la même caste qu'eux, qu'ils ont trouvé dans les mêmes écoles qu'eux, dans les mêmes loisirs, sur les mêmes lieux de travail...Ils font beee au supermarché, lorsqu'ils consomment jusqu'à vendre leur âme au profit des distributeurs du dernier produit à la mode, qu'ils espéreront posséder en premier. Ils font beee quand ils regardent la télé et lisent les journaux gratuits le matin en allant au travail. Ils font beee quand ils reproduisent les normes qui sont indiquées dans ces derniers. Ils font beee quand ils suivent les débats des élections présidentielles, qui leur font croire qu'ils ont le choix dans la manière dont ils seront gouvernés, alors que ces même politiciens, élites locales fantoches à la tête d'états nations fantoches, ne sont que des marionnettes à la solde des plus grandes entreprises, à la solde du marché financier, à la solde de la réserve fédérale américaine, qui n'a de fédéral que le nom puisque c'est une société de droit privé contrôlant le gouvernement américain, donc le monde, l'économie mondiale, la France, vous.

Mais un mouton c'est quoi exactement ?

On sait que le mouton est un animal suiveur, qui vit en troupeau, qui se socialise en groupe...La bergerie est une société. Mais ou vivaient ces moutons avant que l'on construise une bergerie et qu'on les foutent à l'intérieur?

Ils vivaient déjà ensemble et s'organisaient autrement, ils devaient être bien obligés de s'organiser eux même, puisqu'il n'y avait personne pour les avilir. Ils ont du y arriver puisque l'espèce à perduré au long des siècles, avant d'entrer en esclavage au nom du bon plaisir de quelqu'un d'autre.

Un mouton, c'est quand même une sacrée grosse bête, si on y réfléchi. Ça a de la force, des dents, en utilisant ça dans un certain sens, ça pourrait leur permettre de se défendre, d'être agressifs, de ce révolter. En plus de disposer de cet arsenal certain, la force du mouton se décuple par le nombre, puisque lorsqu'il y en a un, il y en a plein tout autour.

Qu'a t-on réussi à faire de ces espèces vivant en nombre, qu'à t-on réussi à nous faire penser par rapport à elle ?

Les cafards, les rats, espèces organisées en société, mais pas avilies par l'homme, on nous a fait trouvé ça dégueulasse, nuisible, vecteur de peste et de maladies de toutes sortes. Ces civilisations différentes et ne vivant pas en fonction de notre bon plaisir, nous ont été présenté comme une sorte d'axe du mal, des sortes de Al Qaida des espèces vivantes, des méchants, le diable...Sinon, il y a les fourmis, qui comme elles sont travailleuses et se font bouffer, nous dérangent moins, sont vues comme de braves ouvrières, victimes de méchants scorpions... Les abeilles, c'est encore mieux, puisqu'on a réussi à les domestiquer, pour venir régulièrement bousiller leur habitat, afin de récolter le miel de leurs ruches...Par contre, les guêpes, les frelons, qui ne nous apportent rien et nous enfoncent leur dare lorsqu'on les rencontrent de trop près, c'est une autre affaire...

Les moutons, c'est vu comme des cons, qui se suivent entre eux, qui paniquent face au danger et qui sont capable de tous se jeter d'une falaise, si l'un d'entre eux tombe. Et bien le mouton, c'est ce qui nous ressemble le plus. Nos dirigeants l'on bien compris et se comportent comme si nous en étions. A chaque position hiérarchique plus élevée qu'un autre, le chef sera berger et les subordonnés seront moutons. Le mouton panique face au danger alors on le domine en lui faisant peur. Le mouton est un suiveur, alors on crée des règles de management qui seront suivi de l'un d'entre eux, en le persuadant que c'est profitable pour lui, puis de tous. Ces règles donneront à chacun des missions insurmontables, qui consisteront à surmener les moutons, à les stresser, à les presser comme des citrons, pour pomper leur énergie, qu'ils n'aient pas le temps de réfléchir à leur condition et philosopher sur le rôle qu'on leur assigne. On les spécialisent de plus en plus, jusqu'à ce qu'ils ne comprennent plus le sens de ce qu'ils font, on abaisse leur marge de manœuvre, sur ce qu'ils font, sur leur vie, on les divise entre eux, en les montant les uns contre les autres, pour que dans le groupe, ils ne viennent pas à se rendre compte qu'ils ont des intérêts communs, que sans eux les autres ne vivraient pas au chaud à l'abri de leur laine, de la richesse produite par leur travail. Ensemble ils pourraient renverser l'état des choses qu'ils se contentent de subir, alors on fait tout pour qu'ils ne le sachent pas et ne soient pas en situation de le faire....

Alors qu'est-ce qu'il se passe actuellement dans notre société de moutons humains ?

Les moutons font ce qu'on leur dit, suivent les consignes du berger par crainte de son chien qui aboie. Mais les choses sont un peu plus subtiles, puisque l'on nous fait croire qu'on a le choix, que nous sommes en démocratie, que c'est le peuple qui gouverne, qu'on a le droit de contester, de caricaturer, de manifester. Alors on nous fout devant la gueule quelques caricatures de nos dirigeants, passés au filtre de la censure et quand ça va trop loin, on vire les Guillon, Porte, ou Dahan, qui ne sont pas de grands philosophes, ni de grands contestataires, mais qui ont osé blasphémer. On manifeste comme on nous en laisse le droit, en prévenant à l'avance la préfecture, pour ne pas trop gêner la circulation, l'économie au service des marchés...On suit les couloirs d'autobus, on fait sa petite promenade du samedi après midi et puis chacun rentre chez soi...On va voter, en nous faisant croire que cela peut changer quelque chose et l'on pense comme on nous dit dans les médias, comme nous le disent les sondages commandés par ceux pour qui l'on vote. Nous sommes alors convaincu que nous votons en toute connaissance de cause, alors que nous ne le faisons qu'en toute connaissance de la manipulation médiatico politique, à la solde des marchés...La grande majorité des votants n'y connait rien au fonctionnement des institutions pour lesquelles ils votent. Ils n'y connaissent rien aux programmes politiques évoqués et à leur conséquences en cas d'application concrète...Et c'est tant mieux, parce que c'est le but de maintenir la population dans cette ignorance. Ça les fera voter pour le candidat qui est le meilleur commercial, qui fait les plus belle phrases, qui fait le mieux semblant de croire en ce qu'il dit. Bref, celui qui fera la campagne la plus active avec les plus gros moyens et la meilleure visibilité, gagnera. Une fois les résultats des votes publiés, nos politiciens se distribueront les places aux législatives et les bons points sur les bancs des ministres. Et qu'importe qui passera finalement, vu que ces gens là n'ont que le pouvoir d'être nos élites, intermédiaires entre nous les esclaves et l'économie mondiale de marché. Ces gens là ne sont que des vitrines, ils vivent bien, nous racontent de belles histoires, mais n'ont pas le pouvoir qu'ils nous font croire avoir.

Vous voulez vraiment contester ?

Commencez par attaquer ceux qui ont vraiment le pouvoir en les faisant vraiment chier, plus radicalement qu'en allant dire que vous êtes pas content un après midi ensoleillé devant leur porte. La société tient ses moutons par la finance, par la panse et par la force. Si tout le monde se mettait d'accord pour occuper les banques, les supermarchés et que les soldats des armées et les policiers participaient au mouvement, les choses changeraient vraiment...Sans cela, contester reste du folklore, voter reste une perte de temps doublée d'une approbation tacite à l'ordre des choses que les moutons subissent.

Mais voilà, les moutons ne le feront pas, parce qu'ils aiment trop les miettes qu'on les laisse picorer. Ils aiment trop économiser un an pour se payer des cadeaux à noël et des vacances à se choper le cancer sur la plage. Ils aiment trop leur mode de vie sédentaire et sécurisant, leur prêt de 44 ans pour devenir propriétaires...Et puis, on leur montre sans cesse des images qui leur font si peur...Des images d'exclus du système qu'ils ne voudraient pas devenir, des précaires désespérés, des chômeurs, des SDF...Ils ne veulent pas devenir comme ça...Ils aiment leur pays, on leur a tellement dit qu’ailleurs, c'était bien pire...Ils veulent se serrer la, ceinture et ne veulent pas finir comme les grecs. Ils ne veulent pas que des immigrés viennent leur voler leur emploi et corrompre leurs traditions et habitudes...On leur a appris à se considérer comme privilégiés, puisque l'on ne distribue pas les mêmes miettes à tout le monde. On exploite leur fièreté stupide à vouloir se sentir supérieur, meilleur à l'autre...On exacerbe l'esprit de concurrence entre les moutons, pour que les moutons soient bien gardés+.

Bref, nous sommes tous des moutons, nous faisons Beeee et c'est la dernière chose improvisée que nous ayons encore l'imagination de faire.

21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 23:29

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Sur le sujet :

Votre monde de l'argent

Fallait bien remplacer Dieu par quelque chose...

 

Alors EMMAÜS, vous connaissez ? Oui, vous devez connaître tout comme moi...Vous savez le truc qui a été fondé par l'abée Pierre, celui qui a été nommé "personnalité préféré des Français" pendant des dizaines d'années avant que ça ne soit le tour de Zidane ou Noah...Vous devez connaître l'acte fondateur de la première communauté EMMAÜS pendant le rude hiver 1954, ou l'abée Pierre lança un cri d'alarme à la population et aux pouvoir publics français, qui laissaient crever de froid des milliers de gens dans la rue...Peut-être que tout comme moi, vous êtes un usager d’Emmaüs. Que vous y passez de temps à autre pour vous choper des fringues, ou des meubles pas cher...Peut-être que vous les appelez lorsque vous vous changez votre mobilier et que vous voulez fourguer vos anciennes commodes...Pour ma part, j'ai équipé tout mon appartement chez EMMAÜS. Ça m'a couté moins de 100 euros en tout, soit le prix d'une table basse chez IKEA, qui est sensé être le magasin de meuble le moins cher du marché...C'est dire ! Bon moi, comme d'autre, je pourrais me meubler autrement, mais c'est vrai que je roule pas sur l'or, alors c'est bien pratique. Et puis, vu tout ce qui est jeté, je n'ai pas l'impression de m'équiper au détriment de quelqu'un d'autre...Mais EMMAÜS, c'est surtout des communautés qui aident les personnes en détresse à se reconstruire, se resocialiser et à s'autonomiser par le travail. Donc voilà, à la base, chez EMMAÜS, j'aime bien l'idée d'aider des gens exclus par la société, à se reconstruire dans la dignité...EMMAÜS, c'est aussi bien pratique pour moi et tous les précaires qui n'ont pas de quoi se payer des meubles, ou des fringues...

Comme l'immersion est à la mode en ce moment et que je suis quand même vachement dans le vent, j'ai décidé de m'y mettre aussi et de m'immerger dans l'univers d’Emmaüs, pour vous faire goûter ce que j'y ai vu, entendu, ce que j'ai senti et ce qui m'y a touché.

Alors je vais vous raconter qui sont les communautés, ce qu'elle représentent aux yeux des acteurs qui les font vivre, comment elles fonctionnent, selon quels principes...Bref, dans cette petite immersion, j'y ai vu un peu plus clair sur une institution que nous connaissons pratiquement tous, mais dont nous connaissons plus rarement les subtilités de fonctionnement et les réels but de leur action. 

La communauté EMMAUS : pour qui a t-elle été faite ?

Le constat actuel est qu'environ 130 000 personnes en France, vivent dans la rue. EMMAUS tente de répondre à ce constat en axant son action sur la problématique du logement. Rien de plus logique finalement : des gens sont à la rue, ils n'ont donc pas de toit, il y a des raisons à cela...Ils n'ont pas de thune pour se payer un loyer, ils sont en isolement et ne disposent pas de relation pour les aider, les héberger..Les exemples d'exclusion sociale sont nombreux et divers...

Les communautés EMMAÜS existent depuis 40 ans et comprennent 2000 compagnons en France. Un compagnon, c'est une personne en grande difficulté, il peut y avoir plein de raisons à cela : addiction, surendettement, maladie psychiatrique, handicap, sous qualification (par exemple pour un jeune qui est à la rue depuis l'âge de douze ans..), illettrisme, analphabétisme...Il y a des gens qui sont complétement paumés, qui ne savent pas quand prendre des douches, quand changer de slip...Ça existe pour des personnes qui frappent à la porte des communautés EMMAÜS et pour celles qui n'iront jamais là bas...Il y a aussi des gens qui n'ont pas leurs papiers depuis plus de dix ans, ils n'ont plus de couverture sociale. Quand on a 32 ans et qu'on à plus de dents, ni de couverture sociale, c'est sure que c'est pas évident de faire tout un tas de truc, comme d'avoir une vie sociale, trouver un boulot...Il y a aussi des sans papiers (des pas français ceux là...).

Les compagnons bossent à EMMAÜS, à Strasbourg, ils sont 40. Cette structure comprend également 10 emplois aidés (dispositif de réinsertion professionnelle pour les chômeurs de longue durée, par exemple...). En ce qui concerne les personnes bénéficiant de ce type de contrat, la communauté de Strasbourg prend les personnes qui ne sont pas retenus dans les chantiers d'insertion, de préférence des femmes, qui sont en général moins retenues que les hommes.

En France, il y a 126 communautés EMMAÜS, dont 35 accueillent des compagnons des deux sexes, les autres n'accueillent que des compagnons hommes. Ceci est du au fait que la population des sans abris, au moment de la création des communautés EMMAÜS, était en grande majorité masculine. La structure strasbourgeoise a pour projet de passer à la mixité dans l’accueil des compagnons. Mais c'est compliqué, cela demande quelques adaptations et quelques investissements, comme en ce qui concerne les douches communes, ou autre...

A Strasbourg, 8 salariés accompagnent ces 50 personnes. Il y a une assistante sociale, une assistante de gestion et logistique, pour notamment coordonner les expéditions et les livraisons, un personnel de direction, un chef de cuisine (obligatoire pour respecter les normes d'accueil du personnel qui mange sur place)...Le ratio de 8 salariés encadrant pour 50 personnes est faible. Les compagnons et salariés n'y arriverait pas sans l'appui de près de 70 bénévoles. Ils sont très différents et vont des intégristes cléricaux, à l'ultra gauche. Cela peut parfois poser des problèmes d'intégration dans une communauté. A ce propos, j'ai entendu une image intéressante avec la salade de fruit, "une communauté, c'est comme une salade de fruit, on veut rentrer dedans tel quel, alors qu'on est une grosse poire. Mais pour rentrer dans la salade de fruit, il faut que la poire soit coupée en petits bouts...Ça aura toujours le goût de la poire, mais ça ne sera pas pareil. La Cerise, plus humble, prenant moins de place, pourra entrer entière.". Le trépied, base des communautés EMMAÜS, est représenté par ses trois composantes essentielles que sont les bénévoles, les salariés et les compagnons. Il peut arriver que des bénévoles, avec leurs convictions propres (les grosses poires), veulent faire leur propre EMMAÜS, organisé à leur sauce, avec leurs petits copains. Il s'agit alors de réorienter les choses vers la mission première des communautés, l'aide aux personnes en difficulté, même si ça peut causer des difficultés dans l'organisation d'un service, parce qu’un compagnon met plus de temps à s'adapter au travail qu'un autre.

Les communautés EMMAÜS, sont des communautés de travail. Elles accompagnent les personnes par le travail, elles cherchent à ce que les compagnons, arrivés dans les structures souvent dans une grande détresse, regagnent leur dignité par le travail. Pour beaucoup de personnes fragiles, le fait de ne pas travailler désocialise. Le fait de se lever le matin, de s'astreindre à des règles, permet à certain de ne pas s'écarter des autres...
EMMAÜS fait appel au travail comme vecteur de socialisation et de solidarité. Dans les communautés, le principe est d'aider celui qui est plus en difficulté que soit, cette aide est valorisante pour celui qui aide et celui qui est aidé.

Depuis 1984, existe une autre structure affiliée à EMMAÜS qui se nomme SOS familles. Elle aide les familles en surendettements et depuis 20 ans et plus de 630 000 Euros ont été injecté à l'attention de ces familles en difficultés.

EMMAÜS, c'est en premier lieu une action sociale pour un public en difficulté. La stratégie en ce sens des communautés, est la lutte par l'action, "on ne subit pas, on agit"...Et c'est dans cet esprit que les communautés tentent d'inculquer aux personnes en difficultés qu'elles accueillent. C'est aussi une dimension économique originale puisque les communautés, contrairement aux structures d'insertion, qui vivent souvent en grande partie sur les subventions publiques, sont auto suffisantes. Elles fonctionnent selon une économie basée sur les ressources disponibles. En simple, cela veut dire, "si tu dépense un euro, dis moi comment gagner un euro..". Ça change de notre bon vieux système économique capitaliste, basé sur l'emprunt en masse à intérêt d'argent qui n'existe pas, car non basé sur des ressources disponibles, ni sur des réserves en capitaux...

Pour fonctionner, EMMAÜS reçoit des dons, vend le matériel récupéré dans ses espaces de vente, trie et récupère les papiers, carton, métaux, encre, palette en bois, matériel électrique et électronique, pour revendre cette matière première à des industriels.

On en parle moins, mais EMMAÜS, c'est écolo. On y redonne vie à des produits encore utilisables, souvent en bon état, (meubles, habits, électroménager parfois..) qui étaient destinés à être jetés. Quand on voit la somme de déchets inutiles produits par l'humanité, un peu de recyclage ne fait pas de mal. Cela fait 60 ans qu’Emmaüs fait du développement durable, ils ont commencé avant tout le monde ! 3000 tonnes sont récoltés chaque année à la communauté de Strasbourg, imaginez ce que ça fait pour toute la France !

Les temps changent...

Depuis la création des premières communautés EMMAÜS, le monde a changé, l'économie a changé, la pauvreté à changé. Il a donc fallu que les structures s'adaptent aux contraintes économiques et a un public en difficulté différent. Avant, les communautés bénéficiaient de l'image protectrice de l'abbé Pierre, c'est moins le cas depuis qu'il est mort. Elles subissent également la concurrence d'autres sociétés privées, qui se sont portée sur le créneau de la récupération d'objets.

Comment vivent les compagnons ? 

Les compagnons sont des personnes accueillies, elle n'ont pas de salaire, mais un pécule (de l'argent de poche en sorte) de 320 euro par mois. Elles sont nourries, logées, blanchies, équipées...EMMAÜS paye leur cotisations sociales utiles comme la retraite. Les compagnons ont un niveau de vie acceptable. Il est vrai qu'une fois toutes les charges payées, les courses faites, beaucoup de monde ne peut pas dire qu'il lui reste plus de 300 euros dans le mois pour ses loisirs...Ça n'est pas non plus le luxe, mais ça parait convenable en faisant quelques comparatifs... Les compagnons sont libres durant leur temps de loisir, c'est à dire hors temps de travail, comme tout le monde...Ils doivent respecter les règles de la communauté lorsqu'ils s'y trouvent.

Ce sont les gens qui viennent dans les communautés et qui demandent s'il y a une place pour eux. Ils sont acceptés par la structure, si celle-ci estime être capable de les accompagner, selon les moyens disponibles et les spécificités des difficultés de la personne qui fait une demande. Une fois dans la communauté, le compagnon doit s'astreindre à des règles en ce qui concerne son temps de travail et son comportement, un peu comme partout. Les personnes accueillies doivent obligatoirement participer au repas de midi et si elles s'inscrivent au repas du soir, elles doivent obligatoirement y participer. Les compagnons ne doivent pas boire ou fumer dans leur chambre, faire des problèmes avec leurs voisins...Il existe quelques villages EMMAÜS en France, ou des familles vivent dans des maison et les visites sont libres, mais ces structures sont plutôt rares.
Les communautés doivent être conscientes de leurs limites au niveau de leur capacité d'accueil. Aujourd'hui, les précaires accueillis sont de plus en plus jeunes, drogués, ayant des problèmes mentaux...Cela complexifie le travail d’accueil. La drogue coute cher, cela provoque des vols, un mensonge sous-jacent créateur de conflits et de violences. Les communautés doivent être capable de gérer cela.
La personne s'occupe d'elle même, il n'y a pas de médecin à EMMAÜS. Si la personne veut se faire soigner, elle est libre d'aller voire un service d'addictologie, la démarche doit venir d'elle. "On l'incite, on lui ouvre les yeux, mais la personne doit prendre ses propres décisions", c'est essentiel dans la voie de son autonomisation.

Les règles changent avec le temps. Avant, les compagnons n'avaient pas le droit d'avoir une voiture ou une mobylette. Ça n'est plus le cas aujourd'hui. Cette année, la communauté strasbourgeoise a accueillie un garçon qui a la garde de son enfant un week-end sur deux. L'adaptation bouscule dans les habitudes, crée des difficultés, lorsqu'un nouveau est accueilli, il l'est avec ses problèmes spécifiques, qui nécessitent de nouvelles problématiques d'accueil.

Quelqu'un qui ne peut pas travailler, ne peut pas rester à la communauté. Il y a bien évidemment des exceptions pour un compagnon ayant subit un accident ou un ancien de la communauté par exemple. Il y a aussi une modularité de l'exigence. Chacun travaille à son rythme, selon ses difficultés, mais les communautés visent tout de même une certaine efficacité, pour des raisons évidentes de contraintes économiques et de viabilité des structures auto financées. Si la communauté à 8 salariés, elle s'engage à payer 8 salaires et doit donc pouvoir les payer grâce à son activité économique, cela en plus de tous les frais de fonctionnement de la communauté. Les liens entre l'efficacité au travail et les investissements "bien être", faits par la communauté sont très vite appréhendés par les compagnons et en général, "ça ne chôme pas et les journées sont longues..."

Les compagnons n'ont pas de contrats de travail, ce sont des personnes accueillies, elles viennent quand elles veulent, peuvent partir comme elles veulent et la communauté peut aussi les faire partir librement. Le statut du compagnon a été voté il y a deux ans à l'assemblée nationale. EMMAÜS est devenu une structure répondant au doux nom d'OACAS (Organe d'Accueil Communautaire d'Activité Solidaire). Ce statut a généré des contraintes de mise aux normes des communautés, notamment au niveau des structures d'accueil des compagnon (Comme la cuisine et le réfectoire en ce qui concerne la structure strasbourgeoise).

Il n'y a pas de norme de durée pour l'accueil d'un compagnon. Il peut rester de 1 jour à toute une vie. En moyenne, un tiers reste moins de 6 mois, un tiers reste de 6 mois à 4 ans et un dernier tiers reste plus longtemps. A Strasbourg, la communauté est pratiquement toujours complète. Là bas, les personnes partent pour des raisons diverses. Elles peuvent repartir vers leur vie d’errance, ou avoir trouvé un travail (mais c'est rare et doit correspondre à environ 1% des cas). Le but d’Emmaüs est d'aider les personnes en difficulté à se reconstruire, en posant ses valises, en vivant selon des règles, en se sociabilisant dans la communauté, en travaillant et non en étant assisté. Chacun aura un temps de reconstruction différent...Les communauté EMMAÜS ne sont pas des structures de réinsertion ayant pour objectif de trouver un travail aux personnes en difficultés, à moins qu'elles en émettent la demande. Les compagnons sont libres et les initiatives de recherches d'emploi, de logement ou autre, ne sont pas pris à leur place, même s'il est évidemment possible de les orienter, de les conseiller si ils le désirent.  

Quand une personne quitte la communauté, elle ne peut pas revenir avant deux ans, mais certaines personnes passent d'une communauté à une autre.

La structure nationale

Les communautés EMMAÜS payent une cotisation à EMMAÜS France, International et Europe à hauteur de 6% de ses revenus. En contrepartie, les structures locales bénéficient de la marque EMMAUS, de son réseau, de sa parole et son poids politique...Par exemple, j'ai été faire un tour sur le site internet national et la première phrase que j'y ai vu est la suivante :

"Aujourd’hui notre société est au bord de l’explosion sociale.
Dans quelques mois, en donnant notre voix, c’est pour un nouveau modèle de société que nous devrons nous prononcer. Une société plus solidaire, qui saura reconnaître la richesse et le potentiel qui existent parmi chacun
d’entre nous, y compris les plus faibles. Demain, pour eux, pour nous, faisons enfin le choix d’investir dans l’humain !"

Et parce que je pense qu'ils parlent mieux de leur action que moi, je vous renvoi à un autre copié/collé de leur site : "Tout au long de son histoire, Emmaüs, Mouvement solidaire et laïc, a toujours su être innovant et réactif en adaptant les combats qu’il porte concrètement contre l’exclusion aux mutations de la misère. C’est la spécificité d’un mouvement solidaire toujours tourné vers la réalité du terrain qui, en mettant le travail au cœur de sa pratique, accueille sans restriction ceux qui en ont besoin. C’est aussi ce qui permet à Emmaüs, à chaque fois que cela est nécessaire, d’intervenir de manière libre dans le débat public en opposant ses propres pratiques. "
Mesdames et Messieurs les candidats, ceci est notre voie, ceci doit être votre engagement !

Conclusion :

Voilà en résumé, les données les plus objectives que j'ai pu tiré de mon passage d'une journée à la communauté de Strasbourg. EMMAUS existe depuis le milieu du 20e siècle et tente d'agir avec tout son poids contre la misère et l'exclusion. Les communauté fonctionnent, ne cherchent pas un résultats de resocialisation à tous prix pour avoir des subventions publiques, mais simplement à rendre leur dignité à des personnes mis au ban de notre société, en leur faisant gagner leur pain eux même en travaillant. Vous le savez si vous lisez régulièrement ce le Gustavson's Blog, je ne suis pas un fan de la sacralisation du travail, la plupart du temps, c'est de l'esclavage au profit du capital, mais ici, Emmaüs ne fonctionne pas selon les mêmes principes de soumission des peuples, inhérents à la société capitaliste. Il y a des gens que cette société à cassé, broyé, mis à la rue, dans l'isolement, les addictions, la misère...A ceux là, le travail redonne gout à la vie, les fait reprendre un rythme plus sain pour leur corps et leur esprits...Les compagnons viennent s'ils en font la demande, on ne les force pas et ils sont libres de partir dès qu'ils le souhaitent. Emmaüs est une structure crée par l'abée Pierre dans l'urgence de la pauvreté et cette urgence n'a hélas jamais disparue, alors Emmaüs est encore là, un demi siècle après.

7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 22:44

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Sur le sujet :

Fallait bien remplacer Dieu par quelque chose...

 

 

Le chômage, ça fait maintenant quelques mois que j'y suis. J'en profite alors pour découvrir ce système de l'intérieur, en le vivant moi même et vous fait part de mes quelques humbles expériences personnelles sur le sujet.

En ce moment, l'image véhiculée dans les médias des chômeurs, tend à montrer que ce sont "de gros faits néants, parasites des charges sociales payés par les salariés", "des gens exclus du travail, subissant une sorte de maladie sociale, que l'on craint parfois d'être contagieuse", "des cons qui ne sont de toute façon pas capable de faire autre chose", "des sortes handicapés sociaux"..Et j'en passe !

Aidé par ces quelques visions sociales bien communes, le chômeur se dois de se maintenir frais et dispo, dans la mesure des possibilités qu'on lui prête, pour rendre service aux gens qui travaillent et qui lui payent sa rente. Ceci est bien normal, puisqu'il est bien connu que le chômeur dispose de tout sont temps, ne se lève pas le matin et que de toute façon, s'il ne rend pas service aux travailleurs sur son temps libre, il ne sert à rien.

La plupart des chômeurs ont connus ce phénomène, dès leur dernière journée de travail passée, leur entourage, famille, amis, estiment que c'est porte ouverte ! Ils vont alors leur demander une multitude de petits ou gros services qu'ils ne leur demanderaient pas s'ils travaillaient. C'est une sorte de mise à l'épreuve sociale, consistant à ce que le chômeur prouve à son entourage, qu'il mérite encore leur sainte compagnie. Cet entourage est déjà bien sympa de se montrer solidaire avec le chômeur, en ne l'excluant pas de suite de ses relations. Le chômeur doit alors faire ses preuve et prouver qu'il mérite cet adoubement social, qui lui permettra, si dieu le veut, de retrouver un jour du travail et de redevenir une personne digne.

Il faut savoir que ces petits inconvénients que font subir aux chômeurs, leur entourage, ne sont rien comparés à ceux que ces bénéficiaires de prestations sociales, (pour lesquelles ils ont longtemps cotisés, donc auxquelles ils ont droit puisqu'ils ont payés pour..), subissent de la part du système social lui même. Quand on est au chômage, on ne touche pas ses droits tout de suite. Deux semaines de carences séparent la période travaillée, de la période chômée. Le premier versement mensuel de son chômage se trouve donc diminué de moitié. Du coups, il devient difficile durant cette période, lorsqu'on a le chômage d'un Smicard, de payer son loyer et de bouffer. Mais pour avoir ce demi traitement, il faut avoir su s'inscrire à pôle emploi, ce qui est loin d'être une mince affaire. Petit conseil, n'attendez pas pour appeler le 39 49, ou pour vous inscrire sur Pôleemploi.fr. Si vous le faites dès votre premier jour sans travail, vous aurez droit à un rendez vous trois semaines plus tard. Là, vous rencontrerez un conseiller, souvent mal formé, qui dispose de 20 mn pour répondre à vos questions et surtout, vous faire entrer dans certaines cases auxquelles sont travail est de vous assigner. Ce conseiller est stressé, parce qu'il croule sous les dossiers, parce qu'il ne connait pas grand chose du marché du travail et qu'il passe la journée à se prendre la tête avec des chômeurs, énervés de son incompétence additionnée au fait qu'ils se soucient quelque peu de leur vie futur et de comment ils boucleront le mois avec un chômage qui ne permet pas de vivre correctement. Pour illustrer un peu cela, personnellement, j'ai du expliquer à ma conseillère, dans quel sens il fallait mettre le papier dans la photocopieuse, pour imprimer mon attestation de chômage, c'est dire !

Ensuite, il faut attendre 3 mois de chômage consécutifs pour toucher des aides au logement de la CAF. Après un premier mois à 600 Euros, on passe deux autres mois à 800, avant enfin de pouvoir vivre a peu près convenablement. Vous allez me dire, c'est presque le SMIC, alors ça n'est pas juste. Et bien le problème, ça n'est pas de baisser le chômage, c'est de monter le SMIC, qui est loin d'avoir suivit le ryhtme de l'inflation galopante ces dernières années...Évidemment, le but ici est de monter les travailleurs pauvres et les classes moyennes contre les bénéficiaires d'aides sociales..Et on entend, "ces gens ne foutent rien et gagnent presque autant d'argent que nous, c'est trop injuste...". Diviser pour mieux régner, ça évite que les dindons de la farce s'en fassent trop et ne s'inquiètent pas du fait que quelqu'un est en train de leur fourrer un truc dans le cul...Et ce ne sont pas les chômeurs...

Après c'est pas fini, du moins, si vous n'avez pas retrouvé de travail...Et vu le marché de l'emploi actuel, il y a de grandes chances ! Vous avez droit à un rendez-vous tous les mois avec vôtre conseiller incompétent, qui vous traîte d'incapable parce que vous n'avez toujours pas trouvé d'emploi, parce que vous n'avez pas répondu aux offres que pôle emploi vous à proposé..(Bien que ça soit des offres de dessinateur alors que vous n'êtes en rien compétent pour faire ça !?). Votre conseiller vous menacera aussi de radiation chaque mois, bien qu'il ne puisse en rien mettre sa menace à exécution, puisque vous ne ratez pas vos rendez-vous et que le chômage est un droit pour lequel vous avez cotisé. (Alors surtout, ne vous avisez pas à oublier un rendez-vous, là vous serez dans une belle merde ! ).

Bref, je vous l'assure, le chômage est une activité à plein temps et personnellement, j'avais beaucoup plus l'impression de glander quand je travaillais. Disons que le chômage est une activité comme une autre, la reconnaissance sociale en moins. Je souhaite donc aux gens qui ont de gros préjugés sur les chômeurs, de le devenir un jour...Oui, ceux qui parlent des chômeurs comme des gens qui ont le temps, parce qu'ils ne foutent rien, sont évidemment tous des gens qui n'ont pas connu cette situation...Du coup, ils s'imaginent que c'est la belle vie...

28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 23:14

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Le travail, on a beau sacraliser ça, trouver que ceux qui n'en on pas sont de gros faits néants, il se trouve que contrairement à ce qu'on nous amène à croire, les gros faits néants ne sont pas ou les attends...

Prenons mon cas personnel. Franchement, je vous l'avoue sans honte, je suis 10 000 fois plus actif au chômage, que quand je travaillais. Au travail , j'étais une sorte de glandeur professionnel, obligé de se lever chaque matin à des heures pas possibles, pour trouver tous les stratagèmes possibles, pour ne rien foutre pendant 8h. Alors c'était des heures et des heures sur le net, d'ailleurs, énormément de mes articles du Gustavson's Blog furent rédigés pendant mes heures de boulot...C'était la multiplication des pauses café, avec chaque service, de façon alternée...Ah ça, en cohésion sociale, j'avais ma petite efficacité, par contre niveau taf, ma moyenne devait se situer autour de 20mn par jour sur 8h d'activité...Par contre, je faisais très bien semblant...Du coup en rentrant, j'étais pas moins fatigué que les autres parce que j'avais du me lever à la même heure que tout le monde...Je suis un glandeur à l'heure, moi ! En conséquence, je glandais aussi chez moi, crevé que j'étais. Bref, je passais ma vie à glander, pas de quoi assouvir un quelconque épanouissement personnel...

Au contraire, depuis que je suis au chômage, je n'ai jamais été aussi actif et aussi occupé. J'ai l'impression d'être chef de mon entreprise, l'entreprise étant moi même...Hélas dans cette activité, point de salaire faramineux, ni de golden parachute...Seulement une petite rente de 800 euros, payée grâce à mes cotisations sociales accumulées durant mes emplois précédents.

Je me sent bien plus à l'aise à faire des choses que j'ai envie de faire, que j'ai décidé de faire, plutôt que d'exécuter des tâches insignifiantes, données par des petits chefs insignifiants, qui par les ordres qu'ils donnent, trouvent toute leur joie d'être les supérieurs hiérarchiques de quelqu'un, ce qui compense toutes les frustrations qu'ils ont d'être les sous fifres de quelqu'un d'autre...

Quand je pense qu'on sacralise le travail, qu'on stigmatise les "faits néants de chômeurs", alors qu'au travail, on fout parfois des gens à des postes qui ne servent à rien. Il y en a qui ne servent qu'à déléguer et qui ne foutent rien d'autre eux même, que de servir à des sortes de fonction d'apparat...Celui qu'on voit, celui qui est le boss, mais celui qui ne sait rien faire de ses dits doigts..Il utilise alors sa langue pour bien communiquer sur les bienfaits et l'utilité du rôle qu'il joue, alors qu'en réalité, sa réelle activité consiste essentiellement à faire chier le monde, en jouant le rôle d'un dictateur totalitaire au travail (des milliers de petits Sarkozy en entreprise...)...L'autre partie étant de lécher le cul aux supérieurs hiérarchiques et aux partenaires éventuelles...Rien de plus que des sortes de VRP cherchant à se faire bien voire...

En postes qui ne servent à rien, il y a aussi les planqués à qui l'on dit, "tu as deux ans pour trouver un nouveau nom à un service de l'administration", service souvent crée pour un temps réduit, afin d'être la vitrine d'une réforme publicitaire du gouvernement, qui a décidé de lutter contre ça ou ça, en vue d'élections éventuelles. Et puis changer le nom d'un service, ça permet de ne pas le trouver, afin que ses ayants droit éventuels n'y ai pas accès, pour que ça coute moins d'argent et qu'on légitime le fait de fermer ses dits services, pour créer d'autres services fantoches, peuplés de buveurs de café frénétiques. C'est comme ça qu'en deux ans, on change une couleur de brochure, on trouve un nouveau nom à un service, tout en se persuadant que l'on a trouver sa place, sa fonction en société..C'est beau le travail !

Voilà, la sacralisation du travail, c'est comme la sacralisation de toute chose...C'est de la religion, de l’irréel, du fantasque, de l'imaginaire...Une croyance, un espoir qui correspond à des valeurs..Ici la valeur "travail", valeur de droite..De la grosse daube à mon avis. De la grosse daube qui a pour fonction de bien ranger les gens dans des cases, pour qu'ils n'emmerdent pas le système.

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